MALLEPHYR RUINS OF INNER COMPOSURE 2024 EPICTURAL PRODUCTION BLACK/DEATH METAL C'est de République Tchèque que nous revient l'ouragan Mallephyr pour un troisième opus de black/death metal violent, noir et complexe. Un album qui va nous accompagner dans les prochains mois. Bigre ! Je l'avoue, je ne connaissais pas Mallephyr avant de recevoir cet album...Mais quelle tornade ! Un tourbillon de riffs dissonants subtilement mêlés à des coups de scalpels death metal, pour un rendu à la fois brutal, avec une atmosphère haineuse et noire et des titres longs et complexes, aux riffs originaux et acérés. Le chant versatile d'Opat - également guitariste - évoque tous les démons du sud du paradis et s morgue haineuse nous atteint immédiatement. Le grand intérêt de cet album réside dans la qualité des musiciens, réellement impressionnants, et le soin apporté aux ambiances, parfois glaciales, psychiatriques ou guerrières. On y entend autant la souffrance qu'un côté vindicatif,
[ENG/FRENCH REVIEWS] LES CROCS DU SCRIBE N°26 : MAYHEM/ALCEST/VEHEMENCE/GRYLLE/NEPTRECUS/PUTREFIANCE/FERRITERIUM/MOLDE/LAUXNOS
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Les Crocs du Scribe sont de retour pour un numéro 26 encore une fois blindé jusqu'aux dents...Vous allez donc partager ici mon point de vue sur certains albums dont le dernier Mayhem et le nouvel Alcest. Je rappelle a toutes fins utiles qu'il s'agit d'avis subjectifs et de choix qui le sont tout autant. Le Scribe n'en fait qu'à sa tête.
Ainsi de Molde et de leur Black/Doom venu d'Irlande putrefié comme il se doit ; le Post-Metal philosophique et mystique de Lauxnos vous ouvrira de nouveaux horizons ; de Ferriterium et leur Black Metal mélodique et fou à la fois ; le Death Metal baveux de Putrefiance nous rappelle ce que "death" veut dire ; Neptrecus et son BM splendide poursuivent la route tandis qu'arrivent les fantômes du moyen âge en compagnie de Véhémence et Grylle. Enfin, deux exclus, d'abord le nouvel Alcest, que j'ai beaucoup apprecié, et le dernier Mayhem, dont on reparle a la fin...Bon ça vous va comme menu ? N'hésitez pas a me faire des suggestions quand vous le souhaitez via ma page Facebook ou le formulaire de contact de ce blog ! A bientôt ! Le Scribe
Les Crocs du Scribe are back for a number 26 once again full of surprises... So here you will share my point of view on some albums including the last Mayhem and the new Alcest. I would remind you that these are subjective opinions and choices that are just as subjective. The Scribe does as he pleases.
Thus Molde and their Black/Doom from Ireland putrefied as it should be; the philosophical and mystical Post-Metal of Lauxnos will open new horizons for you; Ferriterium and their melodic and crazy Black Metal at the same time; Putrefiance's drooling Death Metal reminds us what "death" means; Neptrecus and his splendid BM continue the road while the ghosts of the Middle Ages arrive in the company of Vehemence and Grylle. Finally, two excluded, first the new Alcest, which I really appreciated, and the last Mayhem, which we talk about at the end... Well, is that okay for you as a menu? Feel free to make suggestions to me whenever you want via my Facebook page or the contact form of this blog! See you soon! The Scribe
C'est sous la double égide de The Ritual Productions (client régulier du Scribe !) et de Symbol of Domination (collection issue de Satanath Records) que nous vient ce troisième album des russes de Lauxnos fondés en 2013.
Ces ressortissants du pays de Dostoïevski jouent une forme de Post-Metal mêlé a des influences Black Atmosphérique, de Post-BM et de BM tout court. Dit comme ça on ne voit pas bien où l'on va.
Le premier titre "The Voice of Dead" nous accueille d'abord par un piano des plus mélodieux qui ensuite laisse place a une guitare en arpèges en son clair accompagnée par une batterie lourde (on pense un peu à Metallica à ce moment là) avant que ne s'installe un chant Black Metal martial et que l'ensemble prenne une tournure slave des plus épiques. Le mid-tempo va comme un gant a cette musique majestueuse et surprenante (les chants clairs qui suivent évoquent un Neige d'Alcest qui chanterait en Russe).
La suite est a l'avenant, parfois ancré dans les territoires du Doom, le Post-BM de Lauxnos n'est jamais "soft" ou sirupeux et garde cette mélancolie typique de l'est qui me touche tant. Parfois le groupe replonge dans des racines clairement Black Metal ("In Total Darkness") mais jamais nous ne pensons a cette invasion infâme de groupes a capuches sans âme ni couilles. Lauxnos fait du Black Metal, du vrai, et même si son âme est ouverte a d'autres sons (y compris le bon gros Death) un sentiment de sincerité et de pureté ne quitte jamais sa musique. Et j'en profite pour signaler la très belle pochette (ci-dessus) qui VOUS CONVAINCRA D'ACHETER L'ALBUM EN VERSION PHYSIQUE !
Un disque tout simplement splendide qui nous démontre une fois de plus la force inouïe du BM venu des territoires anciennement soviétiques ! Bravo à Lauxnos !
ENGLISH VERSION
It is under the double aegis of The Ritual Productions (regular customer of the Scribe!) and Symbol of Domination (collection from Satanath Records) that this third album of the Russians from Lauxnos, founded in 2013, comes to us.
These nationals of Dostoyevsky's country play a form of Post-Metal mixed with Black Atmospheric, Post-BM and BM influences. Put it this way, we don't see where we're going.
The first track "The Voice of Dead" welcomes us first with a melodious piano which then gives way to a guitar in arpeggios in clear sound accompanied by a heavy drum set (we think a little bit of Metallica at that moment) before a martial Black Metal song sets in and the whole thing takes on a most epic Slavic twist. The mid-tempo goes like a glove to this majestic and surprising music (the clear songs that follow evoke an Alcest Snow that would sing in Russian).
The rest is apt, sometimes anchored in the Doom territories, the Post-BM of Lauxnos is never "soft" or syrupy and keeps this melancholy typical of the East that touches me so much. Sometimes the band dives back into Black Metal roots clearly ("In Total Darkness") but we never think about this infamous invasion of soulless, ballsless hooded bands. Lauxnos makes Black Metal, real, and even if his soul is open to other sounds (including the good big Death) a feeling of sincerity and purity never leaves his music. And I take this opportunity to mention the very nice cover (above) that will CONVINCE YOU TO BUY THE PHYSICAL VERSION ALBUM!
A simply splendid record that once again shows us the incredible strength of the BM from the former Soviet territories! Congratulations to Lauxnos!
C'est encore une fois le duo gagnant composé du label néerlandais The Ritual Productions et du russe Satanath Records qui nous propose une nouvelle merveille. Décidément on ne change pas une équipe qui gagne ! Autre duo que celui qui est a la base de Molde. Basé en Irlande le combo comprend en son sein Lord Darkstorm (de Darkstorm, que les lecteurs du scribe connaissent, retrouvez son interview ici : A polish Bathory ? Interview with Darkstorm) qui nous vient de Pologne et vit actuellement en Irlande et que l'on retrouve ici derrière le micro (quelle voix !) tandis que l'irlandais Ollie Ver (aperçu dans Demeter) s'occupe de toute la musique et des instruments. Ce premier album en 15 ans d'existence (le temps fait bien les choses) remet les pendules à l'heure : lorsqu'il s'agit de Black Metal Molde connait parfaitement son sujet, et sait nous prendre dans sa toile macabre et froide comme la mort. Un Black Metal souvent en cousinade avec le Doom, pour des tempi plus lents et qui permettent au duo de déployer toute sa science occulte. Loin de toutes les modes actuelles, des débats politiques stériles qui gangrènent la scène, Molde propose ici une magnifique piqûre de rappel pour nous empêcher d'oublier ce qu'est le vrai Black Metal : noir, malsain et dérangeant. Ecoutez "The Second Coming" et vous verrez bien ce que je veux dire !
La pochette (ci-dessus) est comme une cerise sur le gâteau: superbe illustration sur un fond blanc qui rend l'ensemble encore plus mystérieux.
N'ayons pas peur des mots, Molde vient de nous pondre un chef d'oeuvre intemporel a côté duquel il ne faut PAS PASSER ! Un disque qui, comme le bon vin, a pris son temps pour maturer, et qui aujourd'hui nous apparaît dans toute sa splendeur. D'ores et déjà un des très grands disques de cette riche année ! Hail Molde ! ET ACHETEZ LE CD !
ENGLISH VERSION
Once again, the winning duo of Dutch label The Ritual Productions and Russian Satanath Records are offering us a new marvel. You can't change a winning team! Other duet than the one that is at the base of Molde. Based in Ireland, the combo includes Lord Darkstorm (from Darkstorm, whom the scribe's readers know, find his interview here: A polish Bathory? Interview with Darkstorm) who comes to us from Poland and currently lives in Ireland and who we find here behind the microphone (what a voice!) while the Irish Ollie Ver (seen in Demeter) takes care of all the music and instruments. This first album in 15 years of existence (time does things right) sets the record straight: when it comes to Black Metal Molde knows his subject perfectly well, and knows how to catch us in his macabre and cold canvas like death. A Black Metal often in cousinhip with the Doom, for slower tempi and which allow the duo to deploy all their occult science. Far from all the current fashions, from the sterile political debates that plague the scene, Molde proposes here a magnificent reminder shot to prevent us from forgetting what real Black Metal is: black, unhealthy and disturbing. Listen to "The Second Coming" and you'll see what I mean!
The cover (above) is like a icing on the cake: a superb illustration on a white background that makes the whole thing even more mysterious.
Let's not be afraid of words, Molde has just created a timeless masterpiece for us, next to which we must NOT PASS! A record that, like good wine, has taken its time to mature, and which today appears to us in all its splendour. Already one of the very great records of this rich year! Hail Molde! AND BUY THE CD!
Composé de Raido (Heimsgard, Karne, Malevolentia) au chant/guitare/basse et de Bael (Karne également) à l'ecriture des lyrics et à l'artwork et Thyr (Iron Flesh, Ex-Otargos) à la batterie. Le duo Ferriterium signe avec "le dernier livre" son deuxième album. Mais de quel livre s'agit il ? Un troisième testament dédié a Satan ? Le découpage en 6 chapitres nous raconte en tous cas une histoire fortement occulte et mystique, portée par un Black Metal a la fois véloce, mélodique et méchant comme un pou sans sang a sucer. La voix de Raido, âpre et tyrannique, sert parfaitement un propos musical fait de blast-beats, de guitares en trémolos mélodiques. Tout cela est parfaitement maîtrisé techniquement et servi par une production franchement à la hauteur des enjeux. Les français nous renvoient a certains de leurs compatriotes qui savent nous éblouir avec un Black haineux mais aussi capable d'éblouir musicalement (on pense aux géniaux Malkhebre ou à The Order of Appolyon). L'ombre du grand Satan est ici omniprésente et se déverse dans la musique, éjaculant une beauté noire qui pourrait créer plus d'un adepte.
Le groupe nous ravit les esgourdes tout au long de ces six titres splendides, exécutés à la perfection, et vraiment fidèles à l'âme du Black Metal. Une vraie pépite ! Qui a dit que le Black Metal français ne se portait pas à merveille ?
ENGLISH VERSION
Composed of Raido (Heimsgard, Karne, Malevolentia) on singer/guitar/bass and Bael (Karne also) on lyrics and artwork, Thyr (from Iron Flesh) on Drums, the band Ferriterium signs its second album with "the last book". But which book is it? A third will dedicated to Satan? The division into 6 chapters tells us in any case a strongly occult and mystical story, carried by a Black Metal at the same time fast, melodic and mean as a louse without blood to suck. Raido's harsh and tyrannical voice perfectly serves a musical purpose made of blast-beats, guitars and melodic tremolos. All this is perfectly mastered technically and served by a production that is frankly up to the challenge. The French refer us to some of their compatriots who know how to dazzle us with a hateful Black but also capable of dazzling musically (we think of the genius Malkhebre or The Order of Appolyon). The shadow of the great Satan is omnipresent here and pours into the music, ejaculating a black beauty that could create more than one follower.
The band delights us with its six splendid tracks, performed to perfection, and truly faithful to the soul of Black Metal. A real nugget! Who said that French Black Metal was not doing well?
Allez, pour changer un peu du Metal noir on va aller un peu se sustenter a la fontaine de jouvence d'un Death Metal glaireux et farouchement old-school. C'est de Bordeaux que nous viennent les gars de Putrefiance et ceci est leur premier album.
Pour vous dire, ça faisait un petit moment que je n'avais pas autant kiffé une galette de Death Metal (exception faite des plus modernes comme Ad Patres ou Towering ou des pouilleux de Wombripper).
Putrefiance, comme son blaze l'indique, ne fait pas dans le Brutal Death a gros son : tout a fait l'opposé ! On a ici affaire a un Death Metal/Punk bourré de D-Beat et crasseux comme un jour sans soleil. TOUT CE QUE J'AIME !
Le trio dont deux membres œuvrent aussi chez les raffinés Geriatric Slaughter envoie le bousin comme personne et nous rappellet au passage que le Death c'est fait pour être laid et glaireux. Un album qui n'est pas sans rappeler les vieux Incantation tant son ambiance satanique nous prend a la gorge. Les guitares sursaturées et la prod raw comme il se doit nous ravissent les coucougnettes !
La basse en avant, très punk, n'a rien pour me déplaire, au contraire, et l'ensemble nous renvoie vite fait dans l'autre coin du ring. Pas de démonstration technique, pas de surenchère de Blasts triggés en studio, ici le cahier des charges est clair : nous sommes dans les années 80 et nous prenons un boulet death/punk en pleine face. PUTAIN QUE C'EST BON ! Donc maintenant tu vas acheter cette méchante chose et tu vas l'écouter et MASSACRER...euh...TA CHAMBRE !
ENGLISH VERSION
Come on, to change a little bit of the black Metal we're going to go for a little sustenance at the fountain of youth of a mucus Death Metal and fiercely old-school. It is from Bordeaux that the guys from Putrefiance come to us and this is their first album.
To tell you the truth, it's been a while since I've been so fond of a Death Metal cake (except for the most modern ones like Ad Patres or Towering or the Wombripper scum).
Putrefiance, as his blaze indicates, does not do in the Brutal Death has big sound: quite the opposite! We are dealing here with a Death Metal/Punk full of D-Beat and dirty as a day without sun. EVERYTHING I LOVE!
The trio, two of whom also work with the refined Geriatric Slaughter, sends the cousin like no one else and reminds us that Death is made to be ugly and mucusy. An album that is not without reminding us of the old Incantation so much its satanic atmosphere takes us by the throat. The over-saturated guitars and the raw production as it should be delight us the BOLLOCKS !
The forward bass, very punk, has nothing to displease me, on the contrary, and the whole thing quickly sends us back to the other corner of the ring. No technical demonstration, no overbidding of Blasts triggered in the studio, here the specifications are clear: we are in the 80s and we take a death/punk bullet in the face. DAMN IT, IT'S GOOD! So now you're going to buy that nasty thing and listen to it and MASSACRATE...uh...your bedroom!
Neptrecus est un groupe français soucieux de perpétuer la mémoire des peuples qui ont façonné ce pays, notamment les celtes, dont le Dieu Cernunnos est ici célébré dès le premier titre. Ce Black Metal païen jusqu'aux ongles nous délivre une oeuvre profonde, aux textes fouillés, portés par un groupe qui maîtrise a merveille un Black Metal plutôt mélodique. Les parisiens célèbrent ici les anciens, les dieux, un monde qui a disparu en apparence. Mais a t'il vraiment disparu sous les coups de l'envahisseur chrétien ?
A l'ombre des dolmens Neptrecus distille son poison avec science et un sens de la beauté noire absolument savoureux. Le chant de Svarga est original, et rend hommage a une musique superbe.
Les patriotes de Neptrecus nous envoûtent de leur fierté et nous donnent envie de les rejoindre dans ce combat qui est le leur.
"Gloire à notre France éternelle !Gloire à ceux qui sont morts pour elle !"
Intellect et violence au service de la France Noyant son engeance, telle est sa vengeance J'ai été rêvé par déjà mille fois Contre le songe des hommes, tu ne peux rien" (extrait de "Soyons Terribles Pour dispenser le peuple de l'être").
D'aucuns hurleront peut être au "fascisme" mais ce ne serait que mauvaise foi : Neptrecus sont des nationalistes, des païens, mais n'ont rien a voir avec le nazisme. Ils nous rappellent simplement que l'on peut être fier de son pays et de ceux qui nous ont précédé.
Ce Black Metal guerrier, fier et puissant redonne du coeur a l'ouvrage : une oeuvre complète et aboutie, un disque majeur du BM français de cette période.
ENGLISH VERSION
Neptrecus is a French group concerned to perpetuate the memory of the peoples who shaped this country, especially the Celts, whose God Cernunnos is celebrated here from the very first title. This pagan Black Metal up to the nails delivers a deep work, with deep texts, carried by a group that masters a rather melodic Black Metal wonderfully. Here, Parisians celebrate the elders, the gods, a world that has apparently disappeared. But did he really disappear under the blows of the Christian invader?
In the shade of the dolmens Neptrecus distills its poison with science and an absolutely delicious sense of black beauty. Svarga's singing is original, and pays tribute to superb music.
The patriots of Neptrecus bewitch us with their pride and make us want to join them in this fight that is theirs.
"Glory to our eternal France! Glory to those who died for it!"
Intellect and violence in the service of France
Drowning his generation, such is his revenge
I've been dreaming a thousand times already
Against the dream of men, you can do nothing" (excerpt from "Soyons Terribles Pour dispenser le peuple de l'être").
Some may shout "fascism" but it would only be bad faith: Neptrecus are nationalists, pagans, but have nothing to do with Nazism. They simply remind us that we can be proud of our country and those who came before us.
This warlike, proud and powerful Black Metal gives heart to the work: a complete and accomplished work, a major record of the French BM of this period.
Medieval Fantastic Neo Folk Black Metal 10/10 (11 sur 10 ?)
Hyvermor, patron du label Antiq Records et tête pensante de cette étrange créature médiévale sortie d'un tableau de Jérôme Bosch qu'est Grylle, nous avait littéralement éblouis avec ces premières sorties réunies sur un premier cd sous le nom de "Mondes Vermeils". Déjà, nous savions que cet assemblage de Néofolk médiéval composé par un vrai passionné, pratiquant réellement sur les instruments d'époque n'était pas un ersatz de plus de ces groupes qu croient retrouver le passé en musique en portant un déguisement et en jouant deux notes de clavier bontempi. Nous savions déjà que, à l'instar de Wardruna ou du Peste Noire des débuts nous avions affaire a du vrai, du lourd, du précieux. Une musique fascinante, déclamant son bestiaire merveilleux avec art, dans un écrin musical d'une beauté rare.
Pourtant si, déjà, le projet angevin nous avait scotché avec ce premier album/démo, nous ne savions pas que nous recevrions une telle oeuvre quelques années après.
Car "Les Grandes Compagnies" est tout simplement fabuleux...
Un de ces albums hallucinants qui vous transportent en un autre lieu et un autre temps, un autre monde aussi, avec cette sensation rare d'être "cueilli" par cette maestria. Que dire ? les neuf pistes de l'album s'écoulent avec le même plaisir a la clé, un voyage que l'on ne peut interrompre. Mon grand âge (lol) ayant crée quelque aigreur chez moi, il devient rare que ma chair asséchée vibre autant qu'aux premiers jours de mes découvertes musicales. Grylle en soient remerciés : j'ai vibré comme un fou en écoutant ce disque, qui tourne en boucle depuis.
La voix rauque d'Hyvermor déclame ses textes en ancien françois et il ne nous semble jamais étrange d'entendre une voix aussi typée Black Metal sur un univers musical aussi parfaitement médiéval, comme ces "blast beats" créés avec des percussions qui se prêtent à merveille aux mandolines qui tricotent dessus.
Quand on reçoit une oeuvre d'une telle ampleur, et même si l'on a aucune culture historique, on met un genou a terre et l'on sourit, ne se relevant que pour remettre ses mélopées incroyables dans nos oreilles en manque. Merci Hyvermor, Merci Aliunde, Merci Grylle !
Hyvermor, owner of the Antiq Records label and head of this strange medieval creature from a painting by Jérôme Bosch called Grylle, had literally dazzled us with these first releases gathered on a first CD under the name "Mondes Vermeils". Already, we knew that this medieval Neofolk assemblage composed by a true enthusiast, really practicing on period instruments, was not just another ersatz of those groups that believe they find the past in music by wearing a disguise and playing two bontempi keyboard notes. We already knew that, like Wardruna or the Black Death of the beginning, we were dealing with something real, something heavy, something precious. A fascinating music, declaiming its wonderful bestiary with art, in a musical setting of rare beauty.
However, if the Angevin project had already taped us with this first album/demo, we didn't know that we would receive such a work a few years later.
Because "Les Grandes Compagnies" is simply fabulous...
One of those hallucinating albums that take you to another place and another time, another world too, with that rare feeling of being "picked" by this mastery. What can I say? The nine tracks on the album run with the same pleasure, a journey that cannot be interrupted. My old age (lol) having created some bitterness in me, it becomes rare that my dried flesh vibrates as much as in the first days of my musical discoveries. Grylle are thanked for it: I vibrated like a madman while listening to this record, which has been spinning in a loop ever since.
Hyvermor's hoarse voice declaims his lyrics in old French and it never seems strange to us to hear such a distinctive Black Metal voice on such a perfectly medieval musical universe, like these "blast beats" created with percussions that lend themselves perfectly to the mandolins that knit on them.
When you receive a work of such magnitude, and even if you have no historical culture, you put a knee down and smile, only getting up to put your incredible melodies back in your craving ears. Thank you Hyvermor, thank you Aliunde, thank you Grylle!
Allez on reste encore un peu chez Antiq où ma foi l'on se sent si bien ! C'est l'autre "poids lourd" du label qui nous intéresse ici : Véhémence ! Un groupe de Black Metal épique et médiéval dans lequel, sur le premier album, Tulzscha, a l'origine de la bête, faisait quasiment tout, hormis le chant, assuré par BR. Pour ce deuxième méfait, le sieur a su s'entourer : l'excellent Thomas Leitner à la batterie (connu pour ses nombreuses performances au sein de la scène underground) et, last but not least, Hyvermor, de Grylle, au micro et aux instruments anciens.
Le résultat ? Un "Par le Sang Versé" de toute beauté, de toute excellence ! Depuis la pochette (sublime) jusqu'à la dernière note on est conquis. Comme j'ai pu le dire pour Grylle précédemment, Véhémence ne fait pas semblant, ne joue pas les "suiveurs" de qui que ce soit, et même si l'influence du Peste Noire de la sanie est présente, elle n'envahit rien et reste juste un bienveillant repère. Véhémence a sa personnalité, forte. Et musicalement, il serait léger que de dire que cela est parfaitement maîtrisé et digéré, et le violence toute Black Metal du groupe se fond a merveille avec ces chœurs et ambiances d'un autre temps.
Les mélodies y sont envoûtantes au possible ("par le sang versé") et l'attaque frontale bien réelle ("La sorcière du bois Lunerive" absolument incroyable !) tandis que les guitares de Tulzscha tricotent de bien belles arabesques autour de nous et que la voix d'Hyvermor s'y balade de façon si naturelle ! Quand le groupe calme le jeu ("L'étrange Clairière") il nous donne a entendre toute sa passion pour la musique et les atmosphères du Moyen-Age avec un brio qui force le respect. Tout cela pour repartir bille en tête avec une "étrange clairière part 2" qui nous bouscule tout en gardant ce tranchant mélodique entêtant.
Les riffs sont splendides, prenants, la batterie donne une force a l'ensemble tandis que la voix excelle dans son art : nous sommes en présence de nouveaux grands du BM français, une scène qui produit de plus en plus de grande qualité.
ENGLISH VERSION
Come on, we'll stay a while longer at Antiq where we feel so good! It is the other "heavyweight" of the label that interests us here: Vehemence! An epic and medieval Black Metal band in which, on the first album, Tulzscha, the creator of the beast, did almost everything, except the singing, provided by BR. For this second misdeed, the sieur knew how to surround himself: the excellent Thomas Leitner on drums (known for his many performances in the underground scene) and, last but not least, Hyvermor, by Grylle, on mic and old instruments.
The result? A "By the Spilled Blood" of all beauty, of all excellence! From the cover (sublime) to the last note we are conquered. As I was able to say for Grylle earlier, Vehemence does not pretend, does not play the "followers" of anyone, and even if the influence of the Black Plague of Health is present, it invades nothing and remains just a benevolent landmark. Vehemence has a strong personality. And musically, it would be light to say that it is perfectly mastered and digested, and the band's all-Black Metal violence blends perfectly with these choirs and atmospheres of another time.
The melodies are as captivating as possible ("by the blood spilled") and the very real frontal attack ("The witch of the wood Lunerive" absolutely incredible !) while Tulzscha's guitars knit beautiful arabesques around us and Hyvermor's voice walks around it in such a natural way ! When the band calms down the game ("L'étrange Clairière") it gives us to hear all his passion for music and the atmospheres of the Middle Ages with a brio that commands respect. All this to get back in the lead with a "strange clearing part 2" that pushes us while keeping this melodic edge heady.
The riffs are splendid, gripping, the drums give strength to the ensemble while the voice excels in its art: we are in the presence of new greats from the French BM, a scene that produces more and more high quality.
J'ai eu la chance d'écouter en long en large et en travers le nouvel album d'Alcest, le premier a paraître chez le mastodonte Nuclear Blast.
On peut d'emblée rassurer celles et ceux qui craignaient que cette signature ne transforme Neige et Winterhalter en nouveaux avatars pop d'un Metal commercial assez commun sur ce label : il n'en n'est rien. Le duo s'est bâti sur le temps une personnalité forte et unique et ne va pas y renoncer ici. Clairement, dès le premier titre "Les Jardins de Minuit" on est plongé dans la continuité de ce que Alcest a pu faire avec l'excellent "Kodama" : un mélange équilibré d'influences Black Metal et de Shoegaze planant, avec un accent plus Black que sur le beaucoup plus léger (mais splendide) "Shelter". Un clin d'oeil à la liste des titres nous le confirme : six morceaux pour un album, nous allons avoir affaire a des titres longs. Le deuxième titre, "Protection" arrive alors avec la voix enchanteresse de Neige, toujours plus mélodieux, sur des montagnes de riffs (la prod est aux petits oignons alors que je n'ai pas écouté le cd !) : ça sent le tube, avec ce refrain prenant, ces riffailles en série qui lorgnent du côté Post-Core et Asiatique de la force. "Sapphire" prend la suite, avec un premier riff quasi rock que l'on aurait pu trouver sur un album de The Cure dans les années 90. Sur "L'ïle des Morts" le groupe surprend avec des sonorités électro pas si lointaines d'un Depeche Mode (mais rassurez vous, les grosses guitares sont là aussi). Les mélodies lumineuses du groupe font toujours mouche, avec cette fois une production qui donne encore plus d'ampleur a leur travail. Vient alors "Le miroir" et son ambiance premièrement menaçante et ensuite belle a couper le souffle avec cette touche "Synthwave" qui se marie si bien avec la voix éthérée de Neige. Le groupe marie tellement bien le beau, le délicat, avec la force du Metal que ça en devient surnaturel. Vient ensuite le titre éponyme, "Spiritual Instinct" qui vient clôturer ce beau voyage en beauté : des riffs shoegaze en mur du son nous accueillent tandis que le chant de Neige prend le relais.
Encore une fois, Alcest nous prouve l'unicité de sa démarche, avec un son qui est toujours plus personnel, toujours plus loin des standards. Alcest comme nouveau Gojira ? L'idée m'est venue...
I had the chance to listen to Alcest's new album, the first to be released by the mastodon Nuclear Blast, from top to bottom.
We can immediately reassure those who feared that this signature would transform Neige and Winterhalter into new pop avatars of a fairly common commercial Metal on this label: it is not so. The duo has built over time a strong and unique personality and will not give up on it here. Clearly, from the first track "Les Jardins de Minuit" we are immersed in the continuity of what Alcest was able to do with the excellent "Kodama": a balanced mix of Black Metal and Shoegaze influences, with a more Black accent than on the much lighter (but splendid) "Shelter". A wink at the list of tracks confirms it: six tracks for an album, we're going to have to deal with long tracks. The second track, "Protection" then arrives with the enchanting voice of Neige, always more melodious, on mountains of riffs (the production is with the little onions whereas I didn't listen to the cd!): it smells like a hit, with this gripping chorus, these serial riffailles that look at the Post-Core and Asian side of the force. "Sapphire" follows, with a first almost rock riff that could have been found on a The Cure album in the 90s. On "L'ïle des Morts" the band surprises with electro sounds not so far away from a Depeche Mode (but don't worry, the big guitars are there too). The group's bright melodies are still hitting the mark, this time with a production that gives even more scope to their work. Then comes "Le miroir" and its first threatening and then breathtakingly beautiful atmosphere with this "Synthwave" touch that blends so well with Neige's ethereal voice. The band combines so well the beautiful, the delicate, with the strength of Metal that it becomes supernatural. Then comes the eponymous title, "Spiritual Instinct" which closes this beautiful journey in beauty: shoegaze riffs on a sound wall welcome us while the song of Neige takes over.
Once again, Alcest proves the uniqueness of its approach, with a sound that is always more personal, always further from the standards. Alcest as a new Gojira? The idea came to me...
Chroniquer un album de Mayhem pour la première fois...Houla ça fait tout bizarre ! Ceux que je considère comme le plus grand groupe du style de musique que je considère comme mon style de musique préféré ! Imaginez un peu le stress. J'ai de la chance ! J'ai pu écouter et réécouter ce nouvel album autant de fois que j'ai voulu avant d'attaquer cette petite chronique.
Un groupe qui existe depuis 1984, qui a marqué a tout jamais l'histoire du Black Metal, qui a été a l'origine de la vague norvégienne du Trve Black, un groupe dans lequel les faits divers ont longtemps occupé les journalistes et auteurs, parfois plus que la musique elle-même. Il faut dire : un suicide, des incendies d'églises, le meurtre du membre fondateur, la création de l'Inner Circle : dur de faire plus romanesque.
Mais voici maintenant de longues années que Mayhem, malgré tout le souffre qui continue de l'accompagner, est devenu avant tout un groupe de musique. Gravant l'album emblématique du Trve Norwegian BM "De Mysteriis Dom Sathanas" pour ensuite poursuivre sur des oeuvres aussi différentes que puissantes, comme "A Grand Declaration of War", avant-gardiste en diable, un "Chimera" qui avait pour but de démontrer la puissance et la maestria du groupe période Maniac, un "Ordo Ab Chao" dissonant et limite industriel (quel chef d'oeuvre !) et un "Esoteric Warfare" plus récent et très réussi, d'autant plus qu'il validait la présence en son sein du nouveau guitariste Teloch, remplaçant Blasphemer, déjà remplaçant de ...Euronymous !
Mayhem un groupe qui semble incarner le diable en personne nous donne ici a entendre son 6ème LP en 35 ans !
Alors que dire et que penser de ce Daemon ?
Dès le premier titre, "The Dying False King" on est saisi a la gorge par un déferlement de Black Metal véloce (manifestement Hellhammer est en forme) lorgnant parfois vers le Death dans les riffs et la brutalité. Attila semble bien en voix, et continue de nous enchanter de ses trouvailles et, autre fait important : la basse du dernier membre fondateur Necrobutcher bien mixée en avant et qui fait des merveilles (ce qui se confirme sur tout l'album). Les guitares sont moins dissonantes que sur les albums récents, et renouent avec des trémolos 90's qui n'ont rien de déplaisant, renforçant le côté obscur du groupe. "Agenda Ignis" déboule tout aussi véloce, puis le tempo se calme et laisse place a une atmosphère oppressante, la voix de Attila devient clairement monstrueuses, la basse de Necrobutcher claque tout ce qu'elle peut et le duo de grattes de Teloch et Ghul, déjà a l'oeuvre sur "Esoteric Warfare" créé une toile tout a fait idéale : le morceau déploie une ambiance de suie.
"Bad Blood" arrive ensuite, encore une fois en blast-beat et avec des trémolos de guitares directement venus de l'époque "De Mysteriis..." le son est énorme, la prod gargantuesque, Attila devient un ogre qui veut bouffer du Lion. A ce stade on se dit que Mayhem, comme a l'époque du EP "Wolf's Lair Abyss" et de "Chimera" a voulu nous rappeler qui sont les patrons et à quoi ça ressemble un groupe de Black en colère.
"Malum" le bien nommé prend ensuite la place, toujours dans cette ambiance haineuse et froide qui nous poursuit depuis le début de l'album. "Falsified and Hatred" : je vous disais que Attila était en mode "monstre" ? Ecoutez donc l'intro de ce titre et vous en aurez confirmation...Encore une fois, la bête est énervée et veut qu'on le sache...
"Aeon Demonium" rompt la série "coup de boules" pour une ambiance oppressante, noire et quasi-industrielle (le titre aurait pu aller sur "Ordo Ab Chao" avec quelques dissonances de plus) : un morceau absolument splendide qu'on se languit d'admirer en live !
Vient l'heure de "Worthless Abomination Destroyed" qui est clairement là pour en découdre, sans se départir de cette atmosphère glauque et rituelle que l'album distille. Monocorde, hypnotique, renforcé par le chant déclamé d'Attila, le morceau fout la trouille...
"Daemon Spawn" démarre de façon plus "posée" en termes de vitesse, mais déploie encore cette noirceur infernale...Attila, en grande forme, semble jouer le Monsieur Loyal des enfers (j'ai même pensé à Pensées Nocturnes un moment !)
"Of Worm And Ruins" déferle dans une pluie de riff trémolos et Hellhammer met le turbo tandis que Attila prend les commandes, majestueux. Les riffs de guitares semblent servir de décor, de base, ce que l'album confirme tout du long, presque comme si la basse était devenu l'instrument "lead".
Tout finit en laideur avec un "Invoke The Oath" en forme de messe noire : au pied de l'autel de la bête le grand prêtre Attila nous invite a la cérémonie tandis que les gongs retentissent (un titre qui devrait plaire aux apôtres de l'ignominie).
Je vous le dis tout de suite : cet album nécessite PLUSIEURS ECOUTES pour être pleinement apprecié, car on s'attend d'abord a retrouver le Mayhem experimental et dissonant de Esoteric Warfare (je n'irai pas jusqu'à dire Ordo...) et que celui qui est ici devant nous n'a pas ces velleités : Mayhem ont misé ici a la fois sur la force de frappe et les ambiances (plus nombreuses que sur "Chimera" par exemple) et ont, a mon sens, réussi encore une fois un album parfait...Les guitares surprennent moins, c'est vrai, et l'objectif n'est d'ailleurs pas ici de surprendre : les réminiscences du passé sont là pour ne le rappeler, dans un album qui peut être vu comme une synthèse de l'oeuvre de Mayhem a ce jour (les riffs références a Euronymous ne sont pas là pour rien). A vous de juger, mais pour ma part, je suis définitivement convaincu, comme a chaque fois...Des Génies, que voulez vous...
ENGLISH VERSION
Chronicle a Mayhem album for the first time...Wow, that sounds weird! Those I consider to be the largest group in the style of music I consider to be my favorite style of music! Imagine the stress. I'm lucky! I'm lucky! I was able to listen and re-listen to this new album as many times as I wanted before I started this little chronicle.
A band that has existed since 1984, that has forever marked the history of Black Metal, that was at the origin of the Norwegian Trve Black wave, a group in which the news has long occupied journalists and authors, sometimes more than the music itself. It must be said: a suicide, church fires, the murder of the founding member, the creation of the Inner Circle: hard to make it more romantic.
But for many years now, Mayhem, despite all the suffering that continues to accompany him, has become above all a music group. Burned the emblematic album of the Trve Norwegian BM "De Mysteriis Dom Sathanas" and then continued on works as different as they were powerful, such as "A Grand Declaration of War", an avant-garde devil, a "Chimera" which aimed to demonstrate the power and mastery of the Maniac period group, a dissonant and borderline industrial "Ordo Ab Chao" (what a masterpiece!) and a more recent and very successful "Esoteric Warfare", especially since it validated the presence in its midst of the new guitarist Teloch, replacing Blasphemer, already replacing ...Euronymous !
Mayhem a group that seems to embody the devil himself gives us here to hear his 6th LP in 35 years!
So what can we say and think about this Daemon?
From the very first track, "The Dying False King" we are caught in the throat by a surge of fast Black Metal (obviously Hellhammer is in shape) sometimes staring at Death in the riffs and brutality. Attila seems to be well in voice, and continues to enchant us with her discoveries and, another important fact: the bass of the last founding member Necrobutcher well mixed forward and working wonders (which is confirmed on the whole album). The guitars are less dissonant than on recent albums, and are back with 90's tremolos that have nothing unpleasant about them, reinforcing the dark side of the band. "Agenda Ignis" comes along just as quickly, then the tempo calms down and gives way to an oppressive atmosphere, Attila's voice becomes clearly monstrous, Necrobutcher's bass slams everything it can and Teloch and Ghul's duet of claps, already at work on "Esoteric Warfare" creates a perfectly ideal canvas: the song unfolds an atmosphere of soot.
"Bad Blood" then arrives, once again in blast-beat and with tremolos of guitars directly from the "De Mysteriis..." era the sound is huge, the gargantuan prodigy, Attila becomes an ogre who wants to eat Leo. At this point we think that Mayhem, like at the time of the EP "Wolf's Lair Abyss" and "Chimera" wanted to remind us who the bosses are and what an angry Black band looks like.
"Malum" the well named then takes the place, always in this hateful and cold atmosphere that has been pursuing us since the beginning of the album. "Falsified and Hatred": Did I tell you Attila was in "monster" mode? Listen to the introduction of this title and you will have confirmation... Once again, the beast is upset and wants us to know it...
"Aeon Demonium" breaks the series "coup de boules" for an oppressive, black and almost industrial atmosphere (the title could have gone on "Ordo Ab Chao" with some more dissonances): an absolutely splendid piece that we long to admire live!
It's time for "Worthless Abomination Destroyed", which is clearly there to fight it out, without giving up the gloomy and ritual atmosphere that the album distils. Monocorde, hypnotic, reinforced by Attila's declaimed song, the song is scary....
"Daemon Spawn" starts in a more "calm" way in terms of speed, but still deploys this infernal darkness... Attila, in great shape, seems to play the Mister Loyal from the underworld (I even thought of Nocturnal Thoughts for a while!)
"Of Worm And Ruins" breaks out in a rain of trembling riffs and Hellhammer turns on the turbo while Attila takes control, majestic. The guitar riffs seem to serve as a background, as a base, which the album confirms all along, almost as if the bass had become the "lead" instrument.
Everything ends in ugliness with an "Invoke The Oath" in the form of a black mass: at the foot of the altar of the beast, the high priest Attila invites us to the ceremony while the gongs resound (a title that should please the apostles of ignominy).
I'll tell you right away: this album needs MORE LISTENINGS to be fully appreciated, because we first expect to find the experimental and dissonant Mayhem of Esoteric Warfare (I won't go so far as to say Ordo....) and that whoever is here in front of us does not have these velelities: Mayhem have bet here on both the strike force and the atmospheres (more numerous than on "Chimera" for example) and have, in my opinion, once again succeeded in making a perfect album....Guitars surprise less, it's true, and the objective here is not to surprise: the reminiscences of the past are there to remind us, in an album that can be seen as a synthesis of Mayhem's work to date (the riffs references to Euronymous are not there for nothing). It's up to you to judge, but for my part, I'm definitely convinced, as always... Geniuses, what do you want...
Je livre ici un entretien que j'ai eu récemment avec Famine, de Peste Noire, depuis son nouveau bastion de Kiev, en Ukraine. Ainsi merci de prendre en compte le fait qu'il s'agit d'une interview exclusive, qui porte sur l'oeuvre que Famine nous donne à entendre et à voir depuis plus de quinze ans. HAILS ! UNITE ! Le Scribe du Rock INTERVIEW AVEC FAMINE DE KPN DEPUIS KIEV Salut Famine, et merci de bien vouloir répondre à mes questions. Peux-tu revenir pour nous sur les fondations de Peste Noire ? En 2000 vous vous formez en Avignon (ma ville ! NdA) sous le nom de Dor Daedeloth (en référence à Tolkien) et vous sortez la démo « Aryan Supremacy ». Peux-tu narrer la création de cette première formation et les objectifs qui étaient les vôtres ? Vos influences musicales et thématiques ? Le nom Dor Daedeloth a dû être adopté une semaine, la démo est sortie sous le nom Peste Noire, donc on peut considérer que Dor Daedeloth n’a jamais existé. Mes influe
INTERVIEW VINDSVAL OCT 2019 "Je ne peux pas me contenter du hasard ou du non-sens, mon esprit refuse complètement cette idée dont beaucoup semblent aujourd'hui s’accommoder" (Vindsval) William Sheller chante qu'il veut être un homme heureux...je ne sais pas si c'est possible, mais en tout cas, pour moi, avoir le privilège de cette interview est une des choses qui se rapprochent le plus du bonheur. C'est la deuxième fois que le maestro se confie a moi, et cette fois encore plus longuement. C'est sans doute son interview la plus intime, la plus personnelle, et, selon ses mots, probablement la dernière qu'il donnera, l'homme préférant la solitude du créateur. Une dernière fois donc, et ceci nous a permis d'aborder l'enfance de Vindsval, son rapport a l'art, a l'esthétique, au showbiz, la philosophie, la poésie, la lumière, l'histoire...et le black metal, bien sûr. Bref, sans doute la meilleure interview que j'ai eu l'oppor
Interview téléphonique, le 26 Novembre dernier... J'ai eu la chance d'avoir un entretien par téléphone avec Rose. Il s'est montré des plus courtois, prêt à répondre à toute question et particulièrement agréable. Finalement, Rose, c'est un peu notre David Bowie à nous, un peu notre Iggy Pop aussi. Au delà de son amour invétéré du Glam Rock et Metal, il y a le fait qu'il a eu de nombreux visages dans sa carrière, et que, tel le caméléon Bowie, il a incarné différents personnages. Un jour Nicolas Saint Morand, un autre RMS Hreidmarr ou Vinnie Valentine, il réalise ses fantasmes au gré de ses envies depuis plus de vingt ans. Un être énigmatique et fascinant, dont le mystère ne sera pas totalement dévoilé à la lecture de cette interview, mais peut être cela vous permettra t'il au moins de mieux le connaître, et de mieux appréhender ce parcours aventureux et riche... Allez, je laisse la parole à l'intéressé... Le Scribe du Rock
ATTENTION ! Groupe avec humour ! Quand j'ai décroché l'interview qui suit avec l'ami Albatard (le bassiste, vous savez, le mec qui accompagne les musiciens partout 😂 ) je n'avais qu'une inquiétude : qu'il déconne tellement qu'il ne réponde pas à mes questions. Alors, rassurez-vous, en ces jours gris, l'humour de l'ami est bien là, et ça fait vraiment du bien, mais il a eu la gentillesse de jouer vraiment le jeu de cette interview rétrospective où nous revenons en détail sur 20 ans de Gronibard ! Et puis ne vous inquiétez pas, on rendra aussi un bel hommage à Corbier...Et en plus il y a du scoop dans l'air, comme disent les journalisses, Gronibard attendraient un nouveau bébé !! Vous êtes devenus un des groupes les plus importants du grindcore en France, et les fondateurs d’un grind «rigolo » et potache, très axé sur les histoires de fesses. Pouvez-vous nous rappeler un peu les conditions de la naissance du groupe et pourquoi
Nicolas Claux : Put The Fun In Funeral, une/an interview avec/with Le Scribe Du Rock "Peuple de France, le gouvernement te ment. Si j’ai appris une chose dans les morgues, c’est que ton espérance de vie se raccourcit à vue d’œil. Cancers, AVC, diabète, et désormais virus de plus en plus virulent, ton compte à rebours est déclenché. Achète un Bundyldo avant qu’il ne soit trop tard" (Nicolas Claux) S'il est vrai que Nicolas Claux (ou Castelaux comme nom de plume selon les cas) a commencé sa carrière à la rubrique faits divers (profanations de sépultures, cannibalisme, utilisation du sang comme "drink" et finalement meutre) il a commencé une deuxième vie après des années d'incarcération. Se découvrant une passion assez logique pour le metier d'agent mortuaire, qu'il a pratiqué de nombreuses années, il est aujourd'hui directeur de collection chez Camion Noir (le pendant "macabre" du Camion Blanc), mais aussi patron du site de murderabilia