CURSED COVEN ...IN TENEBRIS ET SUMBRA SEVENTIBUS... 2024 THE RITUAL PRODUCTIONS RELIGIOUS POLISH DOOM METAL Si vous êtes comme moi, qu'un petit Lee Dorrian habite au fond de votre âme assombrie et que vous êtes capables de passer en un éclair du grindcore au doom metal le plus lent et le plus pesant, du black metal sauvage aux ritournelles monotones et macabres, bienvenue ! Les polonais de Cursed Coven s'évadent de leur couvent maudit pour nous livrer une oeuvre profondément solennelle, sombre au possible, au sein de laquelle la voix presque cold wave de Pontifex Idolorum XXXV I, déjà batteur du combo, vient nous déclamer quelque formule magique ou incantation occulte. Voyez vous, les polonais de Cursed Coven teintent depuis leurs débuts leur doom metal d'une couleur presque black metal, du moins dans l'atmosphère, noirâtre. Si vous recherchez un metal où l'ambiance est reine, portée par une production très old school qui vient renforcer la suie de l'ensemb
Dark Dandy : Une interview avec Rose Hreidmarr (ANOREXIA NERVOSA/BAISE MA HACHE)
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Interview téléphonique, le 26 Novembre dernier...
J'ai eu la chance d'avoir un entretien par téléphone avec Rose. Il s'est montré des plus courtois, prêt à répondre à toute question et particulièrement agréable. Finalement, Rose, c'est un peu notre David Bowie à nous, un peu notre Iggy Pop aussi. Au delà de son amour invétéré du Glam Rock et Metal, il y a le fait qu'il a eu de nombreux visages dans sa carrière, et que, tel le caméléon Bowie, il a incarné différents personnages. Un jour Nicolas Saint Morand, un autre RMS Hreidmarr ou Vinnie Valentine, il réalise ses fantasmes au gré de ses envies depuis plus de vingt ans. Un être énigmatique et fascinant, dont le mystère ne sera pas totalement dévoilé à la lecture de cette interview, mais peut être cela vous permettra t'il au moins de mieux le connaître, et de mieux appréhender ce parcours aventureux et riche... Allez, je laisse la parole à l'intéressé... Le Scribe du Rock
ROSE HREIDMARR : dandy du
Black Metal Français
Bonjour Rose, tu as
toujours été un provocateur, un atypique du paysage Metal français. Nous nous
sommes d’ailleurs « rencontrés » suite à la publication de mon livre
sur GG Allin, grand freak s’il en est. Je connais ton goût pour le Shock Rock,
David Bowie, le Glam, d’où penses-tu tenir ce gout de la provoc ? Le jeune
ado que tu étais était-il déjà comme ça ?
Oui ça vient de là. C’est pas très original comme parcours.
Les premières choses qui m’ont marqué gamin c’est ça. Le plus gros choc pour
moi c’est Mötley Crüe. Je devais avoir 10/11 ans. J’avais un cousin qui était
dans le hard rock, c’est comme ça qu’on disait à l’époque, qui m’a initié à ça.
Quand j’ai ouvertla pochette de
« shout at the devil » et je suis tombé aussi sur les photos, je lui
ai dit « celui-là je te l’emprunte » (rires). D’ailleurs, mon père
qui m’accompagnait me disait « tu es sûr ? » (rires). Ça m’a
marqué l’espèce de mélange entre ce que je pouvais déjà connaître
auparavantgrâce à mes parents, comme
les RollingStones ou David Bowie, et là
durock’n’roll avec un héritage glam
anglais mélangé avec quelque chose d’excessif, à moitié « Mad Max »,
oui c’est quelque chose qui m’a vraiment marqué. J’aime beaucoup le Glam
anglais de la grande époque, Bowie ou The Sweet, j’aime beaucoup aussi Gary
Glitter, ce genre de choses, et puis toute la vague après, américaine, de Glam
Hard Rock à Los Angeles. Quand j’étais gamin j’étais plutôt réservé, timide. Ça a surement été un exécutoire, quelque chose pour s’affirmer, trouver une
identité. J’étais pas forcément du genre à m’intégrer dans un groupe de gamins,
j’étais plutôt solitaire. Je ne me retrouvais pas non plus dans les goûts de
mes copains de l’époque. Du coup ça me correspondait (le Glam nda) parce que je
me sentais à part.
Et puis tu avais des
parents qui n’avaient pas mauvais goût en musique (rires) !
Oui, j’ai été bercé là-dedans. Depuis tout petit c’était Little Richard, les Rolling Stones, un peu de Queen, beaucoup de rock’n’roll des années 50/60 et puis Roxy Music, des choses comme ça. Du coup à un âge où j’étais encore petit, j’avais déjà une culture assez vaste au niveau du Rock en général. Ca a toujours été ma culture, ça aide aussi.
The CNK, c’était ton
tout premier groupe…
Non y’en a eu avant, j’ai joué dans des groupes locaux sur
Clermont-Ferrand, il y en avait un qui s’appelait Malveliance, qui m’a permis
de rencontrer le gars de CNK d’ailleurs. Mais oui, CNK a été le premier groupe
avec une certaine notoriété.
Dans CNK, donc , vous
jouez à fond dans cette branche de la sexualité, de la provocation et de la
singularité, ce qui rejoint ce qu’on se disait un peu avant, et là la question
est toute simple : le groupe existe-t-il encore ?
C’est un peu dur de répondre (rires) je ne le sais pas
vraiment moi-même. Pour moi oui, après ça a été compliqué au niveau logistique.
A la base CNK c’est Jean Sébastien, le guitariste, qui compose la majeure
partie de la musique et moi. Jean Sébastien a vécu une grosse remise en
question il y a de ça quelques années (2/3 ans). Il a changé complètement de
vie et a décidé de devenir tatoueur, il a déménagé dans le Sud, du coup pour
l’instant on est en stand-by mais on n’a jamais décidé qu’on allait arrêter.
C’est plutôt une question de temps, d’envie.
Ben j’imagine, je
sais que tu es très occupé en ce moment…Je fais partie de ceux, nombreux, à t’avoir connu dans Anorexia Nervosa,
groupe de Black Symphonique français emblématique. A une époque où le Black
Sympho c’était Emperor d’un côté et puis c’était Cradle de l’autre. On avait
notre grand groupe de Black Sympho français donc on était vachement contents. Souvenirs ?
Quel regard avec le recul sur ces 4 albums ? Même si tu as rejoint le
groupe en cours de route, 4 albums c’est beaucoup, quels sont tes souvenirs
d’Anorexia aujourd’hui ?
Avec le recul ce ne sont que des bons souvenirs même s’il y
a eu quelques passages difficiles, vraiment durs, je pourrais revenir dessus.
Mais le bilan est génial, moi ça m’a apporté énormément et pas que
musicalement, humainement aussi. C’est quelque chose avec lequel je me suis
entièrement construit, qui m’a révélé des choses sur moi-même, c’était une
expérience hyper enrichissante. J’ai l’impression de quasiment tout devoir à ce
groupe et aux gens que j’ai rencontré à ce moment-là, les gars du groupe. J’ai
énormément appris, progressé, en tant que « musicien » si onpeut dire ça comme ça et puis je me suis
affirmé aussi, j’ai évolué dans le bon sens. C’est quelque chose qui compte,
vraiment.
Surtout que nous de
l’extérieur on trouvait que vous étiez courageux aussi, parce qu’à cette époque-là
ce n’était pas simple de jouer ce style-là de Black Metal. D’ailleurs vous
aviez vos fans mais aussi vos détracteurs. Il y avait à l’époque un élitisme
« raw » et « true » Black Metal. Vous symbolisiez un groupe
ambitieux, pas complexé.
On n’a jamais été complexés et on savait ce qu’on voulait.
Après c’est sûr que si on commence à complexer quand on fait de la musique
c’est mal parti. Sur scène on est obligé d’avoir une certaine confiance en soi
sinon c’est « fake ». Les détracteurs ça n’a jamais été un souci non
plus pour moi puisque je venais de là, du True Black underground. Je n’avais
rien à me prouver à moi-même de ce côté-là et je connaissais cette scène, après
quand j’ai rejoint Anorexia, évidemment, c’était autre chose. Des détracteurs,
y’en a toujours, spécialement en France d’ailleurs. On a un petit complexe
vis-à-vis de la réussite alors que dans d’autres pays on va davantage soutenir,
il peut même il y avoir une certaine fierté quand quelque chose émerge alors
qu’en France on a plutôt tendance, et pas que dans la musique, à dénigrer. Ca nous
vient d’une espèce de culture un peu marxiste qui consiste à, quand on voit
quelqu’un qui réussit à le traiter de bourgeois plutôt qu’à l’encourager en
fait. C’est culturel. Encore une fois on savait ce qu’on voulait faire et puis
c’est vrai que c’était pas évident, notre style n’était pas évident, et aussi
le côté matériel qui n’était pas évident non plus. Ce n’est pas LA raison qui a
fait que ça s’est arrêté mais une des raisons quand même. Beaucoup de groupes
arrêtent à ce stade où l’on est obligés de fonctionner comme des
« professionnels » sans en avoir tout à fait les moyens alors qu’on
est obligés d’y passer. On se consacre qu’à ça tout en vivant comme des
semi-clochards. Pas simple...
A la fin d’Anorexia
Nervosa, tu crées Crack Ov Dawn, un groupe de glam électro punk qui de nouveau
donne à voir ton côté visuel très fort, provocateur, mais aussi mélomane. Là on
sent bien Bowie, Gary Glitter, Marc Bolan et cie. Tu quittes le navire en plein
vol comme avec AN ? Tu as tendance à te lasser au bout d’un moment ?
C’est possible, mais je ne mets pas les deux choses au même
niveau parce que j’ai quand même passé du temps avec Anorexia Nervosa. Quand
j’ai quitté le groupe j’avais un peu l’impression qu’on était arrivés au bout,
qu’on avait fait le tour de la question. Et je n’étais pas le seul, il y avait
une espèce de démotivation de tout le monde dans le groupe. C’était devenu
laborieux, on n’était plus dans cette espèce de spontanéité totale qu’on avait
au début et qui était hyper intéressante. Une espèce de créativité
quasi-hystérique avec cette confiance en nous qui faisait qu’on pensait qu’on
allait abattre des montagnes.Il y avait
une émulation qui était géniale. A la fin, on l’avait perdue pour rentrer dans
une espèce de routine, tout le monde trainait un peu des pieds. Moi ce n’est
pas comme ça que j’envisageais les choses. C’est pour ça que je suis parti
d’Anorexia. Après ils m’en ont voulu sur le coup, mais les autres, Stéphane en
premier m’ont dit par la suite « tu as les couilles de le faire en premier
mais en fait on voulait tous faire la même chose ». Alors que Crack Ov
Dawn c’était plus un projet, on comptait pas forcément aller très loin avec ça,
c’était plus pour se faire plaisir et expérimenter un petit peu. Et puis
ensuite, entre les deux albums, j’ai de classiques « divergences »
(rires) avec certains membres. Eux voulaient partir vers un truc vraiment plus
pop alors que moi j’avais au contraire envie d’accentuer ce qu’on faisait sur
le premier album, avec un côté Murderdolls , quelque chose d’encore plus
agressif, alors que eux voulaient faire des petites balades acoustiques. Après
le deuxième album je le trouve très bien, cela dit, mais ce n’était pas ce que
j’avais envie de faire. C’est pour ça que je suis parti.
Tu relances ensuite
The CNK avec plusieurs albums remarquables entre 2007 et 2012. Peux-tu nous
parler de ce groupe, qui, comme je l’ai déjà dit, fut ton tout premier (fondé
en 96) ?
On a eu une « carrière » en dents de scie avec
CNK, on n’a jamais fonctionné comme un groupe normal. On savait pas trop si on
avait envie de refaire quelque chose et puis a un moment on a eu l’envie, les
moyens de le faire. Et puis on n’était que deux à la base mais on a voulu se
transformer en vrai groupe pour faire du live car beaucoup de gens nous le réclamait
depuis le premier album. Et puis bon, sur scène être juste deux gars avec une
boite à rythmes…non, on voulait avoir un vrai groupe pour la scène. Avec un
grand écart de style entre le premier et le deuxième album, il s’est écoulé pas
mal de temps entre les deux, et on a évolué. On voulait mélanger un Metal
électro agressif avec quelque chose de plus « grandiloquent », façon
Laibach, peut-être. Sans toutefois être politisés comme eux peuvent le faire,
avec un côté beaucoup plus entertainment. Un certain détachement, un second
degré.
En 2015 tu participes
au projet de BM français Glaciation, envie de revenir au BM ou
opportunité ?
Les deux. C’était une période où j’étais revenu à Paris.
Après j’ai rencontré ces gars par l’intermédiaire de Valnoir, qui est à
l’origine du groupe. J’avais déjà bien aimé le EP, je le trouvais vraiment bien
par rapport à tout ce qui sortait, c’était assez ambitieux avec en même temps
quelque chose de vraiment crédible, avec un hommage aux 90’s. Moiça faisait un moment que j’avais envie et que
j’avais proposé à diverses personnes de refaire un projet un peu True Black.
Ils avaient déjà quelqu’un au chant mais eux voulaient faire du live et lui
non, du coup ils m’ont proposé de chanter sur l’album et c’est bien tombé car c’était
exactement ce que j’avais envie de faire.Je suis hyper content de cet album. C’est dur à dire parce qu’on l’a
fabriqué un peu façon bricolage avec des petites choses à droite à gauche mais
je suis vraiment fier du résultat. Il y a vraiment quelque chose qui se dégage
de cet album.
Occulte, ton projet
dark ambient trop méconnu selon moi. Deux sorties dont un très bel album
rock’n’roll en 2015. Le groupe existe-t-il toujours ? Si oui des
projets ?
On ne se pose pas vraiment la question. Si on a envie de
refaire un truc on le fera mais il n’y a aucun impératif. On a reparlé
récemment de refaire quelque chose donc je pense qu’on le fera. Ce groupe est
quasiment basé sur de l’improvisation, donc ce n’est pas très compliqué à
mettre en place. On prend le bon feeling et après ça coule. C’est pour ça que
c’est une autre approche et c’est intéressant. Des bouts d’impro en une nuit,
d’une traite. Et puis je suis content parce que ça sort sur OPN, un petit label
de Dark ambient que j’aime bien. On a eu un morceau sur la compilation hommage
au chanteur de Taxi Girl, Daniel Darc.Je suis content de ce projet.
On revient au présent. Tu fais le guest chez BMH pour leur
album le bréviaire du chaos avant
d’intégrer le groupe comme deuxième vocaliste pour FERT sorti cette année.
Qu’est ce qui t’a attiré dans ce groupe ? Comment les as-tu connus ?
Ça colle avec mon déménagement en Haute Savoie. J’ai
découvert ça par l’intermédiaire de Peste Noire, j’ai dû voir passer des
photos. Comme tout le monde le nom m’a intrigué (rires)
C’est quand même un
des meilleurs noms de tous les temps ! (rires)
Après je les ai suivis sur Facebook, au début je trouvais ça
intriguantet il y a des morceaux qui
m’ont vraiment plu, avec des citations de Brasillach. Les premiers sont un peu
bordéliques et fouillis, c’est vraiment du DIY mais je trouvais qu’il y avait
quelque chose qui se dégageait de super fort et y compris au niveau de
l’imagerie, un truc cohérent et original dans ce mélange montagnes, looks
bikers, on ne connait pas vraiment les membres du groupe. Surtout à l’époque il
y avait un côté mystérieux, bizarre. Ca m’a parlé, le trip, les références.
Avec Glaciation déjà, on avait pas mal de références littéraires, je suis très
axé là-dessus et j’étais étonné de voir un groupe avec des références vraiment
intéressantes et fouillées. C’est eux qui m’ont contacté au final, alors que
j’osais même pas les contacter car je me disais « ils doivent me voir
comme l’ancien chanteur d’Anorexia, donc pas du tout le même trip ». Je
crois pas que de moi-même je leur aurais proposé. Ils m’ont contacté, m’ont dit
« ah, t’es dans le coin ? ». Heureuse coïncidence puisque je
m’intéressais à ce qu’ils faisaient. Ca c’est bien passé, ils m’ont proposé de
les rejoindre.
On connait depuis ton
implication plus importante dans le groupe, notamment sur le dernier album,
« F.E.R.T », bon tu as lu ma chronique, tu sais ce que j’en pense,
j’ai trouvé que c’était une belle réussite. On va parler des choses « qui
fachent » forcément, c’est un groupe qui est dans le colimateur ++ des
Antifas, comme Peste Noire, comme d’autres. Comment vous le vivez ça, d’être vus
qu’au travers d’un prisme politique, quand on parle de vous c’est très rare
qu’on parle de musique, ou alors pour rappeler que, comme pour tous les
groupes nationalistes ou nsbm la nullité musicale est masquée par le propos,
comment vous vivez ça ?
D’un côté on n’en n’a absolument rien à foutre, ce genre de
critiques…Bon, c’est vrai que sur le premier album il y a plein de choses qui
vont pas, la boite à rythmes, c’est très mal produit etc. mais il y a quelque
chose qui est toujours sorti du lot, et c’est pour ça que ça a marché aussi.
C’est pour ça que le nom a autant circulé et qu’on joue dans le monde entier.
Ce groupe fonctionne et touche pas mal de gens, ce qui n’est pas anodin.Quant aux deux membres du « noyau
dur » ils s’en foutent, ils sont vraiment dans leur monde avec un côté un
peu vierge de tout entourage ou de tout ce qui peut se dire, ils tracent leur
route. C’est aussi ce qui m’a plu chez eux, des gens vraiment en dehors de la
scène, des ragots, dans leur montagne a faire leur musique et le reste ils s’en
branlent. D’un autre côté après, évidemment, c’est un peu pénible d’être juste
réduit à ça. Surtout que je ne considère pas que ce soit du NSBM…
En tous cas ils ne le
disent jamais
Il n’y a jamais eu de revendication de quoi ce soit. C’est
un groupe viriliste, qui prône des valeurs un peu incompatibles avec le monde
moderne. Ils sont dans la tradition, le respect des anciens, l’honneur, la
discipline, des choses un peu passées de mode (rires). Baise Ma Hache c’est ça,
tout tourne autour de ça, même les références littéraires mais ça n’a jamais
été de la propagande nazie. Maintenant on vit dans un monde où il en faut
tellement peu pour être catalogué nazi. Si on n’est pas dans la doxa généralisée
on est nazis. Alors si en plus on a le mauvais goût d’aimer son pays et de
refuser ce qu’on nous propose, cet horizon sans idéal sans rien, là c’est pire
que tout.
Quelle
horreur !:)
La bête immonde !
Je te comprends, j’ai
vécu quelque chose de désagréable récemment, en relayant le morceau de Peste
Noire « aristocrasse » de par le fait qu’il représentait un truc que
j’attendais depuis longtemps, cette fusion (réussie) entre le Black Metal et le
Rap dont il parlait depuis déjà longtemps et je me suis pris une volée de bois
vert (rires). ça nous en dit long sur le niveau de liberté d’expression dans
lequel on est…
C’est clair. Nous, maintenant, c’est comme ça, on le sait.
Après il y a aussi que, comme on est ostracisés avec BMH quand on joue en France
on ne peut pas jouer dans des concerts « normaux ». Ça va forcément
être des concerts clandestins, où l’on donne l’adresse au dernier moment. C’est
un effet pervers de la chose en fait. Nous, si on pouvait faire un vrai concert
dans le cadre d’un vrai concert, bien sûr qu’on le ferait. Mais avec le lobby
antifa, qui représente finalement peu de gens sur le terrain mais qui ont un
énorme pouvoir de lobbying qui vont faire annuler toutes les dates. Du coup ça
ghettoïse de fait ces concerts là et ça créé des choses qui auraient peut-être
pas lieu d’être, avec des concerts organisés par « blood and
honour ». Alors après, forcément, les antifas voient ça et disent mais
regardez c’est organisé par des skinheads, ben oui, mais à cause de qui ?
(rires)
Le serpent se mord la
queue quoi…
Par contre on n’a pas de problème particulier à l’étranger.
On a joué dans un grand festival en Finlande (Steelfest ?) qui est un
festival de Black Metal mais pas un festival de NSBM et eux s’en contrefoutent,
on n’a eu aucun problème
As-tu des regrets par
rapport à ta carrière ?
Pas vraiment…(pause) si, de m’être comporté comme un gros
con par moments, notamment avec Anorexia dans des moments assez durs, parfois,
et on regrette que ça se soit passé comme ça. Notamment notre dernière grosse
tournée en 2005, très longue, 48 dates, j’étais déjà pas dans une bonne optique
en y allant et j’ai été hyper difficile à vivre sur la tournée. Il y a des
choses que je regrette d’avoir dit. Sinon, non, sur la carrière en elle-même je
regrette rien. Je suis assez content par rapport à Anorexia d’avoir arrêté au
bon moment, de ne pas m’être prostitué et de faire des trucs à contrecoeur. Je
suis assez fier d’avoir toujours su arrêter quand c’était le moment.
Une reformation d’AN
est-elle envisageable un jour ?
Non. Moi j’y ai cru un moment. On en parle très très
souvent, j’ai des grosses propositions (au Hellfest notamment) avec des super
conditions. J’en ai parlé aux autres et, à force, ils étaient plus ou moins
d’accord mais je sentais que c’était surtout pour me faire plaisir et qu’il n’y
avait pas d’enthousiasme. Et dans ces conditions ça sert à rien donc je ne
pense pas que ça se fera. J’aurais aimé, mais dans d’autres conditions, si tout
le monde avait été motivé pour le faire…
Je livre ici un entretien que j'ai eu récemment avec Famine, de Peste Noire, depuis son nouveau bastion de Kiev, en Ukraine. Ainsi merci de prendre en compte le fait qu'il s'agit d'une interview exclusive, qui porte sur l'oeuvre que Famine nous donne à entendre et à voir depuis plus de quinze ans. HAILS ! UNITE ! Le Scribe du Rock INTERVIEW AVEC FAMINE DE KPN DEPUIS KIEV Salut Famine, et merci de bien vouloir répondre à mes questions. Peux-tu revenir pour nous sur les fondations de Peste Noire ? En 2000 vous vous formez en Avignon (ma ville ! NdA) sous le nom de Dor Daedeloth (en référence à Tolkien) et vous sortez la démo « Aryan Supremacy ». Peux-tu narrer la création de cette première formation et les objectifs qui étaient les vôtres ? Vos influences musicales et thématiques ? Le nom Dor Daedeloth a dû être adopté une semaine, la démo est sortie sous le nom Peste Noire, donc on peut considérer que Dor Daedeloth n’a jamais existé. Mes influe
INTERVIEW VINDSVAL OCT 2019 "Je ne peux pas me contenter du hasard ou du non-sens, mon esprit refuse complètement cette idée dont beaucoup semblent aujourd'hui s’accommoder" (Vindsval) William Sheller chante qu'il veut être un homme heureux...je ne sais pas si c'est possible, mais en tout cas, pour moi, avoir le privilège de cette interview est une des choses qui se rapprochent le plus du bonheur. C'est la deuxième fois que le maestro se confie a moi, et cette fois encore plus longuement. C'est sans doute son interview la plus intime, la plus personnelle, et, selon ses mots, probablement la dernière qu'il donnera, l'homme préférant la solitude du créateur. Une dernière fois donc, et ceci nous a permis d'aborder l'enfance de Vindsval, son rapport a l'art, a l'esthétique, au showbiz, la philosophie, la poésie, la lumière, l'histoire...et le black metal, bien sûr. Bref, sans doute la meilleure interview que j'ai eu l'oppor
ATTENTION ! Groupe avec humour ! Quand j'ai décroché l'interview qui suit avec l'ami Albatard (le bassiste, vous savez, le mec qui accompagne les musiciens partout 😂 ) je n'avais qu'une inquiétude : qu'il déconne tellement qu'il ne réponde pas à mes questions. Alors, rassurez-vous, en ces jours gris, l'humour de l'ami est bien là, et ça fait vraiment du bien, mais il a eu la gentillesse de jouer vraiment le jeu de cette interview rétrospective où nous revenons en détail sur 20 ans de Gronibard ! Et puis ne vous inquiétez pas, on rendra aussi un bel hommage à Corbier...Et en plus il y a du scoop dans l'air, comme disent les journalisses, Gronibard attendraient un nouveau bébé !! Vous êtes devenus un des groupes les plus importants du grindcore en France, et les fondateurs d’un grind «rigolo » et potache, très axé sur les histoires de fesses. Pouvez-vous nous rappeler un peu les conditions de la naissance du groupe et pourquoi
Nicolas Claux : Put The Fun In Funeral, une/an interview avec/with Le Scribe Du Rock "Peuple de France, le gouvernement te ment. Si j’ai appris une chose dans les morgues, c’est que ton espérance de vie se raccourcit à vue d’œil. Cancers, AVC, diabète, et désormais virus de plus en plus virulent, ton compte à rebours est déclenché. Achète un Bundyldo avant qu’il ne soit trop tard" (Nicolas Claux) S'il est vrai que Nicolas Claux (ou Castelaux comme nom de plume selon les cas) a commencé sa carrière à la rubrique faits divers (profanations de sépultures, cannibalisme, utilisation du sang comme "drink" et finalement meutre) il a commencé une deuxième vie après des années d'incarcération. Se découvrant une passion assez logique pour le metier d'agent mortuaire, qu'il a pratiqué de nombreuses années, il est aujourd'hui directeur de collection chez Camion Noir (le pendant "macabre" du Camion Blanc), mais aussi patron du site de murderabilia