MALLEPHYR RUINS OF INNER COMPOSURE 2024 EPICTURAL PRODUCTION BLACK/DEATH METAL C'est de République Tchèque que nous revient l'ouragan Mallephyr pour un troisième opus de black/death metal violent, noir et complexe. Un album qui va nous accompagner dans les prochains mois. Bigre ! Je l'avoue, je ne connaissais pas Mallephyr avant de recevoir cet album...Mais quelle tornade ! Un tourbillon de riffs dissonants subtilement mêlés à des coups de scalpels death metal, pour un rendu à la fois brutal, avec une atmosphère haineuse et noire et des titres longs et complexes, aux riffs originaux et acérés. Le chant versatile d'Opat - également guitariste - évoque tous les démons du sud du paradis et s morgue haineuse nous atteint immédiatement. Le grand intérêt de cet album réside dans la qualité des musiciens, réellement impressionnants, et le soin apporté aux ambiances, parfois glaciales, psychiatriques ou guerrières. On y entend autant la souffrance qu'un côté vindicatif,
LES CROCS DU SCRIBE NUMÉRO 18 : Reviews de Peste Noire, Nuit Macabre, Unseen Abyss, Cimetière, Blackowl, Suicidal Madness, Ilienses Tree, Descent Into Maelstrom
Palsambleu ! Mais que cette année 2019 commence bien en matière de sorties ! Nous ne sommes qu'en Mars et, déjà, quelques chefs d’œuvres sont dans les bacs. Voici donc une nouvelle livraison de chroniques toutes fraîches (même si certaines sorties dates de l'an passé). Au menu, comme désormais cela devient une tradition, du Metal, et pas mal de Metal Noir !
Mais pas seulement, comme nous le verrons avec le Death Metal mélodique des italiens de Descent Into Maelstrom, du Doom/Death Metal de leurs compatriotes d'Ilienses Tree (deux groupes signés chez Maculata Anima Records). Le Black reprendra néanmoins vite possession de vos âmes par le biais des français de Suicidal Madness et de leur démence suicidaire ; se joindront ensuite au Sabbat les Blackistes trés old-school des Isérois de Blackowl, distillant un Black/Speed/Thrash punkifié du meilleur tonneau ; nous poursuivrons notre route avec deux sorties lugubres de l'excellent label français Les Créations Underground, d'abord les québecois de Cimetière et leur Black Metal Raw sale comme une prostituée SDF des rues de Bamako viendront vous rappeler comment finir le travail en matière de déshumanisation et ensuite Unseen Abyss, fauteurs de trouble au travers de leur Raw Black Metal venue de l'hostile contrée de Rouen ; la route deviendra de plus en plus tortueuse avec Nuit Macabre, une des sensations françaises de l'année, avec leur Black Metal unique et violent (toujours chez les créations underground !) ; Nous finirons cette revue de chroniques par un des maîtres du BM français, Peste Noire, pour une dissection de leur dernier méfait !
Bon, je crois inutile d'en rajouter, je vous laisse lire, écouter et acheter les oeuvres d'art qui suivent, car, si elles se trouvent ici, ce n'est point un hasard, et que l'underground a besoin de vous pour survivre et continuer de distiller la mauvaise parole !!!
DESCENT INTO MAELSTROM "Descent Into Maelstrom" (2017, Maculata Anima Records)
Le style : Death/Black Metal Mélodique italien
Ah l'Italie ! Patrie de la bonne bouffe, des inventeurs des routes et du tout à l'égout et, en ce qui nous concerne ici, sacré nation du Metal qui a toujours proposé des groupes uniques à nos fort peu chastes oreilles.
Descent Into Maelstrom n'échappe pas à la règle avec leur premier album éponyme, paru en 2017 chez l'excellent label Macula Anima Records. Musicalement nous sommes ici pris dans un Death Metal mélodique parfaitement exécuté, rappelant ça et là les premiers Children Of Bodom. Andrea Bignardi, l'homme se cachant derrière le nom du groupe, qui est en fait un one-man band, est allé chercher dans la poésie romantique sombre de Goethe et le fantastique gothique d'Edgar Allan Poe l'inspiration pour les paroles du projet. Le groupe mixe habilement Death Mélo, Black Metal tout aussi mélodique avec un Metal gothique qui nous rappelle que nous sommes bien en Italie, et qu'ici on aime le Chianti, la Pasta, mais aussi le romantisme noir et gothique !
Si le logo du groupe sur la pochettedu disque n'est pas à mon sens des plus réussis, la pochette est elle évocatrice du contenu de ce disque fortement mélancolique. Andrea joue tous les instruments et fait toutes les voix (parfois un growling death, parfois un screaming black) de l'album, avec une maîtrise étonnante. Depuis 2018 il s'est adjoint les services d'une batterie de musiciens qui ont transformé son projet en véritable groupe. Après ce premier opus particulièrement addictif nous attendons donc la suite, avec les nouveaux membres d'Into The Maelstrom ! Arivederci !
ILIENSES TREE "EDDA" (2017, Maculata Anima Records)
Le Style : Doom/Death/Black Metal italien
Toujours en Italie, toujours chez Maculata Anima Records, c'est cette fois du côté de textures nettement plus Doom Metal que nous retrouvons Ilienses Tree.
Cueuillis par l'orage dès les premières minutes, nous allons ensuite nous laisser dériver lentement dans la mélancolie évocatrice et la douleur palpable de cet "Edda", saga scandinave narrée de ce côté de l'Adriatique.
Le Doom/Death du groupe reste agressif, notamment de par l'usage de vocaux Death/Black hargneux, et un tempo qui lorgne davantage du côté de la lourdeur que de l'extrême lenteur. Le Black Metal, comme chez Descent Into Maelstrom, se tisse ici une toile confortable, venant pervertir le Metal du groupe.
Odin, largement évoqué dans "Edda", doit retrouver ses esprits dans cette habile combinaison de majesté, de riffs puissants et épiques et d'obscurité palpable. En termes de pesanteur nos amis transalpins n'ont pas non plus quoi que ce soit à prouver, mâtinant "Ragnarok" de riffs telluriques, de batterie écrasante, de growling éreinté, dérangés par des soubresauts Black Metal dignes d'un Opera IX ou d'un Cultus Sanguine. Cat Ilienses Tree partage avec ses compatriotes cette manière baroque d'arranger les genres du Metal extrême à sa sauce (bolognaise ? lol) que l'on apprécie chez les groupes italiens. Bonne mixture que voila !
Les Isérois de Suicidal Madness trimbalent leur spleen sur le Metal français depuis 2010. Composé de membres de Sombre Croisade et Vils Serpents, nos quatre joyeux drilles nous proposent ici leur troisième opus de tristesse à vif, après un illusions funestes , sorti il y a deux ans, et nous transportant dans le tourbillon d'un Black Metal atmosphérique et désespéré à la fois, crucifié par les cris de corbeau déchiré d'Alrinack.
Pour le nouvel album, à paraître bientôt, les quatre cavaliers ont mis les petits plats dans les grands pour faire ressortir le meilleur des deux genres que sont le Black Atmosphérique et le DSBM, rendant le tout particulièrement narratif et intéressant. "Corridor" nous emmène dans un abîme sans fond, dont seule la musicalité et la mélodie nous sauvent en dernier recours. Car c'est cela qui est fort plaisant avec ce groupe, évitant intelligemment une certaine complaisance et un côté répétitif que l'on peut souvent sentir émerger dans le DSBM par leur richesse musicale et un travail d'orfèvre sur le plan des atmosphères.
Du "désespoir" à la "résilience" finale, signe que tout espoir n'est pas perdu (quoique...) l'histoire nous est contée de cette personne, que nous connaissons tous, en recherche de plaisirs extrêmes et de sensations nouvelles pour combler le vide de l'existence post-moderne. Avec talent et habileté l'entité Suicidal Madness nous draine dans sa noirceur, qui sait aussi se faire violence et plonger dans les abysses secrètes du Black Metal plus "pur" lorsque nécessaire ("désespoir") avec, toujours, un sens mélodique affuté et des textes remarquables qui, comme je le disais plus haut, permettent à l'attelage de sortir du lot et de réellement interloquer l'amateur avisé de Metal Noir. Un album qui va compter pour votre Scribe, qui vous conseille chaudement son écoute et acquisition (en physique ou en digital sur le Bandcamp de Wolspell ci dessous)
Le genre : Black/Speed/Thrash Metal with Punk Edges
Si vous connaissez le Scribe vous savez a quel point votre serviteur affectionne aussi bien les formations sophistiquées et/ou avant-gardistes que les détenteurs d'une crasse ancestrale faite de Punk et de Metal forgés. C'est clairement dans la deuxième catégorie que nous retrouvons les excellents Blackowl. Ici vous allez retrouver leur démo, avec 25 minutes d'un Black/speed/thrash passé à la moulinette punk avec une réussite totale. Ces messieurs connaissent la musique, et sont plus qu'adroits sur leurs instruments. Ainsi nous naviguons avec les influences 80's du groupe (Celtic Frost, Sodom, Bathory, Venom, Discharge) sans jamais avoir ce sentiment désagréable d'entendre des élèves appliqués reproduire les oeuvres des maitres. Il n'y a en effet rien de plus désagréable que cette déférence pénible lorsqu'il s'agit de Metal Extrême. Non, les Blackowl ont une vraie personnalité, ce qui fait toute la différence. Leurs morceaux, variés et composés comme de véritables chansons, accrochent l'oreille dès la première écoute et nous rappelent une musique que nous avons connu un jour et qui s'appelait "rock"n'roll" !
Si le groupe n'a pas l'intention de réinventer la roue (en même temps elle existe déjà) ils maitrisent leur genre de manière absolument stupéfiante, créant un étrange feeling de fraicheur et de découverte dans un univers musical où l'on croyait avoir tout dit et entendu.
Leur secret ? Encore une fois, pas de mystère ! Blackowl ne se contentent pas de reproduire les mêmes plans à l'infini mais font de vraies chansons, prenez en de la graine ! Décidément le punk ne veut pas mourir ! VIVEMENT L'ALBUM !!!
CIMETIERE "Déshumanisation" (2019, Les Créations Undeground)
Le Genre : Black Metal VRAIMENT raw Attention ! amateurs de sons polis et finement produits, passez votre chemin ! Cimetière, sombre gang de nazguls du Québec, nous emmènent dans des terres vraiment lugubres (le mordor ?) et "raw" avec ce son de magnétophone quatre pistes que l'on entend plus guère de nos jours. Ces tristes sires nomment leur style "Black Metal d'outre-tombe" ce qui convient bien au nom du groupe et à l'odeur de mort qui plane tout du long sur leur musique. Pas étonnant quand les membres se nomment Mort, Esprit Errant et Tombeau ! En cette ère aseptisée rien de tel que ce 3ème album du combo pour retrouver ce sentiment que l'on avait à l'époque de Dead et de ses fringues à l'adoucissant à base d'oiseaux crevés.
Nos canadiens croque morts enchaînent ainsi des titres au doux parfum de charogne old-school qui font fi de toute virtuosité superfétation et renvoient aux racines de la vague scandinave des 90's, ainsi qu'aux légions noires de France. Bref, vous l'aurez compris, un must have encore une fois signé des excellentes Créations Underground. Le Metal Noir québecois dans sa version la plus crue !
UNSEEN ABYSS "Blackbird" (2019, Les créations Underground)
Le Genre : True Underground Black Metal
Bon, vous connaissez l'adage : on ne change pas une équipe qui gagne, et pourquoi changer d'auberge quand la soupe est bonne ? Ainsi nous continuons le chemin avec les créations underground et la sortie de l'album d'Unseen Abyss, groupe de Raw Black Metal franco/russe dont l'un des deux membres, Zémus, n'est autre que le créateur du label précité !
Alors à quoi s'attendre avec Unseen Abyss ? Eh bien à un délicieux moment de Black réellement underground qui se savoure comme un Oban de 16 ans d'âge.
Les 7 titres de cet EP semblent tout droit sortis de l'esprit maléfique et psychotiques de créatures ayant trop frayé avec le malin, et également avec un certain black metal hooligan, qui ne fait pas dans la tendresse.
Les hurlements malsains de Zémus font vraiment froid dans le dos (ce qui est devenu rare, convenons-en, dans la foule des sorties BM) et l'on se plait à penser que cet individu n'a pas toute sa tête (un ami de Nattramn peut être ?). Mercury, le russe du duo, s'occupe lui des guitares, batterie et basse, tandis que les claviers sont l'oeuvre de Zémus. Une oeuvre hautement morbide qui saura rappeler aux pessimistes que le Black Metal est bien vivant, mais qu'il faut parfois chercher un peu ! Pas d'inquiétude, le Scribe fait le boulot pour vous !
Ajoutons à cela un artwork de toute beauté maléfique (avec un logo signé par Berith de Furfur) et vous aurez une idée complète de pourquoi ce disque mal famé et profondément dingue est foutrement indispensable, donnant au Black Metal toute sa dimension dangereuse ! Merci messieurs pour cet oiseau noir de malheur qui n'annonce rien de bon !
NUIT MACABRE "Les Yeux dans le Vide" (2019, Les Créations Underground")
Le Genre : Black Metal haineux et noir comme le charbon
Toujours chez Les Créations Underground, nous retrouvons Nuit Macabre, qui font déjà sensation dans le lanterneau underground de France et d'ailleurs. Après un premier album en 2017 chez Hypogea Invictus ("disgust of the genocide"), les ressortissants du vide nous font l'offrande d'un EP absolument fascinant et prenant : "les yeux dans le vide".
Le gang mené par Nyghlfar se plait manifestement dans la noirceur la plus incorruptible, distillant un Black Metal ancré dans la tradition 90's, mais interprétée avec une force de conviction qui fait vraiment plaisir à entendre ! Le chant est décharné, sortant d'un cadavre de sorcier de la renaissance, tandis que la batterie nous défonce la tête avec tour à tour des tempi moyens à rapides (sans faire non plus dans la facilité du "tout blasté")
Ici tout n'est que désespoir et haine, sans concessions, sans offrande faite au mainstream et au système marchand broyeur d'authenticité. Acteurs d'un Black Metal français décidément en pleine forme, avec une nouvelle génération s'emparant du genre pour lui redonner sa crasse originelle, Nuit Macabre sont bien placés dans la course des groupes à suivre de trés prés et dont il ne faudra pas s'étonner de trouver leurs productions dans les "playlists" du monde entier ! Hail !
PESTE NOIRE "PESTE NOIRE SPLIT PESTE NOIRE" (2018, La Mesnie Herlquin/Militant Zone)
Ah ! Peste Noire ! Comment faire plus polémique que de parler de ce groupe ! On est toujours sur d'une chose avec eux, c'est qu'ils vont défrayer la chronique. Pour autant, est-ce toujours sur le plan musical ? Non, bien sûr, et, de fait, parle t'on encore beaucoup de la musique de Famine et ses potes autrement qu'en se positionnant de façon politique ? Si peu...Alors, je l'ai dit déjà lorsque j'ai publié la récente interview de Famine depuis Kiev dans ce blog, je ne partage pas forcément toutes ses idées, loin s'en faut. Je n'apprécie pas plus que ça la cover de l'album et le livret, avec ces photos jouant sur la carte raciste ku-kux klan, et je trouve même dommage que Famine se sente obligé de nous infliger cela. Néanmoins, je vais ici parler de la musique contenue dans ce dernier album, après trois mois d'écoutes et de recul. Un album dont le concept de split est forcément amusant puisqu'il s'agit tout du long du même Peste Noire. Le même ? En tous cas le même groupe mené par le Sieur Famine de Valfunde. Un split au sens artistique du terme, puisque l'entité Peste Noire se trouve ici scindée en deux avec une partie "traditional" qui donne à entendre un Black Metal si personnel tel que PN le distille depuis des années (avec cette touche typiquement française, même si plus urbaine qu'à l'accoutumée) avec grand talent. Car il faut le dire, quoi que vous pensiez de l'homme et de ses idées, Famine a un talent fou qui rend Peste Noire absolument unique. Alors, de cette première partie "traditionnelle" on retiendra une inclinaison Heavy Metal absolument délicieuse ("Aux armes" grand morceau aux soli parfaits et aux riffs si entraînants). Après un "interlude" tout en arpèges distordus et mélancolie dans lequel Famine nous narre sa déception vis à vis de son ex-camarade la France, ce qui l'a amené à s'établir du côté de l'Urkraine, c'est "songe viking" et sa première partie latine, qui nous renvoie aux raids vikings prêts à bouffer les chrétiens en commençant par le nord de l'Angleterre. Toujours ici ce réussi mélange entre Black Metal et Heavy/Thrash, ce chant alternant cris de goules et voix claire presque rappée, et une musicalité omniprésente. "Nous étions rois, enivrés par l'écume".
Suit "Raid Eclair" comme une suite au précédent, où les mêmes fils d'Odin nous parlent de leurs pillages et du massacre des monothéistes. Ici, Famine est accompagné par Alexei de M8l8th, qui vient jeter ses strophes en deuxième partie de morceau. Une nouvelle version de "666 millions d'esclaves et de déchets" vient clore cette "traditional part" et ses relents de "la sanie des siècles". Un black metal parfaitement executé et produit avec grand talent, au service du savoir faire reconnu de Famine.
C'est toutefois sur la deuxième partie, intitulée "dégenerate part" qu'il me semble que PN fait le plus oeuvre d'innovation. Cette partie en référence à l'entartete kunst met en oeuvre en effet un assemblage black metal/trap qui pointait déjà son nez sur les œuvres récentes du maître affamant et qui aura, sans nul doute, divisé le public le plus "traditionnel" de PN et permis aux antifas d'avoir une nouvelle pomme à craquer en traquant le "racisme" de Famine (et qu'en plus il se permet de faire de la trap pour se moquer des noirs). Sauf que, pardon, mais tout faux ! Famine est un fan de rap depuis longtemps, et cette partie "dégénérée" était attendue depuis longtemps.
Commençantpar des samples de journaux télé signalant la présence des dangereux extrémistes du Black metal, le morceau "Noire Peste" est un cri hystérique sur un beat Trap. ll serait pourtant stupide de ne pas reconnaître le groupe ici, car les influences BM y sont encore largement dominantes. "des médecins malades et des saints séquestrés", morceau originellement issu de la Sanie des Siècles retrouve ici une deuxième jeunesse avec un beat trap plus appuyé par les infra-basses et des cuivres guerriers et puissants. "turbofascisme" débarque, avec toute la polémique évidente, pourtant, ce rap sur une base metal mérite de faire un effort sur le texte, car, au dela des provocations hooligans Famine parle plutôt de la fierté de tous les peuples d'être ce qu'ils sont (blancs, noirs et autres) "O % raciste, 100 % identitaire, j'aime ma race, j'aime ma race". Ce que famine condamne ici est le multiculturalisme et le brassage des ethnies. Bien sûr, on n'est pas obligé de le suivre, et le terme de fascisme n'était pas une bonne idée, mais il me semble que de s'arrêter sur ce titre comme preuve de l'affiliation de PN au NSBM est une imbecilité. Vient ensuite "Aristocrasse", ego trip faminien particulièrement réussi, dans lequel il trouve la mesure rap du groupe, tout en s'adressant à un BM qu'il considère comme devenu inoffensif : un tube qui me renvoie au fabuleux "que le hip hop français repose en paix" du premier Booba, quand ce dernier avait la dalle et la haine. "Domine" qui conclut l'album, est un pur chef d'oeuvre (un texte extraordinaire et un instru purement trap bien noir, pas loin de Ghostemane) qui perturbe l'auditeur comme toute oeuvre d'art se doit de le faire.
Au final ? Pour moi, le meilleur album de Peste Noire, car le plus culloté, le plus original, avec une maturité nouvelle...Peu importe ce que vont en penser trois blackistes allergiques au rap par principe...
Je livre ici un entretien que j'ai eu récemment avec Famine, de Peste Noire, depuis son nouveau bastion de Kiev, en Ukraine. Ainsi merci de prendre en compte le fait qu'il s'agit d'une interview exclusive, qui porte sur l'oeuvre que Famine nous donne à entendre et à voir depuis plus de quinze ans. HAILS ! UNITE ! Le Scribe du Rock INTERVIEW AVEC FAMINE DE KPN DEPUIS KIEV Salut Famine, et merci de bien vouloir répondre à mes questions. Peux-tu revenir pour nous sur les fondations de Peste Noire ? En 2000 vous vous formez en Avignon (ma ville ! NdA) sous le nom de Dor Daedeloth (en référence à Tolkien) et vous sortez la démo « Aryan Supremacy ». Peux-tu narrer la création de cette première formation et les objectifs qui étaient les vôtres ? Vos influences musicales et thématiques ? Le nom Dor Daedeloth a dû être adopté une semaine, la démo est sortie sous le nom Peste Noire, donc on peut considérer que Dor Daedeloth n’a jamais existé. Mes influe
INTERVIEW VINDSVAL OCT 2019 "Je ne peux pas me contenter du hasard ou du non-sens, mon esprit refuse complètement cette idée dont beaucoup semblent aujourd'hui s’accommoder" (Vindsval) William Sheller chante qu'il veut être un homme heureux...je ne sais pas si c'est possible, mais en tout cas, pour moi, avoir le privilège de cette interview est une des choses qui se rapprochent le plus du bonheur. C'est la deuxième fois que le maestro se confie a moi, et cette fois encore plus longuement. C'est sans doute son interview la plus intime, la plus personnelle, et, selon ses mots, probablement la dernière qu'il donnera, l'homme préférant la solitude du créateur. Une dernière fois donc, et ceci nous a permis d'aborder l'enfance de Vindsval, son rapport a l'art, a l'esthétique, au showbiz, la philosophie, la poésie, la lumière, l'histoire...et le black metal, bien sûr. Bref, sans doute la meilleure interview que j'ai eu l'oppor
Interview téléphonique, le 26 Novembre dernier... J'ai eu la chance d'avoir un entretien par téléphone avec Rose. Il s'est montré des plus courtois, prêt à répondre à toute question et particulièrement agréable. Finalement, Rose, c'est un peu notre David Bowie à nous, un peu notre Iggy Pop aussi. Au delà de son amour invétéré du Glam Rock et Metal, il y a le fait qu'il a eu de nombreux visages dans sa carrière, et que, tel le caméléon Bowie, il a incarné différents personnages. Un jour Nicolas Saint Morand, un autre RMS Hreidmarr ou Vinnie Valentine, il réalise ses fantasmes au gré de ses envies depuis plus de vingt ans. Un être énigmatique et fascinant, dont le mystère ne sera pas totalement dévoilé à la lecture de cette interview, mais peut être cela vous permettra t'il au moins de mieux le connaître, et de mieux appréhender ce parcours aventureux et riche... Allez, je laisse la parole à l'intéressé... Le Scribe du Rock
ATTENTION ! Groupe avec humour ! Quand j'ai décroché l'interview qui suit avec l'ami Albatard (le bassiste, vous savez, le mec qui accompagne les musiciens partout 😂 ) je n'avais qu'une inquiétude : qu'il déconne tellement qu'il ne réponde pas à mes questions. Alors, rassurez-vous, en ces jours gris, l'humour de l'ami est bien là, et ça fait vraiment du bien, mais il a eu la gentillesse de jouer vraiment le jeu de cette interview rétrospective où nous revenons en détail sur 20 ans de Gronibard ! Et puis ne vous inquiétez pas, on rendra aussi un bel hommage à Corbier...Et en plus il y a du scoop dans l'air, comme disent les journalisses, Gronibard attendraient un nouveau bébé !! Vous êtes devenus un des groupes les plus importants du grindcore en France, et les fondateurs d’un grind «rigolo » et potache, très axé sur les histoires de fesses. Pouvez-vous nous rappeler un peu les conditions de la naissance du groupe et pourquoi
Nicolas Claux : Put The Fun In Funeral, une/an interview avec/with Le Scribe Du Rock "Peuple de France, le gouvernement te ment. Si j’ai appris une chose dans les morgues, c’est que ton espérance de vie se raccourcit à vue d’œil. Cancers, AVC, diabète, et désormais virus de plus en plus virulent, ton compte à rebours est déclenché. Achète un Bundyldo avant qu’il ne soit trop tard" (Nicolas Claux) S'il est vrai que Nicolas Claux (ou Castelaux comme nom de plume selon les cas) a commencé sa carrière à la rubrique faits divers (profanations de sépultures, cannibalisme, utilisation du sang comme "drink" et finalement meutre) il a commencé une deuxième vie après des années d'incarcération. Se découvrant une passion assez logique pour le metier d'agent mortuaire, qu'il a pratiqué de nombreuses années, il est aujourd'hui directeur de collection chez Camion Noir (le pendant "macabre" du Camion Blanc), mais aussi patron du site de murderabilia