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The Life And Works Of Death by Carcolh CARCOLH Life And Works Of Death 2021 Sleeping Church Records Doom Metal Entre Bordeaux et Saint Nazaire, Carcolh pratique un doom metal épique et mélancolique a la fois, genre qui n'a pas des tombereaux de représentants dans l'hexagone. Life And Works Of Death est leur deuxième album en quatre ans d'existence... Sur les six titres majestueux, lourds et sombres que contient cet album on a droit a un doom metal de l'école la plus épique, la plus "classique" avec le spectre de Candlemass pour le côté heavy/doom et Solitude Aeternus pour la mélancolie qui transpire ici partout. Le chant de Sebastien Fanton (ex-Marble Chariot) est une merveille qui allie une technique vocale heavy metal de grande facture et des intonations qui éveillent la tristesse en chacun de nous. Les riffs, dignes là aussi de leurs modèles, sont accrocheurs, épais, lourds, et dotés de ce groove imparable tel qu'un certain Tommy Iommi en a dessiné l
INTERVIEW AVEC Matthias (Guitare) du groupe ARCHENTERUM
Salut à vous messieurs, pouvez-vous présenter aux lecteurs l’acte de naissance
d’Archenterum ?
Le groupe a été fondé en 1997 sans autre volonté que de
faire de la musique violente et basique par pur divertissement. Mais en
réalité, c’est en 2005 avec l’arrivée de JeeHell à la basse que le groupe est
vraiment devenu un projet sérieux et que nous avons posé les bases de ce que
nous sommes aujourd’hui.
Vous
mixez Death Metal et Black Metal, entre les deux votre cœur balance t’il ?
C’est évident. Comme beaucoup, nous avons grandi avec le
Heavy et le Thrash, puis le Death et le Black appréciant les éléments propres à
chacun des styles. La distinction Death/Black est historique mais c’est une
frontière qui tend à se réduire. Ce sont en tout cas deux mamelles qui ont
largement nourri notre culture musicale.
Vous venez de sortir un premier album somptueux chez Facthedral’s Hall (voir ma
chronique ICI). Pouvez-vous nous raconter le processus de création et
d’enregistrement ?
Merci. Comme souvent, nous avons pris notre temps pour la
composition. Personnellement, je ne voulais pas enregistrer un
« album » car selon moi c’est se conformer à des standards d’une
industrie passéiste ; c’est pour cela que nous ne l’avions pas fait avant.
Mais Greg (guitare/chant) m’a convaincu que ça serait une étape qui nous permettrait
d’être mieux reconnus et un challenge intéressant. Et il avait raison.
Nous avons donc choisi 11 morceaux que nous avons
enregistrés avec nos propres moyens ; puis mixés nous-mêmes avec les
limites que cela implique.
Nous avons mis l’album en ligne ne gardant que 10 titres.
Et puis au hasard d’un échange sur Facebook avec Marc de Facthedral’s Hall, il
nous a proposé de retravailler le mixage et de produire des CD. Dès les
premiers essais, nous avons tout de suite vu qu’il s’impliquait avec passion et
qu’il allait vraiment nous apporter quelques chose de plus dans notre son.
Nous sommes très satisfaits de cette collaboration.
Vous jouez en ce moment sur scène, a quoi peut-on s’attendre au niveau des
concerts ?
D’abord musicalement, nous avons un set prédéfini au
millimètre avec des interludes, pour accentuer le côté froid et précis de la
boite à rythme. J’aime aussi modifier les arrangements des morceaux pour le
Live car la finalité avec les enregistrements « studio » n’est évidemment
pas la même.
Nous essayons d’avoir un visuel que je qualifierai de urbain/occulte utilisant
notamment des corpsepaints dans la tradition du black des années ’90 avec des
masques antipollution et des treillis. Mais nous cherchons régulièrement de
nouvelles idées pour faire évoluer tout ça et redéfinir notre identité en se
réappropriant certains codes du genre.
L’origine de votre nom de groupe ?
Le nom vient du mot archenteron, qui est l’intestin
primitif chez l’embryon. La fin en « um » sonnait mieux et permettait
d’avoir un nom unique. Je précise que nous prononçons notre nom « arkentérome ».
Votre vision du paysage Metal en France actuellement ?
On pourrait se plaindre de beaucoup de choses concernant
l’état du Metal en France. Mais je pense qu’il faut plutôt se féliciter de la
variété des initiatives, tant au niveau des groupes que des concerts.
De quoi parlez-vous dans vos textes ?
Comme pour beaucoup d’autres groupes de Metal, nous
accordons plus d’importance à la forme des textes, pour coller à la musique, plutôt
qu’au fond. Nous parlons souvent de guerre, de folie et d’autres aspects
sombres de l’humanité. Assez régulièrement, nous empruntons des textes à des
auteurs anciens comme Dante Alighieri ou William Blake.
De manière générale, nous aimons travailler autour des
clichés du Metal en nous les appropriant pour y apporter notre approche. Si tu
nous entends crier 666, ce n’est pas du satanisme ; c’est simplement un élément
de la culture Metal qui nous a bercés.
Si vous deviez présenter Archenterum a un béotien ?
Plus que des mots, le meilleur moyen de nous présenter
reste d’écouter notre musique. On peut en trouver divers traces facilement sur
Internet bien sûr. A chacun de chercher là où la curiosité et l’envie le
mèneront.
Vos 20 albums préférés de tous les temps ?
C’est une question difficile. A titre personnel, je
préfère te donner 3 albums qui auront surtout marqué un changement dans ma
manière d’appréhender la musique.
- Killers d’Iron Maiden : c’est avec cet album que
j’ai commencé le Metal. Quand on y pense, un simple album qui aura déterminé
toute une partie de ma vie en étant le point de départ d’une passion.
- The Gallery de Dark Tranquillity : cet album m’a
fait découvrir une musique à la fois violente, rapide, enragée ou plus calme
mais toujours très mélodique. C’est à partir de là que je suis tombé dans le
Metal extrême.
- World And World d’Oxiplegatz : une œuvre qui m’a
fait comprendre qu’il n’est pas nécessaire d’avoir beaucoup de moyens pour
faire de la musique, il suffit avant tout d’être créatif et savoir outrepasser
les limites (matérielles ou humaines) imposées par notre environnement.
a vous le mot de la fin :
Merci beaucoup pour cette interview et pour ton soutien.