MALLEPHYR RUINS OF INNER COMPOSURE 2024 EPICTURAL PRODUCTION BLACK/DEATH METAL C'est de République Tchèque que nous revient l'ouragan Mallephyr pour un troisième opus de black/death metal violent, noir et complexe. Un album qui va nous accompagner dans les prochains mois. Bigre ! Je l'avoue, je ne connaissais pas Mallephyr avant de recevoir cet album...Mais quelle tornade ! Un tourbillon de riffs dissonants subtilement mêlés à des coups de scalpels death metal, pour un rendu à la fois brutal, avec une atmosphère haineuse et noire et des titres longs et complexes, aux riffs originaux et acérés. Le chant versatile d'Opat - également guitariste - évoque tous les démons du sud du paradis et s morgue haineuse nous atteint immédiatement. Le grand intérêt de cet album réside dans la qualité des musiciens, réellement impressionnants, et le soin apporté aux ambiances, parfois glaciales, psychiatriques ou guerrières. On y entend autant la souffrance qu'un côté vindicatif,
LES CROCS DU SCRIBE NUMERO 2 - BAISE MA HACHE - VICHY - COR SERPENTII - HATE ETERNAL - OCTOBRE 2018
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NUMÉRO 2
Salut les scribeuses, l'heure est grave.
En effet, dans ce deuxième numéro des crocs du scribe nous allons découvrir quatre nouveaux albums, ce qui va vous demander un effort de lecture, je m'en excuse d'avance.
Au menu ? BAISE MA HACHE et son Black Metal sulfureux, VICHY, drôle de groupe distillant une musique inclassable, COR SERPENTII et leur Metal Extrême progressif et HATE ETERNAL, vieux briscards du Brutöl Death américain. Ça vous va ? Allez, on y va...
Les savoyards de Baise Ma Hache, à savoir Thorwald (chanteur et parolier) et Jon (instruments) sévissent depuis 2013. S'inscrivant, à l'instar d'un Peste Noire, dans un Black Metal anti-moderne, nationaliste et provocateur, qui parlera à beaucoup d'amateurs d'un Black Metal qui refuse de céder les armes, et veut rester dangereux, quitte à alimenter des propos plus ou moins réels. Les antifas adorent, ça leur donne une raison d'exister !
Mais ici pas de place pour le politique, puisque beaucoup s'en chargent, et que ce qui intéresse votre scribe préféré, c'est la musique.
Alors, si F.E.R.T. est, déjà, leur quatrième album (sacré rendement), je ne les ai connus personnellement qu'avec l'album précédent, Bréviaire du Chaos qui m'avait mis une sacré claque. Revendiquant un Black Metal français sans complexes, incluant la langue de Molière, ce qui me semble être la meilleure chose à faire pour un groupe de Black. Allez demander aux groupes norvégiens pourquoi ils chantent en norvégien, ils trouveront la question bizarre.
La grande nouveauté de F.E.R.T, c'est l'arrivée de Rose Hreidmarr en renfort au chant. Rose, pour ceux qui ne le sauraient pas, est l'ex-chanteur des grands Anorexia Nervosa, maîtres du Black symphonique français des 90's. Au niveau de la musique, on est ici au coeur d'un Black Metal guerrier, majestueux, avec parfois un petit quelque chose du Bathory de l'époque Blood, Fire, Death. Un disque qui sait parfaitement distiller les ambiances, forcément sombres, et passe aisément de morceaux rapides à d'autres beaucoup plus sophistiqués. Un bel exemple avec "le crépuscule des gueux" et son atmosphère post-apocalytique. Guerrier, martial, le BM de BMH est inquiétant, dangereux, fier des valeurs des temps anciens et du rapprochement d'avec la nature. S'éloignant ici (un peu) de Peste Noire, le groupe creuse son propre sillon, ce qui est une bonne chose. Un grand disque de BM comme on les aime, évocateur de paysages glaciaires (la Savoie) et infinis, et l'arrivée de Rose, même s'il semble lui-même en minimiser l'impact, est une bonne chose pour moi. Pour vous faire un avis, sachez que l'album est en téléchargement gratuit sur leur Bandcamp . Par contre, la version cd digibook est partie comme des petits pains, et le groupe attend une réimpression.
Vous aimez les groupes qui sortent de l'ordinaire ? Qui n'arrivent pas à "fonctionner" normalement ? Qui, comme le dirait un ami, sont "cramés" ? Alors Vichy est pour vous. Classer leur musique est déjà un challenge quasi impossible à relever, même si ce nouvel album, sorti en Juillet, peut, à la grande rigueur, être positionnée comme du "black metal expérimental industriel chanté en français". Les étiquettes sont toujours restrictives. Surtout si on écoute leur album précédent, Paris, qui délivre un mix de Black Metal et de Harsh Noise électronique fascinant pour les amateurs, repoussoir pour les autres.
Vous l'aurez compris, Vichy n'est pas pour tout le monde. Leur musique fait partie de celles qui demandent un effort, comme peut l'être celle des géniaux Blut Aus Nord ou de projets plus barrés encore comme Stalaggh.
Alors, dire que Chants de Joie est plus "accessible" que Paris serait un oxymore de première grandeur. Néanmoins, il est vrai que l'entrée dans ce nouvel album est peut-être un peu moins aride, et pourrait séduire des amateurs de Black Metal, pourvu qu'ils soient capables d'un minimum d'ouverture d'esprit. La façon qu'a le groupe de gérer ce chant (en français) brut et haineux avec ces longues traînées de guitare assez "burzumesques" avec des sonorités électroniques et des percussions martiales est assez unique, et pourrait tout aussi bien séduire l'amateur de Laibach, Nurse With Wound ou autres parangons du dark folk comme Death In June. Une vraie découverte pour moi, rendue possible par l'ami Dave Malemort de Woest (que vous retrouverez bientôt dans ces colonnes) qui a décidément du "pif" pour les trucs louches comme les apprécie votre scribe.
Je conseille donc cet album, ainsi que le reste de la discographie de Vichy, aux plus curieux d'entre vous, ceux qui en ont marre du plan BM classique (ici pas l'ombre d'un blast-beat par exemple).
Nom de Zeus ! comme dirait un célèbre ressortissant de la culture pop si connu qu'il serait absolument superfétatoire de le citer ici. COR SERPENTII sort un premier album qui sonne comme...tout sauf un premier album ! Ici tout est parfaitement maîtrisé, les compos sont riches, à tiroir sans être chiantes une seconde, pour peu que l'on tolérât le côté progressif de la force.
Le groupe n'est pas, il faut dire, composé de perdreaux de l'année non plus, puisqu'on retrouve à bord du navire rien de moins que Frédéric G. chanteur d'Orakle accompagné de deux anciens Insain (groupe de Brutal Death parisien). Alors oui, j'avais oublié de le préciser, mais COR SERPENTII est un groupe français (à l'écoute ce n'est pas une évidence non plus). Leur style ? Un Black/Death qui sait être très offensif qui rencontre un Metal plus progressif avec voix claires, choeurs et tout et tout. A mon sens, c'est souvent un genre à haut risque, car nombreux sont les albums de ce genre que je trouve chiants au bout de quinze minutes d'écoute. Ce n'est pas le cas ici, car le groupe évité l’écueil de la démonstration technique, et, à l'instar d'un Enslaved qui se serait fait (beaucoup) plus Death Metal, privilégie la qualité des chansons, des mélodies, en distillant intelligemment la bonne dose de brutalité. Alors, bien sûr, l'amateur de Raw Black ne sera sans doute pas fan au bout du compte, mais ce n'est pas l'objectif de ce genre de groupe. La production est de toute beauté, puissante et claire sans être plastoc non plus (merci au studio Henosis).
Un premier album qui tient ses promesses sur la longueur, pourtant, vous verrez à force de me fréquenter que je ne suis ni fan de Death Metal "moderne" ni de Metal Progressif. J'ai toujours préféré les trucs boueux et dégueulasses, c'est comme ça. Pour moi, COR SERPENTII fait partie de ces exceptions donc, capables de séduire y compris un type comme moi dont le background est bien plus à aller chercher du côté de The Return... de Bathory que de Deicide. Une vraie belle surprise, donc, et quelles mélodies !
Je m'excuse par avance auprès des amateurs (et ils sont nombreux) de death metal dit "brutal" à l'américaine (Cannibal Corpse et compagnie) je n'ai jamais pu piffrer ce genre de musique, que j'ai toujours trouvé ennuyeuse, répétitive, allergique à toute originalité.
Bon, venons en donc au cas HATE ETERNAL, bébé de Mr Erik Rutan, dont je n'ai jamais aimé un album jusqu’aujourd’hui. Ce Upon Desolate Sands (joli titre au passage) va t'il me faire changer d'avis ?
Le disque commence bien, avec un "Golden Fury" et ses choeurs un peu orientaux en fond sur un lit de grattes bien lourdes et de mid-tempo écrasant. La production est parfaite : ni trop compressée ni trop propre (Erik s'y connait un peu en prod). La voix caverneuse du sieur Rutan fait toujours son petit effet, et ses riffs sont bienvenus. Il faut dire aussi que Hate Eternal, représentant du fameux Death floridien dont les racines se trouvent dans le Thrash...californien (eh oui) a du bagage sous le pied. Pourtant, même si ce fameux Death floridien a donné ses lettres de noblesse à une version brutale et technique du Death, je préférerais toujours la version suédoise, et de loin, beaucoup plus boueuse et cradingue, plus punk, qui aura toujours une douce saveur à mes chastes oreilles (et ben ui, mes oreilles peuvent manger).
Le groupe sait jouer la carte de la lourdeur, pas de doute, mais très vite ces soli Heavy Metal façon Shredder vont me taper sur le système, j'y peux rien, c'est comme ça.
Alors, malgré toutes les qualités que je reconnais au groupe, malgré une pochette de toute beauté (ci-dessus) je m'emmerde dès le troisième titre, ce qui n'est pas bon signe pour moi, surtout que j'ai déjà écouté l'album au moins dix fois.
Le groupe va plaire aux fans de Death "à la floridienne", n'offrant aucune nouveauté particulière, ayant gommé toutes les aspérités Punk Hardcore du Death depuis les années 90. Alors, ça joue super bien, tout est parfait, rien à dire, mais au niveau agressivité, si je devais comparer cet album au Left Hand Path de vous savez qui, ou même, pour rester aux USA au Reign in Blood de vous savez qui aussi, ben je ne m'y retrouve pas. Bref, je n'ai pas changé d'avis. Bonne écoute aux amateurs du style.
PAS DE NOTE CE SERAIT TROP SUBJECTIF...
Voila mes petites scribeuses préférées pour cette fournée, n'hésitez pas à commenter, partager...
Je livre ici un entretien que j'ai eu récemment avec Famine, de Peste Noire, depuis son nouveau bastion de Kiev, en Ukraine. Ainsi merci de prendre en compte le fait qu'il s'agit d'une interview exclusive, qui porte sur l'oeuvre que Famine nous donne à entendre et à voir depuis plus de quinze ans. HAILS ! UNITE ! Le Scribe du Rock INTERVIEW AVEC FAMINE DE KPN DEPUIS KIEV Salut Famine, et merci de bien vouloir répondre à mes questions. Peux-tu revenir pour nous sur les fondations de Peste Noire ? En 2000 vous vous formez en Avignon (ma ville ! NdA) sous le nom de Dor Daedeloth (en référence à Tolkien) et vous sortez la démo « Aryan Supremacy ». Peux-tu narrer la création de cette première formation et les objectifs qui étaient les vôtres ? Vos influences musicales et thématiques ? Le nom Dor Daedeloth a dû être adopté une semaine, la démo est sortie sous le nom Peste Noire, donc on peut considérer que Dor Daedeloth n’a jamais existé. Mes influe
INTERVIEW VINDSVAL OCT 2019 "Je ne peux pas me contenter du hasard ou du non-sens, mon esprit refuse complètement cette idée dont beaucoup semblent aujourd'hui s’accommoder" (Vindsval) William Sheller chante qu'il veut être un homme heureux...je ne sais pas si c'est possible, mais en tout cas, pour moi, avoir le privilège de cette interview est une des choses qui se rapprochent le plus du bonheur. C'est la deuxième fois que le maestro se confie a moi, et cette fois encore plus longuement. C'est sans doute son interview la plus intime, la plus personnelle, et, selon ses mots, probablement la dernière qu'il donnera, l'homme préférant la solitude du créateur. Une dernière fois donc, et ceci nous a permis d'aborder l'enfance de Vindsval, son rapport a l'art, a l'esthétique, au showbiz, la philosophie, la poésie, la lumière, l'histoire...et le black metal, bien sûr. Bref, sans doute la meilleure interview que j'ai eu l'oppor
Interview téléphonique, le 26 Novembre dernier... J'ai eu la chance d'avoir un entretien par téléphone avec Rose. Il s'est montré des plus courtois, prêt à répondre à toute question et particulièrement agréable. Finalement, Rose, c'est un peu notre David Bowie à nous, un peu notre Iggy Pop aussi. Au delà de son amour invétéré du Glam Rock et Metal, il y a le fait qu'il a eu de nombreux visages dans sa carrière, et que, tel le caméléon Bowie, il a incarné différents personnages. Un jour Nicolas Saint Morand, un autre RMS Hreidmarr ou Vinnie Valentine, il réalise ses fantasmes au gré de ses envies depuis plus de vingt ans. Un être énigmatique et fascinant, dont le mystère ne sera pas totalement dévoilé à la lecture de cette interview, mais peut être cela vous permettra t'il au moins de mieux le connaître, et de mieux appréhender ce parcours aventureux et riche... Allez, je laisse la parole à l'intéressé... Le Scribe du Rock
ATTENTION ! Groupe avec humour ! Quand j'ai décroché l'interview qui suit avec l'ami Albatard (le bassiste, vous savez, le mec qui accompagne les musiciens partout 😂 ) je n'avais qu'une inquiétude : qu'il déconne tellement qu'il ne réponde pas à mes questions. Alors, rassurez-vous, en ces jours gris, l'humour de l'ami est bien là, et ça fait vraiment du bien, mais il a eu la gentillesse de jouer vraiment le jeu de cette interview rétrospective où nous revenons en détail sur 20 ans de Gronibard ! Et puis ne vous inquiétez pas, on rendra aussi un bel hommage à Corbier...Et en plus il y a du scoop dans l'air, comme disent les journalisses, Gronibard attendraient un nouveau bébé !! Vous êtes devenus un des groupes les plus importants du grindcore en France, et les fondateurs d’un grind «rigolo » et potache, très axé sur les histoires de fesses. Pouvez-vous nous rappeler un peu les conditions de la naissance du groupe et pourquoi
Nicolas Claux : Put The Fun In Funeral, une/an interview avec/with Le Scribe Du Rock "Peuple de France, le gouvernement te ment. Si j’ai appris une chose dans les morgues, c’est que ton espérance de vie se raccourcit à vue d’œil. Cancers, AVC, diabète, et désormais virus de plus en plus virulent, ton compte à rebours est déclenché. Achète un Bundyldo avant qu’il ne soit trop tard" (Nicolas Claux) S'il est vrai que Nicolas Claux (ou Castelaux comme nom de plume selon les cas) a commencé sa carrière à la rubrique faits divers (profanations de sépultures, cannibalisme, utilisation du sang comme "drink" et finalement meutre) il a commencé une deuxième vie après des années d'incarcération. Se découvrant une passion assez logique pour le metier d'agent mortuaire, qu'il a pratiqué de nombreuses années, il est aujourd'hui directeur de collection chez Camion Noir (le pendant "macabre" du Camion Blanc), mais aussi patron du site de murderabilia
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