MALLEPHYR RUINS OF INNER COMPOSURE 2024 EPICTURAL PRODUCTION BLACK/DEATH METAL C'est de République Tchèque que nous revient l'ouragan Mallephyr pour un troisième opus de black/death metal violent, noir et complexe. Un album qui va nous accompagner dans les prochains mois. Bigre ! Je l'avoue, je ne connaissais pas Mallephyr avant de recevoir cet album...Mais quelle tornade ! Un tourbillon de riffs dissonants subtilement mêlés à des coups de scalpels death metal, pour un rendu à la fois brutal, avec une atmosphère haineuse et noire et des titres longs et complexes, aux riffs originaux et acérés. Le chant versatile d'Opat - également guitariste - évoque tous les démons du sud du paradis et s morgue haineuse nous atteint immédiatement. Le grand intérêt de cet album réside dans la qualité des musiciens, réellement impressionnants, et le soin apporté aux ambiances, parfois glaciales, psychiatriques ou guerrières. On y entend autant la souffrance qu'un côté vindicatif,
NEW REVIEW - FR + ENGLISH - LE SCRIBE DU ROCK - NAPALM DEATH - THROES OF JOY IN THE JAWS OF DEFEATISM - 2020 - CENTURY MEDIA RECORDS - COLD WAVE GRINDCORE
Comment, quand on va souffler ses quarante bougies dans un an, que l'on a toujours navigué dans les eaux fangeuses et extrêmes du grindcore, mâtiné de death metal ou d'un tas d'autres choses, que l'on sort son quinzième album (plus des kilos d'Eps et de splits), rester pertinent, frais, et apporter une touche innovante a sa musique ? Vous avez deux heures ! Mais un indice : on parle bien sûr de Napalm Death.
Nous n'allons pas remonter le temps jusqu'aux premiers soupirs de la mort au napalm en 1981, mais simplement situer sur une carte imaginaire un point important : en 2015, les gars de Birmingham, UK, donnaient un bel album au monde, plein de leur fureur habituelle mais rendu palpitant par des ajouts post-punk et industriels qui ont toujours plus ou moins trotté dans la tête des anglais, ressortant ça et là. Cet album se nomme Apex Predator - Easy Meat, et, déjà, on est esbaudis par la capacité du groupe a distiller quelque chose de nouveau au sein de ce grindcore qu'ils ont créé : ils inventent ni plus ni moins qu'une forme de grind/death auquel on pourrait ajouter les sous-genres post-punk et cold wave, voire industriel. Un grind brulant et glacial a la fois que l'on retrouve ici encore dans ce Throes Of Joy In The Jaws Of Defeatism (Des larmes de joie dans les mâchoires du défaitisme, quel titre !). Ici, les anglais continuent la route entamée sur Apex Predator, en poussant les curseurs encore un peu plus loin.
De ce quatuor en passe de virer trio (Mitch Harris, à la six-cordes, devenant ici un "simple exécutant" des œuvres riffesques de Sir Shane Embury) voici venir la bande son de nos cauchemars. D'un "Contagion" au refrain cold digne d'un Jaz Coleman en plein délire mystique on passe a cet étrange objet batcave qu'est le trés noir "Joie de Ne Pas Vivre" (en français dans le texte). Mais que se rassurent ici les amateurs de bastonnade, le groupe sait encore grinder ! Les premiers titres de l'album, comme "Fuck The Factoids" ou le déjà connu "Backlash Just Because" démontrent, si besoin était, que les sulfateurs de napalm en ont encore sous le pied. On retrouve donc dès ces titres les riffs dissonants, dignes du Voïvod des débuts, avec cette ambiance sinistre d'un Killing Joke sous amphétamines, et l'on comprend que Napalm Death n'a pas rangé l'artillerie lourde, juste rajouté une bonne couche de noirceur dans leur venin. Rapidement on se dit que les géants du grind viennent de pondre une bande-son parfaite pour la période angoissante que nous traversons. C'est un peu comme si le coronavirus, les délires politiques des deux bords (même si l'on sait que le coeur de Napalm bat à gauche), la dérive autoritaire de nos "démocraties", l'absence de perspectives positives donnent toute force a ces larmes de joie dans les mâchoires du défaitisme. Non, Napalm Death n'a pas renoncé, que ce soit au niveau des idées mais aussi au niveau musical, a avancer, coûte que coûte, en se disant que la stagnation ou la répétition seraient la mort. Et l'on réécoute en boucle ce "Bellyfull of Salt And Spleen", judicieusement placé en dernière position sur l'album, une chanson sublime, noire comme le charbon, comme une machinerie qui avancerait à la recherche de son âme perdue.
Il faut être un groupe du niveau de Napalm Death (autant dire qu'il n'y en a pas des masses !) pour réussir le pari fou de se renouveler, une fois encore, de créer des sonorités à la fois belles et terrifiantes, pour réussir le pari fou d'un album à la fois combatif et positif, mais qui dégage aussi une inquiétude de tous les instants. Quelle merveille ! Il faut croire que rien ne les arrêtera, et nous en sommes bienheureux !
How, when you're going to blow out your forty candles in a year, when you've always sailed in the muddy and extreme waters of grindcore, mixed with death metal or a lot of other things, when you're going to release your fifteenth album (plus kilos of Eps and splits), how do you stay relevant, fresh, and bring an innovative touch to your music? You have two hours! But here's a hint: we're talking about Napalm Death, of course.
We're not going to go back in time to the first sighs of napalm death in 1981, but simply to situate on an imaginary map an important point: in 2015, the guys from Birmingham, UK, were giving the world a beautiful album, full of their usual fury but made thrilling by post-punk and industrial additions that have always more or less trotted in the head of the English, coming out here and there. This album is called Apex Predator - Easy Meat, and, already, we are amazed by the band's ability to distil something new within this grindcore they created: they invent nothing more and nothing less than a form of grind/death to which we could add the post-punk and cold wave, even industrial sub-genres. A burning and icy grind that we find here again in this Throes Of Joy In The Jaws Of Defeatism (Tears of joy in the jaws of defeatism, what a title!). Here, the English continue the road started on Apex Predator, pushing the sliders a little further.
From this quartet on the verge of turning into a trio (Mitch Harris, at the six-string, becoming here a "simple performer" of Sir Shane Embury's riff-raff works) here comes the soundtrack of our nightmares. From a "Contagion" with a cold refrain worthy of a Jaz Coleman in full mystical delirium we move on to this strange batcave object that is the very black "Joie de Ne Pas Vivre" (in French in the text). But that reassures here the amateurs of beating, the group still knows how to grind! The first tracks of the album, such as "Fuck The Factoids" or the already known "Backlash Just Because" show, if need be, that napalm sulphate still has some underfoot. One thus finds as of these titles the dissonant riffs, worthy of the Voivod of the beginnings, with this sinister atmosphere of a Killing Joke under amphetamines, and one understands that Napalm Death did not put away the heavy artillery, just added a good layer of darkness in their venom. Quickly we say to ourselves that the giants of the grind have just laid a perfect soundtrack for the agonizing period we are going through. It is a little as if the coronavirus, the political deliriums of both sides (even if we know that the heart of Napalm beats on the left), the authoritarian drift of our "democracies", the absence of positive perspectives give all force to these tears of joy in the jaws of defeatism. No, Napalm Death has not given up, whether it be on the level of ideas but also on the level of music, has not given up moving forward, whatever the cost, thinking that stagnation or repetition would be death. And we listen again and again to this "Bellyfull of Salt And Spleen", judiciously placed in last position on the album, a sublime song, black as coal, like a machine that would advance in search of its lost soul.
One must be a band at the level of Napalm Death (so much so that there aren't masses of them!) to succeed in the crazy bet of renewing itself, once again, to create sounds that are both beautiful and terrifying, to succeed in the crazy bet of an album that is both combative and positive, but which also exudes an ever-present anxiety. What a marvel! It is necessary to believe that nothing will stop them, and we are happy about it!
Je livre ici un entretien que j'ai eu récemment avec Famine, de Peste Noire, depuis son nouveau bastion de Kiev, en Ukraine. Ainsi merci de prendre en compte le fait qu'il s'agit d'une interview exclusive, qui porte sur l'oeuvre que Famine nous donne à entendre et à voir depuis plus de quinze ans. HAILS ! UNITE ! Le Scribe du Rock INTERVIEW AVEC FAMINE DE KPN DEPUIS KIEV Salut Famine, et merci de bien vouloir répondre à mes questions. Peux-tu revenir pour nous sur les fondations de Peste Noire ? En 2000 vous vous formez en Avignon (ma ville ! NdA) sous le nom de Dor Daedeloth (en référence à Tolkien) et vous sortez la démo « Aryan Supremacy ». Peux-tu narrer la création de cette première formation et les objectifs qui étaient les vôtres ? Vos influences musicales et thématiques ? Le nom Dor Daedeloth a dû être adopté une semaine, la démo est sortie sous le nom Peste Noire, donc on peut considérer que Dor Daedeloth n’a jamais existé. Mes influe
INTERVIEW VINDSVAL OCT 2019 "Je ne peux pas me contenter du hasard ou du non-sens, mon esprit refuse complètement cette idée dont beaucoup semblent aujourd'hui s’accommoder" (Vindsval) William Sheller chante qu'il veut être un homme heureux...je ne sais pas si c'est possible, mais en tout cas, pour moi, avoir le privilège de cette interview est une des choses qui se rapprochent le plus du bonheur. C'est la deuxième fois que le maestro se confie a moi, et cette fois encore plus longuement. C'est sans doute son interview la plus intime, la plus personnelle, et, selon ses mots, probablement la dernière qu'il donnera, l'homme préférant la solitude du créateur. Une dernière fois donc, et ceci nous a permis d'aborder l'enfance de Vindsval, son rapport a l'art, a l'esthétique, au showbiz, la philosophie, la poésie, la lumière, l'histoire...et le black metal, bien sûr. Bref, sans doute la meilleure interview que j'ai eu l'oppor
Interview téléphonique, le 26 Novembre dernier... J'ai eu la chance d'avoir un entretien par téléphone avec Rose. Il s'est montré des plus courtois, prêt à répondre à toute question et particulièrement agréable. Finalement, Rose, c'est un peu notre David Bowie à nous, un peu notre Iggy Pop aussi. Au delà de son amour invétéré du Glam Rock et Metal, il y a le fait qu'il a eu de nombreux visages dans sa carrière, et que, tel le caméléon Bowie, il a incarné différents personnages. Un jour Nicolas Saint Morand, un autre RMS Hreidmarr ou Vinnie Valentine, il réalise ses fantasmes au gré de ses envies depuis plus de vingt ans. Un être énigmatique et fascinant, dont le mystère ne sera pas totalement dévoilé à la lecture de cette interview, mais peut être cela vous permettra t'il au moins de mieux le connaître, et de mieux appréhender ce parcours aventureux et riche... Allez, je laisse la parole à l'intéressé... Le Scribe du Rock
ATTENTION ! Groupe avec humour ! Quand j'ai décroché l'interview qui suit avec l'ami Albatard (le bassiste, vous savez, le mec qui accompagne les musiciens partout 😂 ) je n'avais qu'une inquiétude : qu'il déconne tellement qu'il ne réponde pas à mes questions. Alors, rassurez-vous, en ces jours gris, l'humour de l'ami est bien là, et ça fait vraiment du bien, mais il a eu la gentillesse de jouer vraiment le jeu de cette interview rétrospective où nous revenons en détail sur 20 ans de Gronibard ! Et puis ne vous inquiétez pas, on rendra aussi un bel hommage à Corbier...Et en plus il y a du scoop dans l'air, comme disent les journalisses, Gronibard attendraient un nouveau bébé !! Vous êtes devenus un des groupes les plus importants du grindcore en France, et les fondateurs d’un grind «rigolo » et potache, très axé sur les histoires de fesses. Pouvez-vous nous rappeler un peu les conditions de la naissance du groupe et pourquoi
Nicolas Claux : Put The Fun In Funeral, une/an interview avec/with Le Scribe Du Rock "Peuple de France, le gouvernement te ment. Si j’ai appris une chose dans les morgues, c’est que ton espérance de vie se raccourcit à vue d’œil. Cancers, AVC, diabète, et désormais virus de plus en plus virulent, ton compte à rebours est déclenché. Achète un Bundyldo avant qu’il ne soit trop tard" (Nicolas Claux) S'il est vrai que Nicolas Claux (ou Castelaux comme nom de plume selon les cas) a commencé sa carrière à la rubrique faits divers (profanations de sépultures, cannibalisme, utilisation du sang comme "drink" et finalement meutre) il a commencé une deuxième vie après des années d'incarcération. Se découvrant une passion assez logique pour le metier d'agent mortuaire, qu'il a pratiqué de nombreuses années, il est aujourd'hui directeur de collection chez Camion Noir (le pendant "macabre" du Camion Blanc), mais aussi patron du site de murderabilia
Commentaires
Enregistrer un commentaire