MALLEPHYR RUINS OF INNER COMPOSURE 2024 EPICTURAL PRODUCTION BLACK/DEATH METAL C'est de République Tchèque que nous revient l'ouragan Mallephyr pour un troisième opus de black/death metal violent, noir et complexe. Un album qui va nous accompagner dans les prochains mois. Bigre ! Je l'avoue, je ne connaissais pas Mallephyr avant de recevoir cet album...Mais quelle tornade ! Un tourbillon de riffs dissonants subtilement mêlés à des coups de scalpels death metal, pour un rendu à la fois brutal, avec une atmosphère haineuse et noire et des titres longs et complexes, aux riffs originaux et acérés. Le chant versatile d'Opat - également guitariste - évoque tous les démons du sud du paradis et s morgue haineuse nous atteint immédiatement. Le grand intérêt de cet album réside dans la qualité des musiciens, réellement impressionnants, et le soin apporté aux ambiances, parfois glaciales, psychiatriques ou guerrières. On y entend autant la souffrance qu'un côté vindicatif,
LES CROCS DU SCRIBE NUMÉRO 20 : DEVIN TOWNSEND/SUNN O)))/SCARLXRD/TRENCH WARFARE/FURFUR/MALEMENTE/
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Mais quelle étrange époque mes petits scribouillards...Mais quelle époque décevante pour ceux qui espéraient voir l'humain sortir de ses réflexes minables...Au contraire, tout se radicalise : la connerie intolérante est reine, la discussion interdite, la peur est partout...et la souffrance ! Heureusement nous reste t'il la musique, seule à même de panser quelques plaies, et donner de la force pour affronter le monde, devenu insupportable...Encore une fois le Scribe du Rock va promouvoir la musique qu'il aime, sans limites autres que celles de son goût. Car la bonne musique n'a pas de style, pas de genre, elle est juste bonne...Le Scribe continuera aussi longtemps que possible son travail de défricheur, de mélomane avant tout, contre vents et marées, sans se laisser dicter aucune loi par quiconque, ni Dieu, ni Maître ! Et la musique vaincra...Cette année est déjà bien partie pour être un grand cru en matière de musiques, comme 2018, pourvu qu'on se laisse remplir les oreilles de nectar et qu'on jette nos œillères aux orties...Jusqu'ici, tout va bien...Du moins ça va encore...
Belles écoutes, et bon courage
Le Scribe
DEVIN TOWNSEND EMPATH (2019, HevyDevy Records)
Le Genre : Hahaha ! C'te blague !
Putain de bordel de Dieu de merde !!!! Le 18ème opus du Maestro Devin Townsend tous projets confondus (Strapping Young Lad, Devin Townsend Project, Devin Townsend...) est une TUERIE ! Ce disque hallucinant et inclassable ne se contente pas de synthétiser toute l'oeuvre du maître, depuis les blast-beats démoniaques qui renvoient à SYL jusqu'aux sublimes passages prog de "ocean machine" ou de divers opus du DT Project, en passant par des influences de comédie musicale de Broadway plus vraies que nature et des moments de grâce de Rock Sympho dignes du meilleur Queen et de Muse a son apogée on est tout entier plongés dans une oeuvre lumineuse malgré les incessants combats du bien et du mal qu'illustrent des morceaux de bravoure comme "Genesis" (la baffe !) ou "Evermore" tandis que des chorales dignes de Walt Disney n'arrivent même pas à rendre le truc "cheesy" mais contribuent au contraire au contraste de l'album, dont chaque minute se savoure comme une sucrerie nouvelle, allant de surprise en surprise.
Des disques comme "Empath" ? Il en existe peu, et des génies authentiques comme Townsend aussi. Nous avons la chance de vivre avec un authentique prodige fou, capable de mêler Funk et Death Metal (carnival in coal ? Clin d'oeil a l'ami Arno Strobl !) comme si de rien n'était. Dans le genre du grand "nawak" d'hopital psy (clin d'oeil a l'ami Cyril Glaume) il va être compliqué de faire mieux. Alors que Mister Bungle semble définitivement enterré et que Patton se consacre au Punk Hardcore avec Dead Cross (quelle baffe aussi !) Devin Townsend règne en maitre sur un "truc" inclassable, basé du du Metal, du Prog, et plein de belles choses. Et puis il y a cette clarté, cette lumière qui, déjà, nous saisit dès la pochette : putain ! Devin a sorti un album POSITIF et jamais cucul, lumineux, grandiose ! Bon courage aux autres, l'année 2019 sera la sienne !
SUNN O))) LIFE METAL (2019, Southern Lord Records)
Le Genre : Drone Metal/ Musique contemporaine expérimentale
Huitième opus déjà pour les zèbres de Sunn O))) et leur Drone Metal unique. Un titre excellent en forme de Private Joke entre Anderson et O'Malley, et une cover sublime (peinture de Samantha Keely Smith). Au menu de ce nouvel album, des drones et encore des drones, quelle surprise ! Non, blague à part, Sunn O))), selon moi, ont atteint un sommet artistique avec "Monoliths and Dimensions", album parfait (le chant hanté d'Attila Csihar de Mayhem se déposant comme une évidence sur des tapis de guitares saturées hypnotiques et noires comme un Abruptum de nuit sans lune) qu'il leur sera probablement impossible de dépasser (c'est le problème des albums parfaits). Par la suite, le groupe a encore largement séduit avec son album dément avec le crooner déjanté Scott Walker (récemment disparu hélàs) "Soused", mélangeant leurs drones malades et leurs claviers dignes de Tangerine Dream avec la voix de sorcier de Walker, sur des percussions industrielles. Puis il y eut "Kannon", un peu moins fort que "Monoliths..." car plus brut et épuré, avec toujours un Attila parfait. Aujourd'hui, Sunn O))) nous revient avec un album assez proche de "kannon" dans le traitement des drones et sonorités (on n'est pas dans la luxuriance de "Monoliths..." ) et Attila n'est pas de la partie sur ce dernier. A la place, le groupe a collaboré avec Hildur Guðnadóttir, violoncelliste islandaise qui donne aussi de la voix ici et de l'haldorophone (cousin du banjo). Le résultat est saisissant, les drones acoustiques de la dame sur son violoncelle complétant parfaitement ceux des guitares d'Anderson et O'Malley. Le chant est un peu moins passionnant, un peu plus "banal" mais l'ensemble vaut vraiment le détour car le groupe s'éloigne encore un peu plus du "Metal" pour devenir clairement une formation expérimentalisme et contemporaine, ce qui leur ouvre de nouveaux horizons assez insoupçonnés (du free jazz drone psyché ? ). Bref, un grand cru pour Sunn O))) qui arrivent encore à nous surprendre dans un genre à priori très limité. BRAVO !
PS : Mais qu'ouis-je !? Sunn O))) annonce d'ores et déjà un deuxième album pour 2019 ! MIAM !!!
Aaah Scarlxrd ! Ceux qui me connaissent un peu savent toute la considération que j'ai pour le travail de ce jeune anglais, pionnier et porteur de lumière de la Trap Metal, courant en plein essor dont vous réentendrez parler souvent dans les prochaines semaines chez le Scribe du Rock tant je suis convaincu qu'on tient quelque chose de vraiment nouveau et excitant, qui risque de peser lourd dans le futur des musiques rock et extrêmes en particulier.
J'avais tout simplement adoré "DXXM" précédent effort du seigneur des cicatrices paru courant 2018 (le 4 mai pour être précis). Ainsi, ce "Infinity", sorti le 15 Mars, n'a t'il pas traîné à succéder a ce bouillon de Trap Industrielle et métallisée qu'était "DXXM" (que je conseille d'ailleurs a tous les métalleux un peu blasés mais trop bornés qui auraient envie d'un truc neuf et frais pour se pêter les tympans). Toujours agressif et sombre, le son de Scarlxrd se fait ici nettement moins "Metal" (moins de grosse grattes) sans pour autant tomber dans la guimauve, loin de là. Non, il semblerait plutôt que le briton ait voulu replonger dans un univers plus Hip Hop, avec une mise en avant de son flow (il faut dire particulièrement excitant !).
Ne vous fiez pas à cette pochette d'une laideur peu commune (surtout comparée à celle de DXXM, particulièrement réussie) et laissez vous faire par cette "Dark Trap" aux ambiances horrorcore dignes de Freddy Krueger et aux lyrics bien salés. Scar, comme je le disais, a beau délaisser (temporairement ?) le côté Metal, sa Trap reste violente, lourde, bourdonnante, méchante comme la teigne et cette évolution est somme toute fort logique, nous prouvant que ce leader de la scène naissante n'a pas besoin d'avoir recours à des gimmicks venus du rock pour nous faire vibrer. Comme le Wu-Tang Clan, Cypress Hill, Onyx, House of Pain ou Eminem avant lui, Scarlxrd fait sonner le hip hop comme un genre ténébreux et puissant qui n'a rien a envier à notre bon modèle guitare-basse-batterie. L'avenir lui appartient.
Furfur est un des groupes les plus intéressants de la nouvelle génération du Black Metal français, dans son versant "non-post-Black". Défendant un BM underground et noir comme le corback, le jeune démon athée (dont vous pouvez retrouver mon interview ici :
nous avait gratifié de ce premier album en 2017, posant les bases d'un style que nous sommes de plus en plus nombreux à apprécier. Berith, homme a tout faire de Furfur, avait donc sorti ce "Thamuz" en 2017 et c'est une fort belle idée que le jeune label Black Shadow Legions a eue que de le rééditer en format CD. Un disque qui donc nous entraine dans le monde souterrain de Furfur, avec ce Black Metal unique, au chant susurré comme le succube, que le groupe distille savamment. Profilique, Berith a récemment sorti une nouvelle démo que nous retrouverons dans ces pages. En attendant vous pouvez avec grand plaisir vous (re)plonger dans cet album fondateur, aux relents de Légions Noires (en moins craspouille) mais d'une obscurité profonde et sans répit.
Si vous ne connaissez pas encore Furfur vous pouvez vous précipiter sur ce premier album qui marque la naissance d'un projet passionnant, pourvu que son auteur nous donne encore un peu de son temps et de sa musique...Merci Black Shadow Legions !
Le tourmenté (Malementé, du verbe malementer, tourmenter) vient nous partager sa folie et sa détresse sur cette première démo stupéfiante. Un Raw Black Metal des plus singuliers, mélancolique jusqu'à la détresse et agressif en diable. Les 6 titres de cette démo née dans les forges des ténèbres ne pourront en aucun cas laisser indifférents celle ou celui qui a le cœur sombre et l'âme déchirée par les abysses. Encore une fois, le jeune label Black Shadow Legions, auquel ces Crocs du Scribe sont en grande partie dédiées, fait bien les choses en nous proposant ce one-man band particulièrement signifiant.
La production, raw jusqu'au bout des ongles crasseux, met en valeur ce Black Metal intemporel, et l'on est embarqués dans les limbes lorsque sonnent les 5 minutes de "...A l'aube d'un dernier jour", morceau emblématique en mid-tempo, coupable de torsions de l'échine du pauvre hère qui s'y risque.
Malementé arrive presque à nous faire croire que le Raw Black Metal de l'âge classique est encore actif et que ce genre n'est point muséifié. Imaginez qu'ils aient raison ? Imaginez que cette nouvelle génération de groupes finissent par avoir tellement la foi qu'ils rallument la flamme (églises en bois de Norvège, gare !) et nous donnent un moment où le choix existe encore entre le Black Metal "old school" et le Post-Black Metal tous azimuts. En tous, cas, après Black Holocaust et Furfur ou encore Supplices, on est tentés de les croire !
Nous attendons la suite des aventures sordides de Malementé avec grand plaisir et impatience !
Aaaaaah...le Texas...ces cowboys, ces shérifs alcooliques...ces habitants qui tirent sur tout ce qui bouge et qui ose pénétrer leur propriété...Beau pays paisible en vérité. Et puis le Texas a aussi Trench Warfare, troupe de soldats du Black/Death Metal bourrin et vindicatif, bestial et war metal à fond les manettes.
Trench Warfare, dont cette démo n'est pas toute neuve (2015) proposent donc un son dans la lignée des Blasphemy, Beherit, Revenge, Morbid Angel des débuts, une guerre mise en musique survirilisée et ne laissant aucun répit au pauvre auditeur. Pour les amateurs de sulfateuse en série, sachez que le bataillon prépare un véritable album pour trés bientot chez Transcending Obscurity. D'ailleurs je ne résiste pas à vous livrer le trailer de l'album, qui nous promet du lourd, amis de la dentelle, bonsoir !
Le Scribe, lui-même amateur de ce genre fort brutal et souvent basique n'a pas résisté et a interviewé nos amis texans. Résultat pour bientôt dans ces pages ! Allez, pas de grands mots (ni de remèdes) avec Trench Warfare, je vous laisse plutôt vous faire découper la tronche avec cette démo que voici que voilà :
Et voila que se termine ce 20ème épisode des Crocs du Scribe... Nous nous retrouvons la semaine prochaine pour un numéro qui mettra à l'honneur le lable OGMIOS UNDERGROUND et le nouvel album des excellents ARCHENTERUM ! D'ici là n'oubliez pas d'avoir les opinions que vous voulez et d'envoyer chier les puritains !
Je livre ici un entretien que j'ai eu récemment avec Famine, de Peste Noire, depuis son nouveau bastion de Kiev, en Ukraine. Ainsi merci de prendre en compte le fait qu'il s'agit d'une interview exclusive, qui porte sur l'oeuvre que Famine nous donne à entendre et à voir depuis plus de quinze ans. HAILS ! UNITE ! Le Scribe du Rock INTERVIEW AVEC FAMINE DE KPN DEPUIS KIEV Salut Famine, et merci de bien vouloir répondre à mes questions. Peux-tu revenir pour nous sur les fondations de Peste Noire ? En 2000 vous vous formez en Avignon (ma ville ! NdA) sous le nom de Dor Daedeloth (en référence à Tolkien) et vous sortez la démo « Aryan Supremacy ». Peux-tu narrer la création de cette première formation et les objectifs qui étaient les vôtres ? Vos influences musicales et thématiques ? Le nom Dor Daedeloth a dû être adopté une semaine, la démo est sortie sous le nom Peste Noire, donc on peut considérer que Dor Daedeloth n’a jamais existé. Mes influe
INTERVIEW VINDSVAL OCT 2019 "Je ne peux pas me contenter du hasard ou du non-sens, mon esprit refuse complètement cette idée dont beaucoup semblent aujourd'hui s’accommoder" (Vindsval) William Sheller chante qu'il veut être un homme heureux...je ne sais pas si c'est possible, mais en tout cas, pour moi, avoir le privilège de cette interview est une des choses qui se rapprochent le plus du bonheur. C'est la deuxième fois que le maestro se confie a moi, et cette fois encore plus longuement. C'est sans doute son interview la plus intime, la plus personnelle, et, selon ses mots, probablement la dernière qu'il donnera, l'homme préférant la solitude du créateur. Une dernière fois donc, et ceci nous a permis d'aborder l'enfance de Vindsval, son rapport a l'art, a l'esthétique, au showbiz, la philosophie, la poésie, la lumière, l'histoire...et le black metal, bien sûr. Bref, sans doute la meilleure interview que j'ai eu l'oppor
Interview téléphonique, le 26 Novembre dernier... J'ai eu la chance d'avoir un entretien par téléphone avec Rose. Il s'est montré des plus courtois, prêt à répondre à toute question et particulièrement agréable. Finalement, Rose, c'est un peu notre David Bowie à nous, un peu notre Iggy Pop aussi. Au delà de son amour invétéré du Glam Rock et Metal, il y a le fait qu'il a eu de nombreux visages dans sa carrière, et que, tel le caméléon Bowie, il a incarné différents personnages. Un jour Nicolas Saint Morand, un autre RMS Hreidmarr ou Vinnie Valentine, il réalise ses fantasmes au gré de ses envies depuis plus de vingt ans. Un être énigmatique et fascinant, dont le mystère ne sera pas totalement dévoilé à la lecture de cette interview, mais peut être cela vous permettra t'il au moins de mieux le connaître, et de mieux appréhender ce parcours aventureux et riche... Allez, je laisse la parole à l'intéressé... Le Scribe du Rock
ATTENTION ! Groupe avec humour ! Quand j'ai décroché l'interview qui suit avec l'ami Albatard (le bassiste, vous savez, le mec qui accompagne les musiciens partout 😂 ) je n'avais qu'une inquiétude : qu'il déconne tellement qu'il ne réponde pas à mes questions. Alors, rassurez-vous, en ces jours gris, l'humour de l'ami est bien là, et ça fait vraiment du bien, mais il a eu la gentillesse de jouer vraiment le jeu de cette interview rétrospective où nous revenons en détail sur 20 ans de Gronibard ! Et puis ne vous inquiétez pas, on rendra aussi un bel hommage à Corbier...Et en plus il y a du scoop dans l'air, comme disent les journalisses, Gronibard attendraient un nouveau bébé !! Vous êtes devenus un des groupes les plus importants du grindcore en France, et les fondateurs d’un grind «rigolo » et potache, très axé sur les histoires de fesses. Pouvez-vous nous rappeler un peu les conditions de la naissance du groupe et pourquoi
Nicolas Claux : Put The Fun In Funeral, une/an interview avec/with Le Scribe Du Rock "Peuple de France, le gouvernement te ment. Si j’ai appris une chose dans les morgues, c’est que ton espérance de vie se raccourcit à vue d’œil. Cancers, AVC, diabète, et désormais virus de plus en plus virulent, ton compte à rebours est déclenché. Achète un Bundyldo avant qu’il ne soit trop tard" (Nicolas Claux) S'il est vrai que Nicolas Claux (ou Castelaux comme nom de plume selon les cas) a commencé sa carrière à la rubrique faits divers (profanations de sépultures, cannibalisme, utilisation du sang comme "drink" et finalement meutre) il a commencé une deuxième vie après des années d'incarcération. Se découvrant une passion assez logique pour le metier d'agent mortuaire, qu'il a pratiqué de nombreuses années, il est aujourd'hui directeur de collection chez Camion Noir (le pendant "macabre" du Camion Blanc), mais aussi patron du site de murderabilia