MALLEPHYR RUINS OF INNER COMPOSURE 2024 EPICTURAL PRODUCTION BLACK/DEATH METAL C'est de République Tchèque que nous revient l'ouragan Mallephyr pour un troisième opus de black/death metal violent, noir et complexe. Un album qui va nous accompagner dans les prochains mois. Bigre ! Je l'avoue, je ne connaissais pas Mallephyr avant de recevoir cet album...Mais quelle tornade ! Un tourbillon de riffs dissonants subtilement mêlés à des coups de scalpels death metal, pour un rendu à la fois brutal, avec une atmosphère haineuse et noire et des titres longs et complexes, aux riffs originaux et acérés. Le chant versatile d'Opat - également guitariste - évoque tous les démons du sud du paradis et s morgue haineuse nous atteint immédiatement. Le grand intérêt de cet album réside dans la qualité des musiciens, réellement impressionnants, et le soin apporté aux ambiances, parfois glaciales, psychiatriques ou guerrières. On y entend autant la souffrance qu'un côté vindicatif,
Chroniquer un album de Mayhem pour la première fois...Houla ça fait tout bizarre ! Ceux que je considère comme le plus grand groupe du style de musique que je considère comme mon style de musique préféré ! Imaginez un peu le stress. J'ai de la chance ! J'ai pu écouter et réécouter ce nouvel album autant de fois que j'ai voulu avant d'attaquer cette petite chronique.
Un groupe qui existe depuis 1984, qui a marqué a tout jamais l'histoire du Black Metal, qui a été a l'origine de la vague norvégienne du Trve Black, un groupe dans lequel les faits divers ont longtemps occupé les journalistes et auteurs, parfois plus que la musique elle-même. Il faut dire : un suicide, des incendies d'églises, le meurtre du membre fondateur, la création de l'Inner Circle : dur de faire plus romanesque.
Mais voici maintenant de longues années que Mayhem, malgré tout le souffre qui continue de l'accompagner, est devenu avant tout un groupe de musique. Gravant l'album emblématique du Trve Norwegian BM "De Mysteriis Dom Sathanas" pour ensuite poursuivre sur des oeuvres aussi différentes que puissantes, comme "A Grand Declaration of War", avant-gardiste en diable, un "Chimera" qui avait pour but de démontrer la puissance et la maestria du groupe période Maniac, un "Ordo Ab Chao" dissonant et limite industriel (quel chef d'oeuvre !) et un "Esoteric Warfare" plus récent et très réussi, d'autant plus qu'il validait la présence en son sein du nouveau guitariste Teloch, remplaçant Blasphemer, déjà remplaçant de ...Euronymous !
Mayhem un groupe qui semble incarner le diable en personne nous donne ici a entendre son 6ème LP en 35 ans !
Alors que dire et que penser de ce Daemon ?
Dès le premier titre, "The Dying False King" on est saisi a la gorge par un déferlement de Black Metal véloce (manifestement Hellhammer est en forme) lorgnant parfois vers le Death dans les riffs et la brutalité. Attila semble bien en voix, et continue de nous enchanter de ses trouvailles et, autre fait important : la basse du dernier membre fondateur Necrobutcher bien mixée en avant et qui fait des merveilles (ce qui se confirme sur tout l'album). Les guitares sont moins dissonantes que sur les albums récents, et renouent avec des trémolos 90's qui n'ont rien de déplaisant, renforçant le côté obscur du groupe. "Agenda Ignis" déboule tout aussi véloce, puis le tempo se calme et laisse place a une atmosphère oppressante, la voix de Attila devient clairement monstrueuses, la basse de Necrobutcher claque tout ce qu'elle peut et le duo de grattes de Teloch et Ghul, déjà a l'oeuvre sur "Esoteric Warfare" créé une toile tout a fait idéale : le morceau déploie une ambiance de suie.
"Bad Blood" arrive ensuite, encore une fois en blast-beat et avec des trémolos de guitares directement venus de l'époque "De Mysteriis..." le son est énorme, la prod gargantuesque, Attila devient un ogre qui veut bouffer du Lion. A ce stade on se dit que Mayhem, comme a l'époque du EP "Wolf's Lair Abyss" et de "Chimera" a voulu nous rappeler qui sont les patrons et à quoi ça ressemble un groupe de Black en colère.
"Malum" le bien nommé prend ensuite la place, toujours dans cette ambiance haineuse et froide qui nous poursuit depuis le début de l'album. "Falsified and Hatred" : je vous disais que Attila était en mode "monstre" ? Ecoutez donc l'intro de ce titre et vous en aurez confirmation...Encore une fois, la bête est énervée et veut qu'on le sache...
"Aeon Demonium" rompt la série "coup de boules" pour une ambiance oppressante, noire et quasi-industrielle (le titre aurait pu aller sur "Ordo Ab Chao" avec quelques dissonances de plus) : un morceau absolument splendide qu'on se languit d'admirer en live !
Vient l'heure de "Worthless Abomination Destroyed" qui est clairement là pour en découdre, sans se départir de cette atmosphère glauque et rituelle que l'album distille. Monocorde, hypnotique, renforcé par le chant déclamé d'Attila, le morceau fout la trouille...
"Daemon Spawn" démarre de façon plus "posée" en termes de vitesse, mais déploie encore cette noirceur infernale...Attila, en grande forme, semble jouer le Monsieur Loyal des enfers (j'ai même pensé à Pensées Nocturnes un moment !)
"Of Worm And Ruins" déferle dans une pluie de riff trémolos et Hellhammer met le turbo tandis que Attila prend les commandes, majestueux. Les riffs de guitares semblent servir de décor, de base, ce que l'album confirme tout du long, presque comme si la basse était devenu l'instrument "lead".
Tout finit en laideur avec un "Invoke The Oath" en forme de messe noire : au pied de l'autel de la bête le grand prêtre Attila nous invite a la cérémonie tandis que les gongs retentissent (un titre qui devrait plaire aux apôtres de l'ignominie).
Je vous le dis tout de suite : cet album nécessite PLUSIEURS ECOUTES pour être pleinement apprecié, car on s'attend d'abord a retrouver le Mayhem experimental et dissonant de Esoteric Warfare (je n'irai pas jusqu'à dire Ordo...) et que celui qui est ici devant nous n'a pas ces velleités : Mayhem ont misé ici a la fois sur la force de frappe et les ambiances (plus nombreuses que sur "Chimera" par exemple) et ont, a mon sens, réussi encore une fois un album parfait...Les guitares surprennent moins, c'est vrai, et l'objectif n'est d'ailleurs pas ici de surprendre : les réminiscences du passé sont là pour ne le rappeler, dans un album qui peut être vu comme une synthèse de l'oeuvre de Mayhem a ce jour (les riffs références a Euronymous ne sont pas là pour rien). A vous de juger, mais pour ma part, je suis définitivement convaincu, comme a chaque fois...Des Génies, que voulez vous...
ENGLISH VERSION
Chronicle a Mayhem album for the first time...Wow, that sounds weird! Those I consider to be the largest group in the style of music I consider to be my favorite style of music! Imagine the stress. I'm lucky! I'm lucky! I was able to listen and re-listen to this new album as many times as I wanted before I started this little chronicle.
A band that has existed since 1984, that has forever marked the history of Black Metal, that was at the origin of the Norwegian Trve Black wave, a group in which the news has long occupied journalists and authors, sometimes more than the music itself. It must be said: a suicide, church fires, the murder of the founding member, the creation of the Inner Circle: hard to make it more romantic.
But for many years now, Mayhem, despite all the suffering that continues to accompany him, has become above all a music group. Burned the emblematic album of the Trve Norwegian BM "De Mysteriis Dom Sathanas" and then continued on works as different as they were powerful, such as "A Grand Declaration of War", an avant-garde devil, a "Chimera" which aimed to demonstrate the power and mastery of the Maniac period group, a dissonant and borderline industrial "Ordo Ab Chao" (what a masterpiece!) and a more recent and very successful "Esoteric Warfare", especially since it validated the presence in its midst of the new guitarist Teloch, replacing Blasphemer, already replacing ...Euronymous !
Mayhem a group that seems to embody the devil himself gives us here to hear his 6th LP in 35 years!
So what can we say and think about this Daemon?
From the very first track, "The Dying False King" we are caught in the throat by a surge of fast Black Metal (obviously Hellhammer is in shape) sometimes staring at Death in the riffs and brutality. Attila seems to be well in voice, and continues to enchant us with her discoveries and, another important fact: the bass of the last founding member Necrobutcher well mixed forward and working wonders (which is confirmed on the whole album). The guitars are less dissonant than on recent albums, and are back with 90's tremolos that have nothing unpleasant about them, reinforcing the dark side of the band. "Agenda Ignis" comes along just as quickly, then the tempo calms down and gives way to an oppressive atmosphere, Attila's voice becomes clearly monstrous, Necrobutcher's bass slams everything it can and Teloch and Ghul's duet of claps, already at work on "Esoteric Warfare" creates a perfectly ideal canvas: the song unfolds an atmosphere of soot.
"Bad Blood" then arrives, once again in blast-beat and with tremolos of guitars directly from the "De Mysteriis..." era the sound is huge, the gargantuan prodigy, Attila becomes an ogre who wants to eat Leo. At this point we think that Mayhem, like at the time of the EP "Wolf's Lair Abyss" and "Chimera" wanted to remind us who the bosses are and what an angry Black band looks like.
"Malum" the well named then takes the place, always in this hateful and cold atmosphere that has been pursuing us since the beginning of the album. "Falsified and Hatred": Did I tell you Attila was in "monster" mode? Listen to the introduction of this title and you will have confirmation... Once again, the beast is upset and wants us to know it...
"Aeon Demonium" breaks the series "coup de boules" for an oppressive, black and almost industrial atmosphere (the title could have gone on "Ordo Ab Chao" with some more dissonances): an absolutely splendid piece that we long to admire live!
It's time for "Worthless Abomination Destroyed", which is clearly there to fight it out, without giving up the gloomy and ritual atmosphere that the album distils. Monocorde, hypnotic, reinforced by Attila's declaimed song, the song is scary....
"Daemon Spawn" starts in a more "calm" way in terms of speed, but still deploys this infernal darkness... Attila, in great shape, seems to play the Mister Loyal from the underworld (I even thought of Nocturnal Thoughts for a while!)
"Of Worm And Ruins" breaks out in a rain of trembling riffs and Hellhammer turns on the turbo while Attila takes control, majestic. The guitar riffs seem to serve as a background, as a base, which the album confirms all along, almost as if the bass had become the "lead" instrument.
Everything ends in ugliness with an "Invoke The Oath" in the form of a black mass: at the foot of the altar of the beast, the high priest Attila invites us to the ceremony while the gongs resound (a title that should please the apostles of ignominy).
I'll tell you right away: this album needs MORE LISTENINGS to be fully appreciated, because we first expect to find the experimental and dissonant Mayhem of Esoteric Warfare (I won't go so far as to say Ordo....) and that whoever is here in front of us does not have these velelities: Mayhem have bet here on both the strike force and the atmospheres (more numerous than on "Chimera" for example) and have, in my opinion, once again succeeded in making a perfect album....Guitars surprise less, it's true, and the objective here is not to surprise: the reminiscences of the past are there to remind us, in an album that can be seen as a synthesis of Mayhem's work to date (the riffs references to Euronymous are not there for nothing). It's up to you to judge, but for my part, I'm definitely convinced, as always... Geniuses, what do you want...
Je livre ici un entretien que j'ai eu récemment avec Famine, de Peste Noire, depuis son nouveau bastion de Kiev, en Ukraine. Ainsi merci de prendre en compte le fait qu'il s'agit d'une interview exclusive, qui porte sur l'oeuvre que Famine nous donne à entendre et à voir depuis plus de quinze ans. HAILS ! UNITE ! Le Scribe du Rock INTERVIEW AVEC FAMINE DE KPN DEPUIS KIEV Salut Famine, et merci de bien vouloir répondre à mes questions. Peux-tu revenir pour nous sur les fondations de Peste Noire ? En 2000 vous vous formez en Avignon (ma ville ! NdA) sous le nom de Dor Daedeloth (en référence à Tolkien) et vous sortez la démo « Aryan Supremacy ». Peux-tu narrer la création de cette première formation et les objectifs qui étaient les vôtres ? Vos influences musicales et thématiques ? Le nom Dor Daedeloth a dû être adopté une semaine, la démo est sortie sous le nom Peste Noire, donc on peut considérer que Dor Daedeloth n’a jamais existé. Mes influe
INTERVIEW VINDSVAL OCT 2019 "Je ne peux pas me contenter du hasard ou du non-sens, mon esprit refuse complètement cette idée dont beaucoup semblent aujourd'hui s’accommoder" (Vindsval) William Sheller chante qu'il veut être un homme heureux...je ne sais pas si c'est possible, mais en tout cas, pour moi, avoir le privilège de cette interview est une des choses qui se rapprochent le plus du bonheur. C'est la deuxième fois que le maestro se confie a moi, et cette fois encore plus longuement. C'est sans doute son interview la plus intime, la plus personnelle, et, selon ses mots, probablement la dernière qu'il donnera, l'homme préférant la solitude du créateur. Une dernière fois donc, et ceci nous a permis d'aborder l'enfance de Vindsval, son rapport a l'art, a l'esthétique, au showbiz, la philosophie, la poésie, la lumière, l'histoire...et le black metal, bien sûr. Bref, sans doute la meilleure interview que j'ai eu l'oppor
Interview téléphonique, le 26 Novembre dernier... J'ai eu la chance d'avoir un entretien par téléphone avec Rose. Il s'est montré des plus courtois, prêt à répondre à toute question et particulièrement agréable. Finalement, Rose, c'est un peu notre David Bowie à nous, un peu notre Iggy Pop aussi. Au delà de son amour invétéré du Glam Rock et Metal, il y a le fait qu'il a eu de nombreux visages dans sa carrière, et que, tel le caméléon Bowie, il a incarné différents personnages. Un jour Nicolas Saint Morand, un autre RMS Hreidmarr ou Vinnie Valentine, il réalise ses fantasmes au gré de ses envies depuis plus de vingt ans. Un être énigmatique et fascinant, dont le mystère ne sera pas totalement dévoilé à la lecture de cette interview, mais peut être cela vous permettra t'il au moins de mieux le connaître, et de mieux appréhender ce parcours aventureux et riche... Allez, je laisse la parole à l'intéressé... Le Scribe du Rock
ATTENTION ! Groupe avec humour ! Quand j'ai décroché l'interview qui suit avec l'ami Albatard (le bassiste, vous savez, le mec qui accompagne les musiciens partout 😂 ) je n'avais qu'une inquiétude : qu'il déconne tellement qu'il ne réponde pas à mes questions. Alors, rassurez-vous, en ces jours gris, l'humour de l'ami est bien là, et ça fait vraiment du bien, mais il a eu la gentillesse de jouer vraiment le jeu de cette interview rétrospective où nous revenons en détail sur 20 ans de Gronibard ! Et puis ne vous inquiétez pas, on rendra aussi un bel hommage à Corbier...Et en plus il y a du scoop dans l'air, comme disent les journalisses, Gronibard attendraient un nouveau bébé !! Vous êtes devenus un des groupes les plus importants du grindcore en France, et les fondateurs d’un grind «rigolo » et potache, très axé sur les histoires de fesses. Pouvez-vous nous rappeler un peu les conditions de la naissance du groupe et pourquoi
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