MALLEPHYR RUINS OF INNER COMPOSURE 2024 EPICTURAL PRODUCTION BLACK/DEATH METAL C'est de République Tchèque que nous revient l'ouragan Mallephyr pour un troisième opus de black/death metal violent, noir et complexe. Un album qui va nous accompagner dans les prochains mois. Bigre ! Je l'avoue, je ne connaissais pas Mallephyr avant de recevoir cet album...Mais quelle tornade ! Un tourbillon de riffs dissonants subtilement mêlés à des coups de scalpels death metal, pour un rendu à la fois brutal, avec une atmosphère haineuse et noire et des titres longs et complexes, aux riffs originaux et acérés. Le chant versatile d'Opat - également guitariste - évoque tous les démons du sud du paradis et s morgue haineuse nous atteint immédiatement. Le grand intérêt de cet album réside dans la qualité des musiciens, réellement impressionnants, et le soin apporté aux ambiances, parfois glaciales, psychiatriques ou guerrières. On y entend autant la souffrance qu'un côté vindicatif,
FR/ENG BLACK METAL REVIEWS : Les Crocs Du Scribe N° 34 LOWER SILESIAN STRONGHOLD SPECIAL ISSUE ! Dark Fury/Ohtar/Diabolical Principles
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Bravant le frimas de ce mois de Novembre (le mois noir pour les bretons) le scribe, depuis sa tanière cachée au fond des bois de la forêt magique vous délivre de nouveau ses "crocs" qui n'ont rien de mordant au final car, comme je l'ai déjà dit, je ne suis pas là pour déverser ma bile de frustré sur de pauvres groupes. Non, les groupes que JE CHOISIS de chroniquer sont toujours des groupes que j'apprécie. Bref, cette fois encore, j'ai choisi de rendre hommage à un label avec qui je suis en partenariat. Ainsi, après The Ritual Productions, Ogmios Underground, Maltkross Label ou Hass Weg Productions voici venu le tour de l'excellent label polonais Lower Silesian Stronghold. Hommage qui va ici se traduire par trois chroniques de trois groupes emblématiques du label : Dark Fury, bien sûr, mais aussi Ohtar et Diabolical Principles. Bref, du Black Metal, vous l'avez compris depuis le début. N'oublions pas pour autant que le Scribe du Rock n'est pas exclusivement dédié aux arts noirs ni même au Metal mais à toutes LES MUSIQUES UNDERGROUND. A bon entendeur, Salut ! Je vous laisse donc avec ces trois chroniques qui, je l'espère, vous donnerons envie de faire un bout de chemin avec chacun des groupes dont il est ici question : c'est le but ! Bises, Le Scribe
Laissons d'abord la place aux historiques ! Dark Fury, combo polonais hautement subversif carbure depuis 1997 à un Black Metal particulièrement radical aussi bien sur le plan des idées que sur le plan des choix musicaux. Ce Flooded Lands sorti en début d'année ne va pas décevoir les amateurs de BM polonais rugueux, porteur d'influences Heavy Metal revendiquées, souvent a l'aise en mid-tempo même si les blasts ne se gênent pas non plus pour débarquer. Au niveau des textes présents sur cet album, le groupe fait davantage dans l'introspection sombre concernant la société moderne, les monothéismes qu'ils maudissent assez logiquement que dans des lyrics qui seraient uniquement politisés (même si ces derniers sont présents sur certains morceaux). Musicalement on navigue dans un Black Metal qui se veut davantage majestueux que sempiternellement agressif. Franchement Old-School, Dark Fury montrent une fois de plus leur volonté de ne pas se raccrocher à une quelconque scène "moderne" (dont ils pensent le plus grand mal) et continuent de véhiculer ce son malsain et underground du Black Metal polonais des 90's, qu'ils défendent contre vents et marées. Le chant de K. est toujours plus guttural, sorte de borborygme assez grave et loin des cris d'orfraie de certains vocalistes du genre. Les guitares, si elles ne boudent point quelques trémolos, sont adeptes de gros riffs Thrash/Death qui apportent au groupe un supplément de Street Credibility Metal. Bref, si votre truc c'est le BM atmosphérique raffiné, je ne sais pas si vous allez adorer, mais, par contre, si vous n'avez rien contre un Black Metal franchement viriliste et dédié à l'ancien temps, alors vous risquez fort d'apprécier. Un point important pour finir : contrairement a beaucoup de productions "radicales" le digipack de l'album est extrêmement soigné et fort agréable !
Autre groupe historique, même si un peu moins "célèbre" que Dark Fury, les polonais (aussi) de Ohtar s'expriment bruyamment depuis 1996 (eh oui !). Plutôt mélodique et envoûtant, le Black Metal du groupe est pétri de mélancolie et de noirceur, jusque dans ce chant absolument inhumain qui sort de la glotte d'un certain Necro (bien connu des amateurs de Black Metal polonais de par ses nombreux projets et groupes). Bien entendu le groupe se plaît aussi à évoquer la haine et à défendre des idéaux pour le moins radicaux, mais il le fait sur un tissu musical plutôt lent, parfois proche de certains titres de Capricornus ou même, blasphème suprême, d'une ambiance DSBM. Les titres sont longs, étirés, portés par des séries de riffs inspirés et prenants. Au fil des écoutes on se dit qu'Ohtar, s'ils n'avaient pas fait ce choix du radicalisme, aurait sans doute pu devenir un groupe assez connu dans le Black Metal, mais ils ont préféré l'ombre et les malfamés, portant inlassablement leur croix (celle que vous voulez) contre tout le business et la société contemporaine qui ne valorise que le fric et ceux qui en ont, puisqu'apparemment c'est devenu le seul véritablement talent qui soit (pour ceux qui n'ont pas lu Astérix, on rappellera que le talent était une monnaie en Grêce et en Mésopotamie durant l'antiquité). Ohtar, donc, un groupe dont la musique s'écoule avec bonheur, et dont le talent est ailleurs...
Le troisième et dernier groupe d'aujourd'hui se nomme fort joliment Diabolical Principles, nom fort seyant qu'il me semble inutile de traduire. Nous quittons la Pologne pour nous rendre en Grèce au chevet de ce groupe fort plaisant dont le radicalisme n'est point politique mais plutôt orienté sur le blasphème et l'adoration de la nature et des ses divinités. Musicalement on se trouve face à un Black Metal plutôt atmosphérique et mélodique, de toute beauté, avec parfois quelques passages qui peuvent évoquer un Summoning ou un Burzum dans les passages les plus "planants". En effet, le combo s'avère plus amoureux des tempos langoureux que des courses de bolides. Depuis 1999 (eh oui, encore pas des petits nouveaux) les athéniens délivrent leur Black Metal à la face du monde orthodoxe et bien au-delà. Personnellement je ne les connaissais pas avant cet album (on ne peut pas tout connaitre non plus) et j'avoue prendre un grand plaisir à l'écoute de ses mélodies noires certes mais parfois enchanteresses !
Merci à celles et ceux qui ont lu ces chroniques dédiées a un label exceptionnel, d'une qualité rare, avec des groupes vraiment intéressants. Ce fut pour moi un plaisir !
Voila, c'est tout pour ce volet spécial Lower Silesian Stronghold, on se retrouve bientôt pour de nouvelles crocs du scribe et aussi avec une nouvelle version de mes chroniques : l'accroc du scribe, qui permettra de délivrer une chronique à la fois pour ceux qui le préfèrent. Allez, bonnes écoutes ! Le Scribe
THE ENGLISH VERSION
Braving the frost of this November month (the black month for the people of Brittany) the scribe, from his lair hidden at the bottom of the woods of the magic forest delivers again his "fangs" which are not biting in the end because, as I have already said, I am not here to pour my bile of frustration on poor groups. No, the groups I CHOOSE to review are always groups that I like. In short, this time again, I have chosen to pay tribute to a label with which I am in partnership. So, after The Ritual Productions, Ogmios Underground, Maltkross Label or Hass Weg Productions, here comes the turn of the excellent Polish label Lower Silesian Stronghold. This tribute will be reflected in three reviews by three of the label's emblematic bands: Dark Fury, of course, but also Ohtar and Diabolical Principles. In short, Black Metal, you understood it from the beginning. Let's not forget that the Rock Scribe is not exclusively dedicated to black arts or even Metal but to all UNDERGROUND MUSIC. So I leave you with these three reviews which, I hope, will make you want to go a long way with each of the groups we are talking about here: that is the goal! Kisses, The Scribe
Let's first make way for the historical ones! Dark Fury, a highly subversive Polish combo, has been working since 1997 with a particularly radical Black Metal in terms of both ideas and musical choices. This Flooded Lands released at the beginning of the year will not disappoint fans of rough Polish BM, carrying claimed Heavy Metal influences, often at ease in mid-tempo even if the blasts are not shy about landing either. In terms of the lyrics on this album, the band does more in the dark introspection about modern society, the monotheisms they curse quite logically than in lyrics that would only be politicized (even if the latter are present on some songs). Musically speaking, we sail in a Black Metal that is more majestic than ever aggressive. Frankly Old-School, Dark Fury show once again their will not to cling to any "modern" scene (of which they think the greatest evil) and continue to convey this unhealthy and underground sound of Polish Black Metal of the 90's, which they defend against all odds. K.'s singing is always more throaty, a kind of borborygma rather low and far from the cries of gold of some vocalists of the genre. The guitars, if they don't mind a few tremolos, are fans of big Thrash/Death riffs that bring the band an extra Street Credibility Metal. In short, if your thing is the refined atmospheric BM, I don't know if you're going to love it, but, on the other hand, if you don't have anything against a frankly virilist Black Metal dedicated to the old days, then you might really appreciate it. An important point to finish: unlike many "radical" productions, the digipack of the album is extremely neat and very pleasant!
Another historical group, even if a little less "famous" than Dark Fury, Ohtar's Polish band (also) have been speaking loudly since 1996 (yes!). Rather melodic and bewitching, the band's Black Metal is steeped in melancholy and darkness, even in this absolutely inhuman song that comes out of the glottis of a certain Necro (well known to Polish Black Metal fans because of his many projects and bands). Of course the band also likes to evoke hatred and defend radical ideals, to say the least, but it does so on a rather slow musical fabric, sometimes close to some Capricornus tracks or even, blasphemy supreme, to a DSBM atmosphere. The tracks are long, stretched, carried by series of inspired and engaging riffs. As the listens went by, we thought that Ohtar, if they hadn't made this choice of radicalism, could probably have become a fairly well-known band in Black Metal, but they preferred the shadows and the bad guys, tirelessly carrying their cross (the one you want) against all business and contemporary society that values only money and those who have it, since apparently it has become the only true talent there is (for those who have not read Asterix, we will remember that talent was a currency in Greece and Mesopotamia in antiquity). Ohtar, therefore, a band whose music flows happily, and whose talent is elsewhere...
The third and last group today is nicely called Diabolical Principles, a very appropriate name that I think it is useless to translate. We leave Poland to visit Greece at the bedside of this very pleasant group whose radicalism is not political but rather oriented towards blasphemy and the worship of nature and its divinities. Musically we are faced with a rather atmospheric and melodic Black Metal, of all beauty, with sometimes some passages that can evoke Summoning or Burzum in the most "soaring" passages. Indeed, the combo is more in love with languorous tempos than with car races. Since 1999 (yes, still no newcomers) the Athenians have been delivering their Black Metal to the Orthodox world and beyond. Personally I didn't know them before this album (we can't know everything either) and I admit I take great pleasure in listening to his black melodies certainly but sometimes enchanting!
Thanks to those who have read these reviews dedicated to an exceptional label, of rare quality, with really interesting bands. It was a pleasure for me!
That's it, that's all for this special Lower Silesian Stronghold section, we'll soon find ourselves for new fangs of the scribe and also with a new version of my reviews: the scribe's addict, which will allow us to deliver one review at a time for those who prefer it. Come on, good listen! The Scribe
Je livre ici un entretien que j'ai eu récemment avec Famine, de Peste Noire, depuis son nouveau bastion de Kiev, en Ukraine. Ainsi merci de prendre en compte le fait qu'il s'agit d'une interview exclusive, qui porte sur l'oeuvre que Famine nous donne à entendre et à voir depuis plus de quinze ans. HAILS ! UNITE ! Le Scribe du Rock INTERVIEW AVEC FAMINE DE KPN DEPUIS KIEV Salut Famine, et merci de bien vouloir répondre à mes questions. Peux-tu revenir pour nous sur les fondations de Peste Noire ? En 2000 vous vous formez en Avignon (ma ville ! NdA) sous le nom de Dor Daedeloth (en référence à Tolkien) et vous sortez la démo « Aryan Supremacy ». Peux-tu narrer la création de cette première formation et les objectifs qui étaient les vôtres ? Vos influences musicales et thématiques ? Le nom Dor Daedeloth a dû être adopté une semaine, la démo est sortie sous le nom Peste Noire, donc on peut considérer que Dor Daedeloth n’a jamais existé. Mes influe
INTERVIEW VINDSVAL OCT 2019 "Je ne peux pas me contenter du hasard ou du non-sens, mon esprit refuse complètement cette idée dont beaucoup semblent aujourd'hui s’accommoder" (Vindsval) William Sheller chante qu'il veut être un homme heureux...je ne sais pas si c'est possible, mais en tout cas, pour moi, avoir le privilège de cette interview est une des choses qui se rapprochent le plus du bonheur. C'est la deuxième fois que le maestro se confie a moi, et cette fois encore plus longuement. C'est sans doute son interview la plus intime, la plus personnelle, et, selon ses mots, probablement la dernière qu'il donnera, l'homme préférant la solitude du créateur. Une dernière fois donc, et ceci nous a permis d'aborder l'enfance de Vindsval, son rapport a l'art, a l'esthétique, au showbiz, la philosophie, la poésie, la lumière, l'histoire...et le black metal, bien sûr. Bref, sans doute la meilleure interview que j'ai eu l'oppor
Interview téléphonique, le 26 Novembre dernier... J'ai eu la chance d'avoir un entretien par téléphone avec Rose. Il s'est montré des plus courtois, prêt à répondre à toute question et particulièrement agréable. Finalement, Rose, c'est un peu notre David Bowie à nous, un peu notre Iggy Pop aussi. Au delà de son amour invétéré du Glam Rock et Metal, il y a le fait qu'il a eu de nombreux visages dans sa carrière, et que, tel le caméléon Bowie, il a incarné différents personnages. Un jour Nicolas Saint Morand, un autre RMS Hreidmarr ou Vinnie Valentine, il réalise ses fantasmes au gré de ses envies depuis plus de vingt ans. Un être énigmatique et fascinant, dont le mystère ne sera pas totalement dévoilé à la lecture de cette interview, mais peut être cela vous permettra t'il au moins de mieux le connaître, et de mieux appréhender ce parcours aventureux et riche... Allez, je laisse la parole à l'intéressé... Le Scribe du Rock
ATTENTION ! Groupe avec humour ! Quand j'ai décroché l'interview qui suit avec l'ami Albatard (le bassiste, vous savez, le mec qui accompagne les musiciens partout 😂 ) je n'avais qu'une inquiétude : qu'il déconne tellement qu'il ne réponde pas à mes questions. Alors, rassurez-vous, en ces jours gris, l'humour de l'ami est bien là, et ça fait vraiment du bien, mais il a eu la gentillesse de jouer vraiment le jeu de cette interview rétrospective où nous revenons en détail sur 20 ans de Gronibard ! Et puis ne vous inquiétez pas, on rendra aussi un bel hommage à Corbier...Et en plus il y a du scoop dans l'air, comme disent les journalisses, Gronibard attendraient un nouveau bébé !! Vous êtes devenus un des groupes les plus importants du grindcore en France, et les fondateurs d’un grind «rigolo » et potache, très axé sur les histoires de fesses. Pouvez-vous nous rappeler un peu les conditions de la naissance du groupe et pourquoi
Nicolas Claux : Put The Fun In Funeral, une/an interview avec/with Le Scribe Du Rock "Peuple de France, le gouvernement te ment. Si j’ai appris une chose dans les morgues, c’est que ton espérance de vie se raccourcit à vue d’œil. Cancers, AVC, diabète, et désormais virus de plus en plus virulent, ton compte à rebours est déclenché. Achète un Bundyldo avant qu’il ne soit trop tard" (Nicolas Claux) S'il est vrai que Nicolas Claux (ou Castelaux comme nom de plume selon les cas) a commencé sa carrière à la rubrique faits divers (profanations de sépultures, cannibalisme, utilisation du sang comme "drink" et finalement meutre) il a commencé une deuxième vie après des années d'incarcération. Se découvrant une passion assez logique pour le metier d'agent mortuaire, qu'il a pratiqué de nombreuses années, il est aujourd'hui directeur de collection chez Camion Noir (le pendant "macabre" du Camion Blanc), mais aussi patron du site de murderabilia