MALLEPHYR RUINS OF INNER COMPOSURE 2024 EPICTURAL PRODUCTION BLACK/DEATH METAL C'est de République Tchèque que nous revient l'ouragan Mallephyr pour un troisième opus de black/death metal violent, noir et complexe. Un album qui va nous accompagner dans les prochains mois. Bigre ! Je l'avoue, je ne connaissais pas Mallephyr avant de recevoir cet album...Mais quelle tornade ! Un tourbillon de riffs dissonants subtilement mêlés à des coups de scalpels death metal, pour un rendu à la fois brutal, avec une atmosphère haineuse et noire et des titres longs et complexes, aux riffs originaux et acérés. Le chant versatile d'Opat - également guitariste - évoque tous les démons du sud du paradis et s morgue haineuse nous atteint immédiatement. Le grand intérêt de cet album réside dans la qualité des musiciens, réellement impressionnants, et le soin apporté aux ambiances, parfois glaciales, psychiatriques ou guerrières. On y entend autant la souffrance qu'un côté vindicatif,
LES CROCS DU SCRIBE NUMÉRO 6 : BEHEMOTH/KAINSMAL/THE FUNDAMENTAL WISDOM OF CHAOS
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LES CROCS DU SCRIBE NUMERO 6 : BEHEMOTH/KAINSMAL/THE FUNDAMENTAL WISDOM OF CHAOS
Chères Scribeuses, chers Scribeurs, alors que l'automne fraîchit, semblant préparer le blanc lit de l'hiver, et que les gilets, même jaunes, ne suffisent plus à protéger du frimas, voici de quoi vous réchauffer avec cette nouvelle cargaison de victuailles pour l'âme. Au programme aujourd'hui : le dernier album controversé de Behemoth, qu'en penser ? ; l'underground français regorge de perles insuffisamment mises en lumières, Kainsmal en fait partie (merci quand même aux copains de Metallian, et en particulier l'excellent Laurent Lignon de les avoir chroniqués dans leur dernier numéro) et nous en parlons, parlez-en autour de vous ! ; Enfin, une découverte, celle de The Fundamental Wisdom of Chaos, quasi-one woman band de la remarquable chanteuse Sab Elvenia, déjà remarquée sur le premier album traumatisant de Demande à la Poussière...Prêts pour l'embarquement ? On met son plaid et on y va ! Bises
Le Genre : Hybrid Metal (Avant-Garde, Alternative, Dark)
Si vous lisez régulièrement Le Scribe du Rock, vous avez déjà entendu parler de Sab Elvenia. En effet, c'est cette enchanteresse qui m'a tellement impressionné par ses vocalises superbes sur l'album de Demande à la Poussière (cf-Crocs du Scribe numéro 4) à mi-chemin entre orient et gothique, comme une Siouxsie Sioux qui aurait fait la rencontre de Lisa Gerrard lors d'une soirée au Liban. Ici, Sab nous livre son oeuvre à elle, son bébé, son groupe, The Fundamental Wisdom Of Chaos. Musicalement, on est ici à des années lumière du Blackened PostCore de Demande à la Poussière puisque nous avons affaire avec un Metal foncièrement moderne et hybridé, où l'on trouve beaucoup d'éléments différents (une pincée de Metal Gothique, des guitares lourdes, du Metal Indus (avec de belles boucles électroniques bien gérées) et du Post-Metal, avec des mélodies fort seyantes ("The Phantom of The Past"). Ce qui est assez impressionnant, c'est qu'on pense à plein de groupes (Evanescence en beaucoup plus "velu", Lacuna Coil, du Metal Gothique sans cantatrice crispante (Plus The Gathering que les "opéras Metal", de l'Electro-Metal avec des apports 90's, un poil d'Arch Enemy, quelques passages sous influence Dead Can Dance) sans pour autant s'en contenter. Car ce qui est plus que prometteur dans ce premier essai où Sab (chant, basse, écriture des paroles et musiques) partage avec Mobo son espace (ce dernier étant le guitariste du projet) c'est que le groupe, malgré un style qui pourrait sembler codifié, développe une vraie personnalité. Le gros point fort pour moi est bien la voix de Sab, tant cette dernière est capable d'une variété de styles vocaux impressionnante. Passant d'un chant Goth à une grosse voix Death (pas si loin d'Alissa White-Gluz d'Arch Enemy) en quelques secondes, elle est ensuite capable d'arabesques superbes.
La production est plus que bonne, et le Conkrete Studio a fait un job formidable, sous la houlette de Mobo. Non, le seul point où le bât blesse, c'est peut-être dans une certaine "propreté" qui est l'apanage de ce Metal moderne, où souvent les guitares, à mon sens, manquent un peu de "graisse", de même que la batterie un peu douce, même si la gestion des percussions est parfaite. A l'avenir, le groupe gagnerait selon moi à creuser son côté "folk" ou ethnique encore plus, car ils excellent dans ces passages là, à associer avec les sonorités industrielles qui, elles aussi, pourraient être un peu plus "abruptes". Hormis ce petit point d'axe de progression (un premier album sans axe de progression, ce serait surprenant) le disque s'écoute avec grand plaisir, tant on est charmé par la sirène Sab Elvenia du début à la fin, et les ambiances "dark" sont parfaites et profondes. Une vraie belle surprise pour moi, dans un genre que je connais plutôt mal, je l'avoue. Bravo à Sab et Mobo pour ce premier essai plus que concluant, et quelque chose me dit que nous allons retrouver Sab très vite dans le Scribe du Rock, donc guettez notre sommaire...
The Ritual Productions, label géré par Jasper Ruijtenbeek depuis les Pays-Bas depuis 1993 (eh oui ! ) est un gage de qualité lorsque l'on en vient à parler d'un groupe signé chez eux. Les français de Kainsmal (marque de Caïn en Allemand) ne font pas exception à la règle. Le groupe, composé d'anciens membres de combos de Black cultes comme Sa Meute issus de la région de Perpignan propose ici un Black/Death Metal particulièrement original et sincère. Le concept de l'album tourne autour de la folie de Caïn, assassin de son frère Abel, sujet qui semble particulièrement cher au groupe. Musicalement leur Black Metal est particulièrement addictif, déjà de par l'apport de différents autres genres métalliques, comme le Death, mais aussi le Thrash et même le Heavy par moments, ce qui est l'apanage des groupes composés de musiciens ayant déjà une culture musicale qui date et qui ont déjà roulé leur bosse. Comme je le dis souvent en blaguant (un peu) il ne s'agit pas d'un enième combo de lycéens à donf de Slipknot qui montent un groupe de BM à hoodies pour faire peur à la voisine. Ici on a affaire à des vrais, des purs, des forces vives de l'underground français, si riche et si peu mis en lumière.
Les huit titres de La Démence de Caïn s'enchaînent sans aucun temps mort, ne négligeant jamais l'ambiance noire de suie au profit d'un concours de vitesse ou de technicité. L'art noir proposé ici est bien réel, et ne s'adresse pas aux Mickeys déguisés en Pikachu au Hellfest (le seul qui a le droit c'est Attila de Mayhem quand il se déguise en lapin géant). On ne s'ennuie jamais donc, grâce notamment à un chant torturé et lyrique, scandant ses vociférations en mille langues distinctes avec une maîtrise rare. Les morceaux sont variés, passant de blast-beats à des mid-tempi, voire à des passages plus doom et atmosphériques de toute beauté. Ce groupe connaît son Metal sur le bout des doigts.
Mes ami(e)s ceci est un appel solennel : arrêtez de vous contenter de bouffer du Mainstream et allez fureter dans l'underground : vous y trouverez des perles rares. Kainsmal ne sont pas des rock stars, et ne le seront jamais, mais leur musique est du vrai ART, pas de la merde mercantile vendue par de soi-disants rebelles à la mord moi. Ici, vous trouverez une authentique mélancolie distillée par des musiciens profonds et sincères, distillant un véritable romantisme noir (le très beau "la marque de Caïn"). Allez, quand on dit "Support the Underground" ce n'est pas qu'un slogan : des groupes de cette qualité méritent toute votre attention. Vous retrouverez Kainsmal très bientôt en interview pour en savoir plus sur le groupe et ses objectifs présents et futurs. Pour l'instant, foncez sur Facebook ou Discogs pour acheter leur disque, c'est un ORDRE !!!
La Note du Scribe : 10/10
BEHEMOTH "I loved you at your darkest" (Nuclear Blast, 2018)
Le Genre : Black/Death Metal avec expérimentations
Ah ! Behemoth, j'aime tant me pourlécher les babines en abordant les sujets qui fâchent (ne sois pas étonné si je chronique le prochain Cradle Of Filth ou Dimmu Borgir, petit Scribeux). Avec Behemoth, on est sûr que la polémique va être de la partie. Pas la polémique du genre NSBM vs Antifas, non, même si Nergal, en tant que blackeux polonais, connait bien le sujet puisqu'il a failli se faire buter par des collègues d'église satanique ayant viré svastika style dans les années 90). Non, la polémique qui, au fond, rejoint exactement le propos que je tenais juste au dessus avec Kainsmal. Behemoth sont forcément des VENDUS puisque leurs disques se VENDENT et qu'ils sont sur un GROS LABEL (bouh, moche, berk !). Alors, personnellement, je n'ai pas acheté ce Behemoth, ni aucun autre, car je n'ai pas d'argent. Mais ce n'est pas la seule raison : j'avais du mal avec le côté très très Death du groupe à l'époque de Demigod par exemple, pas ma came du tout. Tu verras, petit scribeux, à force de me connaître, que je suis très difficile en matière de Death, et que peu de groupes en viennent à me toucher vraiment. Sauf que Behemoth, depuis The Satanist, un dixième album que j'ai trouvé fort bon, essaient autre chose. Déjà, le côté Black des débuts (car c'est de là qu'ils viennent) opère un retour marqué depuis ce fameux Satanist. Autre chose, le groupe ESSAIE des choses ici, sur ce onzième album (chorales d'enfants, bande de pervers !) avec des morceaux qui ne sont pas linéaires. Oui, des blast-beats furieux continuent de débouler de temps à autre, et le son est toujours très "produit". Oui, Nergal est un gros mégalomane (comme toutes les rock stars) qui se "love" sans doute un peu beaucoup. En même temps, en lisant son autobiographie, j'ai découvert un type pas con non plus. Ici, Behemoth, à l'instar du dernier Dimmu Borgir, s'émancipent quelque peu des stéréotypes de son propres style, et, comme je le disais, expérimentent. Cela donne de très bons titres mid-tempo et plutôt mélodiques ("Ecclesia Diabolica Catholica", sorte de version extrême de Ghost) ou encore le très beau et presque rock "Bartzabel" (et son intro à la Nick Cave). Alors les amateurs du Behemoth bourrin doivent déjà déchanter, mais des groupes de cette dimension clivent forcément beaucoup. Pour ma part, j'apprécie à sa juste valeur l'effort accompli par Nergal and co pour ne pas se répéter, et continuer à chercher de nouvelles pistes. Un groupe ayant un tel succès pourrait se contenter de faire son Slayer, et enchaîner des disques similaires (NDA : j'adore Slayer, même les mauvais albums) au risque de se faire traiter de feignasses et de machine à pognon. Bref, Behemoth est un gros groupe, un très GROS groupe, et cela ne changera sans doute pas. Ils ne redeviendront jamais un petit groupe de Black satanique polonais comme à leurs débuts. Et puis Nergal pourrait nous lâcher la grappe avec ses prises de parole très politiquement correctes (le catholicisme c'est mal, bon, même si c'est vrai qu'il est polonais, et que là bas ils ont encore TROP de pouvoir ces bâtards de papistes).
Bon, nous ne nous mettrons jamais d'accord entre ceux qui apprécient ou non cet album, mais pour ma part je peux le dire sans souci, je trouve que c'est une très bon disque, meilleur d'écoute en écoute pour tout dire. Voila la seule chose que je puisse me permettre de vous conseiller : écoutez le plusieurs fois avant de juger. La bise
Je livre ici un entretien que j'ai eu récemment avec Famine, de Peste Noire, depuis son nouveau bastion de Kiev, en Ukraine. Ainsi merci de prendre en compte le fait qu'il s'agit d'une interview exclusive, qui porte sur l'oeuvre que Famine nous donne à entendre et à voir depuis plus de quinze ans. HAILS ! UNITE ! Le Scribe du Rock INTERVIEW AVEC FAMINE DE KPN DEPUIS KIEV Salut Famine, et merci de bien vouloir répondre à mes questions. Peux-tu revenir pour nous sur les fondations de Peste Noire ? En 2000 vous vous formez en Avignon (ma ville ! NdA) sous le nom de Dor Daedeloth (en référence à Tolkien) et vous sortez la démo « Aryan Supremacy ». Peux-tu narrer la création de cette première formation et les objectifs qui étaient les vôtres ? Vos influences musicales et thématiques ? Le nom Dor Daedeloth a dû être adopté une semaine, la démo est sortie sous le nom Peste Noire, donc on peut considérer que Dor Daedeloth n’a jamais existé. Mes influe
INTERVIEW VINDSVAL OCT 2019 "Je ne peux pas me contenter du hasard ou du non-sens, mon esprit refuse complètement cette idée dont beaucoup semblent aujourd'hui s’accommoder" (Vindsval) William Sheller chante qu'il veut être un homme heureux...je ne sais pas si c'est possible, mais en tout cas, pour moi, avoir le privilège de cette interview est une des choses qui se rapprochent le plus du bonheur. C'est la deuxième fois que le maestro se confie a moi, et cette fois encore plus longuement. C'est sans doute son interview la plus intime, la plus personnelle, et, selon ses mots, probablement la dernière qu'il donnera, l'homme préférant la solitude du créateur. Une dernière fois donc, et ceci nous a permis d'aborder l'enfance de Vindsval, son rapport a l'art, a l'esthétique, au showbiz, la philosophie, la poésie, la lumière, l'histoire...et le black metal, bien sûr. Bref, sans doute la meilleure interview que j'ai eu l'oppor
Interview téléphonique, le 26 Novembre dernier... J'ai eu la chance d'avoir un entretien par téléphone avec Rose. Il s'est montré des plus courtois, prêt à répondre à toute question et particulièrement agréable. Finalement, Rose, c'est un peu notre David Bowie à nous, un peu notre Iggy Pop aussi. Au delà de son amour invétéré du Glam Rock et Metal, il y a le fait qu'il a eu de nombreux visages dans sa carrière, et que, tel le caméléon Bowie, il a incarné différents personnages. Un jour Nicolas Saint Morand, un autre RMS Hreidmarr ou Vinnie Valentine, il réalise ses fantasmes au gré de ses envies depuis plus de vingt ans. Un être énigmatique et fascinant, dont le mystère ne sera pas totalement dévoilé à la lecture de cette interview, mais peut être cela vous permettra t'il au moins de mieux le connaître, et de mieux appréhender ce parcours aventureux et riche... Allez, je laisse la parole à l'intéressé... Le Scribe du Rock
ATTENTION ! Groupe avec humour ! Quand j'ai décroché l'interview qui suit avec l'ami Albatard (le bassiste, vous savez, le mec qui accompagne les musiciens partout 😂 ) je n'avais qu'une inquiétude : qu'il déconne tellement qu'il ne réponde pas à mes questions. Alors, rassurez-vous, en ces jours gris, l'humour de l'ami est bien là, et ça fait vraiment du bien, mais il a eu la gentillesse de jouer vraiment le jeu de cette interview rétrospective où nous revenons en détail sur 20 ans de Gronibard ! Et puis ne vous inquiétez pas, on rendra aussi un bel hommage à Corbier...Et en plus il y a du scoop dans l'air, comme disent les journalisses, Gronibard attendraient un nouveau bébé !! Vous êtes devenus un des groupes les plus importants du grindcore en France, et les fondateurs d’un grind «rigolo » et potache, très axé sur les histoires de fesses. Pouvez-vous nous rappeler un peu les conditions de la naissance du groupe et pourquoi
Nicolas Claux : Put The Fun In Funeral, une/an interview avec/with Le Scribe Du Rock "Peuple de France, le gouvernement te ment. Si j’ai appris une chose dans les morgues, c’est que ton espérance de vie se raccourcit à vue d’œil. Cancers, AVC, diabète, et désormais virus de plus en plus virulent, ton compte à rebours est déclenché. Achète un Bundyldo avant qu’il ne soit trop tard" (Nicolas Claux) S'il est vrai que Nicolas Claux (ou Castelaux comme nom de plume selon les cas) a commencé sa carrière à la rubrique faits divers (profanations de sépultures, cannibalisme, utilisation du sang comme "drink" et finalement meutre) il a commencé une deuxième vie après des années d'incarcération. Se découvrant une passion assez logique pour le metier d'agent mortuaire, qu'il a pratiqué de nombreuses années, il est aujourd'hui directeur de collection chez Camion Noir (le pendant "macabre" du Camion Blanc), mais aussi patron du site de murderabilia
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