MALLEPHYR RUINS OF INNER COMPOSURE 2024 EPICTURAL PRODUCTION BLACK/DEATH METAL C'est de République Tchèque que nous revient l'ouragan Mallephyr pour un troisième opus de black/death metal violent, noir et complexe. Un album qui va nous accompagner dans les prochains mois. Bigre ! Je l'avoue, je ne connaissais pas Mallephyr avant de recevoir cet album...Mais quelle tornade ! Un tourbillon de riffs dissonants subtilement mêlés à des coups de scalpels death metal, pour un rendu à la fois brutal, avec une atmosphère haineuse et noire et des titres longs et complexes, aux riffs originaux et acérés. Le chant versatile d'Opat - également guitariste - évoque tous les démons du sud du paradis et s morgue haineuse nous atteint immédiatement. Le grand intérêt de cet album réside dans la qualité des musiciens, réellement impressionnants, et le soin apporté aux ambiances, parfois glaciales, psychiatriques ou guerrières. On y entend autant la souffrance qu'un côté vindicatif,
ACOD /// THE FOURTH REIGN HAS COME ! INTERVIEW AVEC/WITH JEROME - BLACK METAL/DEATH METAL - LE SCRIBE DU ROCK
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"Pour répondre à ta question, il est certain que le black metal n’est plus assez extrême pour refléter cette société"
Comme indiqué dans ma première question à Jérôme, guitariste et bassiste chez les phocéens d'Acod, ce n'est pas la première fois que le groupe me fait le plaisir d'une interview puisque le même Jérôme avait répondu à mes questions en 2020 alors que sortait The Divine Triumph dont je ne savais pas encore à l'époque qu'il deviendrait le premier volet d'une splendide trilogie qui se complète aujourd'hui avec The Fourth Reign Over Opacities and Beyond, que j'ai déjà chroniqué dans ces pages (voir le lien en bas de page). Acod brille de mille feux avec un black/death metal grandiose et magistral qui nous rend tous fiers, et, à l'occasion de la signature du groupe chez Ladlo, il me semblait intéressant de recueillir les pensées de l'ami J. une nouvelle fois...Voici le fruit de nos échanges, courts mais fructueux. Pierre
PS : J'en profite pour remercier chaleureusement Romain Richez et l'Agence Singularités qui a permis à cette interview d'exister, tout simplement !
Salut Jérôme et Acod ! Nous avions déjà échangé en 2020 autour de votre précédent album The Divine Triumph (sorti en 2018) et j'avais déjà été conquis...Voici venu aujourd'hui le temps de Fourth Reign Over Opacities And Beyond, qui s'avère une suite du précédent et le deuxième volet d'une trilogie...Pouvez vous nous raconter un peu ce qu'il s'est passé dans la vie du groupe depuis deux ans et comment vous avez abordé ce nouveau chapitre ?
Jérôme: Salut Pierre merci pour ces mots. Nous avions fini d’écrire Fourth Reign… en 2019. Nous avons préféré attendre la fin de la pandémie pour sortir l’album et nous avons profité pour en produire un nouveau.
Fourth Reign… représente une facette plus noire que le précédent de par son rapport à l’histoire.
Votre style musical ne cesse de s'affirmer, un metal extrême mélodique et grandiose, tout en étant puissant et agressif. La prod du nouvel album est énorme ! Comment avez vous procédé pour l'enregistrement, les arrangements ?
J’ai commencé par faire une démo home studio pour mettre en place l’album. Par la suite Fred a pu écrire les textes et poser ses lignes de chant sur les titres car étant un album avec un concept assez précis, une musique assez riche, il n’y a guère de place à l’interprétation.
Pour l’enregistrement studio, la batterie a été faite par Nicolas Muller au Studio Artmusic.
J’ai enregistré les guitares, avec la participation de Matt Asselberghs (qui nous accompagne sur les lives) ainsi que la basse et les samples.
Fred a fait le chant au Eagle black studio chez Shawter.
L’album a été mixé et masterisé au Fascination Street Studios en Suède.
Paolo Girardi s’est occupé de l’artwork.
Peux tu vous nous parler de la thématique de cet album et plus largement de la trilogie dont il fait partie ?
La thématique de la trilogie est l’après vie. Une âme poussée par des chimères, guidée vers les profondeurs des abysses. C’est une métaphore du monde réel ou chacun a sa chimère qui, peu importe la forme, nous entraine vers le fond.
Le précédent opus annonçait la chute dans cet enfer, celui la raconte l’errance infernale.
Vous incarnez un dépassement des sous-genres du metal extrême un peu comme un Behemoth. Comment voyez vous le metal extrême aujourd'hui, quels sont les groupes qui vous branchent en ce moment ?
A titre personnel je n’écoute pas Behemoth, j’écoute plutôt des vieux trucs en metal extrême, les classiques qui m’ont fait vibrer plus jeune.
Le metal extrême n’est plus tellement extrême dans sa façon de le vivre, le style est surchargé de sorties, c’est difficile de tout suivre. Les albums ne sont plus intemporels comme à l’époque. C’est du consommable, ça sort puis c’est oublié, contrairement à un Left Hand Path ou un A Blaze In The Northern Sky
En ce moment, j’écoute le dernier Pertubator, un peu White Ward et le dernier Wyrms pour ce qui est des sorties actuelles.
Parlons un instant de la situation de notre monde. Réchauffement climatique en voie d'accélération, risque de guerre mondiale, éclatement des gens en communautés qui ne se parlent plus...C'est assez black metal tout ça ! Comment voyez vous ce monde, son avenir, et pensez vous que la musique la plus sombre peut encore refléter tout ça ?
L’avenir n’est pas radieux, tout a l’air de la fin de quelque chose. Le black metal est devenu un exutoire dans lequel il faut calculer ses mots pour ne pas choquer des gens. Tout le monde s’est rangé car au moindre pet c’est risque d’annulation etc…
Le black metal n’est pas qu’une forme.
C’est aussi une manière d’interpréter la vie en général liée à une vision assez négative. Les thèmes sont un peu plus poussés mais ne traitent pas trop ce genre de problème de société. Pour répondre à ta question, il est certain que le black metal n’est plus assez extrême pour refléter cette société.
A ma question rituelle « Si Acod était un proverbe ou une citation » vous aviez répondu en 2020 : « "L’homme a besoin de ce qu’il y a de pire en lui s’il veut parvenir à ce qu’il a de meilleur" Maintiens tu la même phrase ou préfères tu en donner une autre ?:)
Je maintiens. Se décarcasser pour une once de résultat est toujours d’actualité.
Les concerts à venir ? Des dates ?
Plusieurs en cours mais nous attendons une validation. Nous avons un fest confirmé à BRNO en Février 2023.
Peut on savoir à quoi s'attendre pour ce troisième volet de la trilogie à venir ?
Pour l’instant à du ACOD tel que nous savons le faire.
Un mot pour les lecteurs du Scribe ?
Merci pour ceux qui nous lisent et bon voyage pour ceux qui nous écoutent
"To answer your question, it is certain that black metal is no longer extreme enough to reflect this society"
As indicated in my first question to Jérôme, guitarist and bassist of the Phocaean band Acod, it's not the first time that the band gives me the pleasure of an interview since the same Jérôme answered my questions in 2020 when The Divine Triumph was released, which I didn't know at the time would become the first part of a splendid trilogy that is now completed with The Fourth Reign Over Opacities and Beyond, which I have already reviewed in these pages (see the link at the bottom of the page). Acod shines with a grandiose and masterful black/death metal that makes us all proud, and, on the occasion of the band's signing to Ladlo, I thought it would be interesting to gather the thoughts of friend J. once again... Here is the fruit of our short but fruitful exchanges. Pierre
PS: I would like to take this opportunity to warmly thank Romain Richez and the Agence Singularités who made this interview possible, quite simply!
Hi Jérôme, Hi Acod! We already exchanged in 2020 about your previous album The Divine Triumph (released in 2018) and I had already been conquered...Now it's time for Fourth Reign Over Opacities And Beyond, which is a sequel to the previous one and the second part of a trilogy...Can you tell us a little bit about what happened in the life of the band since two years and how you approached this new chapter?
Jérôme: Hi Pierre, thank you for those words. We had finished writing Fourth Reign... in 2019. We preferred to wait until the end of the pandemic to release the album and we took the opportunity to produce a new one.
Fourth Reign... has a darker side to it than the previous one because of its relationship to history.
Your musical style keeps on asserting itself, a melodic and grandiose extreme metal, while being powerful and aggressive. The production of the new album is huge! How did you proceed for the recording, the arrangements ?
I started by making a home studio demo to set up the album. Then Fred was able to write the lyrics and lay down his vocal lines on the tracks because being an album with a fairly precise concept and rich music, there is hardly any room for interpretation.
For the studio recording, the drums were done by Nicolas Muller at Studio Artmusic.
I recorded the guitars, with the participation of Matt Asselberghs (who accompanies us on the live shows) as well as the bass and the samples.
Fred did the vocals in the Eagle black studio at Shawter.
The album was mixed and mastered at Fascination Street Studios in Sweden.
Paolo Girardi did the artwork.
Can you tell us about the thematic of this album and more widely about the trilogy of which it is a part?
The theme of the trilogy is the afterlife. A soul driven by chimeras, guided towards the depths of the abyss. It's a metaphor for the real world where everyone has their own chimera which, no matter what form it takes, leads us to the bottom.
The previous opus announced the fall into this hell, this one tells the infernal wandering.
You embody a transcendence of extreme metal sub-genres, a bit like Behemoth. How do you see extreme metal today, what are the bands you're into at the moment?
Personally I don't listen to Behemoth, I listen to the old extreme metal stuff, the classics that made me vibrate when I was younger.
Extreme metal is not so extreme anymore in the way it is lived, the style is overloaded with releases, it's hard to keep up with everything. The albums are no longer timeless like they were back then. It's consumable, it comes out and then it's forgotten, unlike Left Hand Path or A Blaze.
At the moment I'm listening to the latest Pertubator, a bit White Ward and the latest Wyrms as far as current releases are concerned.
Let's talk about the situation of our world for a moment. Global warming is accelerating, there's a risk of world war, people are breaking up into communities that don't talk to each other anymore... That's pretty black metal! How do you see this world, its future, and do you think that the darkest music can still reflect all this?
The future is not bright, everything looks like the end of something. Black metal has become an outlet where you have to calculate your words so as not to shock people. Everyone has fallen in line because the slightest fart and you risk cancellation etc...
Black metal is not just a form.
It's also a way of interpreting life in general linked to a rather negative vision. The themes are a bit more advanced but don't deal too much with this kind of social problem. To answer your question, it is certain that black metal is no longer extreme enough to reflect this society.
To my ritual question "If Acod was a proverb or a quote" you answered in 2020: "Man needs the worst in him if he wants to achieve the best". Do you maintain the same sentence or do you prefer to give another one?)
I stand by it. Struggling for an ounce of result is still relevant.
Upcoming concerts ? Any dates?
Several in progress but we are waiting for validation. We have a confirmed fest in BRNO in February 2023.
Can we know what to expect for this third part of the trilogy to come?
For the moment, it will be ACOD as we know it.
A word to the readers of the Scribe?
Thank you for those who read us and bon voyage for those who listen to us
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Nicolas Claux : Put The Fun In Funeral, une/an interview avec/with Le Scribe Du Rock "Peuple de France, le gouvernement te ment. Si j’ai appris une chose dans les morgues, c’est que ton espérance de vie se raccourcit à vue d’œil. Cancers, AVC, diabète, et désormais virus de plus en plus virulent, ton compte à rebours est déclenché. Achète un Bundyldo avant qu’il ne soit trop tard" (Nicolas Claux) S'il est vrai que Nicolas Claux (ou Castelaux comme nom de plume selon les cas) a commencé sa carrière à la rubrique faits divers (profanations de sépultures, cannibalisme, utilisation du sang comme "drink" et finalement meutre) il a commencé une deuxième vie après des années d'incarcération. Se découvrant une passion assez logique pour le metier d'agent mortuaire, qu'il a pratiqué de nombreuses années, il est aujourd'hui directeur de collection chez Camion Noir (le pendant "macabre" du Camion Blanc), mais aussi patron du site de murderabilia
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