MALLEPHYR RUINS OF INNER COMPOSURE 2024 EPICTURAL PRODUCTION BLACK/DEATH METAL C'est de République Tchèque que nous revient l'ouragan Mallephyr pour un troisième opus de black/death metal violent, noir et complexe. Un album qui va nous accompagner dans les prochains mois. Bigre ! Je l'avoue, je ne connaissais pas Mallephyr avant de recevoir cet album...Mais quelle tornade ! Un tourbillon de riffs dissonants subtilement mêlés à des coups de scalpels death metal, pour un rendu à la fois brutal, avec une atmosphère haineuse et noire et des titres longs et complexes, aux riffs originaux et acérés. Le chant versatile d'Opat - également guitariste - évoque tous les démons du sud du paradis et s morgue haineuse nous atteint immédiatement. Le grand intérêt de cet album réside dans la qualité des musiciens, réellement impressionnants, et le soin apporté aux ambiances, parfois glaciales, psychiatriques ou guerrières. On y entend autant la souffrance qu'un côté vindicatif,
LES CROCS DU SCRIBE NUMÉRO 9 : SUPPLICES/ECCLESIA/ACOD/WARDRUNA
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LES CROCS DU SCRIBE NUMÉRO 9 : SUPPLICES/ECCLESIA/ACOD/WARDRUNA
“Je m'intéresse à tout, je n'y peux rien.” Paul Valéry
Bonjour Chères Scribeuses et chers Scribeurs. Le mois de Décembre est solidement installé dans les chaumières, d'aucun déjà décorent le sapin et passent commande au Père Macron, pardon, Père Noël, pour avoir de quoi farcir la dinde. Pendant ce temps votre Scribe préféré s'affaire sur son pupitre, plume à la main et chandelle allumée, à retranscrire la vie et l'oeuvre des grands du Rock, cette épopée héroïque qui dure depuis déjà 60 ans. Encore une fois vous trouverez dans la hotte du Scribe une fournée de disques, avec par exemple le Death Metal des Marseillais d'ACOD, la première démo des occitans de SUPPLICES, préfigurant un album à venir dans le Black Metal de France, le Heavy/Doom Metal mystique d'ECCLESIA ou le Folk Scalde des déjà énormes WARDRUNA. Alors bonne écoute à toutes et tous, et n'hésitez pas à commenter, partager autour de vous, ça peut faire plaisir. Bises
LE SCRIBE DU ROCK
SUPPLICES "DÉMO EPONYME" (2018 AUTOPRODUCTION)
GENRE : Black Metal
Alors que le groupe Occitan (Perpignan) Supplices travaille sur un premier album qui a tout de prometteur, arrêtons nous quelques instants sur cette première démo cinq titres sortie cette année. De manière à nous étonner, la démo commence par un titre que l'on pourrait tout à fait qualifier de Folk, "La danse des Martyrs" où les arpèges nous transportent jusqu'à un chant presque murmuré, tant et si bien que la première fois que l'on écoute cette élégante complainte de trouvères on ne prête pas forcément attention au texte, qui, pourtant, vaut le détour :
"Danse, danse, petit cadavre. Chante, chante, de ta voix pourrave.
Tel le corbeau qui croasse,
Dévorant d'immondes carcasses. "
Et tout cela chanté avec la plus belle des voix, au sein d'un morceau très doux, jolie mise en bouche. Le deuxième titre, qui cette fois introduit le Black Metal du groupe, s'intitule "Ame Impie" et nous décrit les tourments d'un être détruit, rejeté d'un monastère dont il faisait partie et qui devient donc un porte-voix du malin. La voix, croassante, a tout du corbeau maléfique, osant parfois des suraigus plutôt bien maîtrisés. Musicalement le groupe alterne mid-tempo et tempi rapides avec réussite. Sur la suite, "Les Répurgateurs" nous faisons connaissance avec un groupe de personnes qui rappellent fortement l'inquisition catholique, et donc souhaitent beaucoup de bien à la populace (ironie). Les voix sont riches, avec des choeurs "monastiques" tout à fait prenant sur un lit de guitares et la batterie ne se sent pas obligée de blaster à tout va. "Corbeaux Vers Charniers" fait montre d'influences Death Metal (voire même Thrash) afin de nous embarquer au divin royaume des charognards de l'enfer, sans doute le titre le plus agressif et direct de la démo. Enfin, "Marcheurs des Cryptes" achève de nous convaincre avec toujours une musicalité affirmée et toujours cet "à cheval" entre Death et Black. Au final une démo plus que convaincante, et l'on se prend à espérer que le groupe tienne la même diversité sur un album (qui va arriver). Bravo pour les textes en français bien écrits (je suis un fervent défenseur du français dans le Black Metal) Seul bémol, une production un peu brumeuse qui ne valorise pas assez les instruments mais on ne va pas chipoter pour une démo. Au niveau du chant on sent les capacités du groupe, et, à titre personnel, j'espère entendre davantage de ce chant croassé d'"Ame Impie" que j'ai trouvé bien écorché et complété par le côté démentiel des cris en aigu et pas forcément trop de ce chant Death un peu générique. Un groupe à suivre de tout près, et c'est que je vais faire, pas vous ? De tellement près que vous les retrouverez bientôt en interview dans ces pages ...
Avec Ecclesia nous changeons totalement de registre avec un Doom Metal qui renvoie vers les cadors du genre comme St Vitus ou Black Sabbath bien sûr, mais mixé avec des couleurs largement Heavy Metal (dont le chant mélodique particulièrement réussi du chanteur de session Arnwhald R. franchement Hard Rock/Heavy (alors que le gars est habituellement derrière le mike d'un groupe de Black Sympho, Deathcode Society). On oublie très vite qu'on a affaire à une démo tant la production est réussie et que le tout tient bien debout. Autre point très intéressant : le concept. Le groupe nous informe, en avant-première, du retour de l'inquisition catholique (ça va chauffer pour nos fucking matricules !) et les chants grégoriens disséminés ça et là nous poussent à y croire. La batterie n'existe pas puisqu'il s'agit d'une boite à rythmes (on se plait déjà à imaginer tout cela avec un vrai batteur).
Alors, bien sûr, c'est lourd et gras (essayez donc "God's Trial") et les atmosphères sont abouties, même si l'on aimerait les voir aller vers davantage de noirceur mystique, ce qui servirait leur propos. Le chant est vraiment bien, et sait même se montrer un peu plus agressif par moments, ce qui ne gâche rien. Du coup l'interrogation est la suivante : quel chanteur sera sur l'album ? Garderont t'ils ce cap Heavy/Hard au niveau des vocaux ? Vous aurez des réponses car chez le Scribe on ne fait rien à moitié et qu'une interview avec le groupe est déjà dans les tuyaux.
Une démo plus que prometteuse, comme une réponse française aux Ghost et compagnie, avec cette petite touche plus extrême que j'espère voir grandir personnellement. Dixit Dominus.
Avec A.C.O.D (je n'ai pas encore déchiffré l'acronyme, mais j'y arriverai) on rentre dans la "cour des grands". Il s'agit déjà du 4ème album des Marseillais (qui ont également sorti deux EP et un single) et existent depuis 2006. Pas exactement des débutants donc. D'emblée on est saisi à la gorge par la production, dantesque, digne des meilleurs Behemoth (on y pense souvent) et Dimmu Borgir. Car le trio de Marseille la belle ne fait pas dans le Post-Core intimiste, non, ici les choses sont plutôt du genre pharaonique. Il est rare que je parle d'un groupe produit par une major (Sony en l’occurrence) et le mix de Linus Corneliusson est tout simplement énorme. Si l'on replonge plus en arrière dans la discographie du groupe, dès le premier album Point Zero on avait affaire avec des musiciens maîtrisant fort bien leurs instruments et leur propos, mais là, ils sont indéniablement passés plusieurs crans au dessus. Ca blaste a vous décrocher la nuque, les guitares sont ciselées, le chant est parfait, avec son grunt pas si loin d'un Nergal, à cheval entre Black et Death, même si les phocéens ont plutôt pour coutume de se présenter comme un groupe de Death Metal.
C'est toujours un vrai bonheur de voir des compatriotes arriver à ce degré d'excellence, avec un potentiel international évident, à l'instar d'un Gojira ou de leurs collègues de Marseille de Dagoba. Le Black/Death à tendance symphonique vous emporte vers un ailleurs dont on se fiche comme une guigne de savoir s'il est positif ou négatif, il est un ailleurs, et c'est aussi une des fonctions essentielles de l'art. D'ailleurs il est important de souligner que l'album tourne autour d'un concept, celui d'une personne ayant perdu sa femme et sa fille d'horrible maladie et qui va sombrer dans les ténèbres. Des mélodies qui ne manquent pas à l'appel (l'excellent "Broken Eyes", véritable tube) non plus, malgré la brutalité de l'ensemble et leur donnent parfois un petit quelque chose des géniaux Septic Flesh (dans le genre grandiose dur de faire mieux). Alors d'aucun vont sans doute hurler au "commercial" (on est en France ! le succès des étrangers nous plait mais pas trop le nôtre, allez comprendre) mais on s'en fout, car A.C.O.D est tout simplement un GRAND groupe qui vient de nous pondre un putain de grand album de Metal dont on doit s’enorgueillir, quand bien même nos inclinaisons naturelles nous pousseraient vers des choses plus Raw. Grande claque dans la gueule en tout cas que cet album, qui vous retourne de bout en bout, même si parfois un petit sentiment de répétition peut poindre (l'album parfait n'existe pas) mais le groupe déploie une telle énergie, et sa violence est si contagieuse que l'on succombe. Nergal, Shagrath et les autres, vous pouvez commencer à flipper gentiment, car, maintenant, la France a un groupe qui peut vous mettre à l'amende comme on dit dans le Sud. Bon, je sais pas vous, mais moi je retourne me faire botter le cul avec ce The Divine Triumph qui porte si bien son nom. Bientôt en interview chez Le Scribe.
Wardruna fait partie de ses groupes qui donnent un sens nouveau à la musique folk scandinave, en y insufflant tout le poids des légendes et de l'histoire viking et en narrant les diverses sagas de ce peuple. A l'instar de leurs quasi-homologues d'Heilung, ils nous font voyager dans un lointain passé où le paganisme nordique régnait en maître et où la religion était d'abord d'essence chamanique, impliquant la transe et le voyage hors de soi-même.
Ainsi, après une trilogie absolument somptueuse (les trois volets de Runaljod) mettant en scène cette magnifique musique folk enrichie de belles orchestrations, Wardruna a cette fois joué une toute autre carte, celle du dénuement total. Ainsi Einar Selvik s'est-il enfermé en studio pour enregistrer seul et en conditions live une série de poèmes tirés de l'Edda scandinave et, en particulier, le Sonatorrek et Voluspa. Utilisant l'ancienne langue nordique (ancêtre de l'islandais), Einar Selvik s'est donc transformé en Scalde, c'est à dire en barde scandinave, pour nous narrer histoires de Trolls, de Dieux du Nord, mais aussi plus intimistes, comme le sublime "Sonatorrek" qui narre la douleur d'un père ayant perdu son fils.
La sensation est saisissante : dès le début de l'album, on a le sentiment que le scalde est dans la pièce avec nous, déclamant ses poèmes avec quelques instruments anciens, et l'on oublie immédiatement 2018 et toute sa laideur pour un voyage immobile vers des contrées blanchies par le froid mais d'une beauté majestueuse. Avec cet album, Wardruna pousse le côté authentique au bout, cet enregistrement live, sans effets, sans fioritures, renforce ce sentiment.
Essayez "Vindavla" et son ambiance hypnotique et vous verrez, vous n'êtes plus vraiment là. Les instrumentations, minimales, sont de toute beauté, de même que le chant d'Einar, habité et comme transcendé par la puissance des mots. Mots que nous ne comprenons pas, et au début, cela ne pose aucun problème, et puis l'on s'aperçoit que le groupe a eu l'intelligence de glisser dans le livrer le texte en islandique certes mais aussi en traduction anglaise, ce qui nous aide à mieux comprendre l'univers campé. Les morceaux sont hantés par ces sagas, l'émotion est à fleur de peau (on entend même Einar respirer). Les quinze minutes de "Sonatorrek" a cappella doivent s'écouter avec le livret sous les yeux, tant on entend la douleur de ce père venant de perdre son fils, ce qu'Einar arrive à incarner avec une profondeur inouie. 15 minutes acappella et l'on ne s'ennuie jamais, c'est un prodige, un peu comme si le magnifique "the wind that shakes the barley" chanté par Lisa Gerrard dans Dead Can Dance durait trois fois plus longtemps. Ecoutez cet album au casque, au calme et vous partirez dans un voyage dans le temps et dans l'espace.
Pour moi, c'est clair, Wardruna vient de nous pondre un chef d'oeuvre absolu, qu'il sera difficile à dépasser, d'ailleurs le groupe en est conscient puisqu'ils ont d'ores et déjà annoncé que ceci resterait un one-shot et que le groupe allait revenir au style de la trilogie dès le prochain album. Un des plus beaux disques de l'année, si ce n'est le plus beau, une acquisition indispensable, pour toutes celles et ceux qui sont en quête de pureté musicale.
Je livre ici un entretien que j'ai eu récemment avec Famine, de Peste Noire, depuis son nouveau bastion de Kiev, en Ukraine. Ainsi merci de prendre en compte le fait qu'il s'agit d'une interview exclusive, qui porte sur l'oeuvre que Famine nous donne à entendre et à voir depuis plus de quinze ans. HAILS ! UNITE ! Le Scribe du Rock INTERVIEW AVEC FAMINE DE KPN DEPUIS KIEV Salut Famine, et merci de bien vouloir répondre à mes questions. Peux-tu revenir pour nous sur les fondations de Peste Noire ? En 2000 vous vous formez en Avignon (ma ville ! NdA) sous le nom de Dor Daedeloth (en référence à Tolkien) et vous sortez la démo « Aryan Supremacy ». Peux-tu narrer la création de cette première formation et les objectifs qui étaient les vôtres ? Vos influences musicales et thématiques ? Le nom Dor Daedeloth a dû être adopté une semaine, la démo est sortie sous le nom Peste Noire, donc on peut considérer que Dor Daedeloth n’a jamais existé. Mes influe
INTERVIEW VINDSVAL OCT 2019 "Je ne peux pas me contenter du hasard ou du non-sens, mon esprit refuse complètement cette idée dont beaucoup semblent aujourd'hui s’accommoder" (Vindsval) William Sheller chante qu'il veut être un homme heureux...je ne sais pas si c'est possible, mais en tout cas, pour moi, avoir le privilège de cette interview est une des choses qui se rapprochent le plus du bonheur. C'est la deuxième fois que le maestro se confie a moi, et cette fois encore plus longuement. C'est sans doute son interview la plus intime, la plus personnelle, et, selon ses mots, probablement la dernière qu'il donnera, l'homme préférant la solitude du créateur. Une dernière fois donc, et ceci nous a permis d'aborder l'enfance de Vindsval, son rapport a l'art, a l'esthétique, au showbiz, la philosophie, la poésie, la lumière, l'histoire...et le black metal, bien sûr. Bref, sans doute la meilleure interview que j'ai eu l'oppor
Interview téléphonique, le 26 Novembre dernier... J'ai eu la chance d'avoir un entretien par téléphone avec Rose. Il s'est montré des plus courtois, prêt à répondre à toute question et particulièrement agréable. Finalement, Rose, c'est un peu notre David Bowie à nous, un peu notre Iggy Pop aussi. Au delà de son amour invétéré du Glam Rock et Metal, il y a le fait qu'il a eu de nombreux visages dans sa carrière, et que, tel le caméléon Bowie, il a incarné différents personnages. Un jour Nicolas Saint Morand, un autre RMS Hreidmarr ou Vinnie Valentine, il réalise ses fantasmes au gré de ses envies depuis plus de vingt ans. Un être énigmatique et fascinant, dont le mystère ne sera pas totalement dévoilé à la lecture de cette interview, mais peut être cela vous permettra t'il au moins de mieux le connaître, et de mieux appréhender ce parcours aventureux et riche... Allez, je laisse la parole à l'intéressé... Le Scribe du Rock
ATTENTION ! Groupe avec humour ! Quand j'ai décroché l'interview qui suit avec l'ami Albatard (le bassiste, vous savez, le mec qui accompagne les musiciens partout 😂 ) je n'avais qu'une inquiétude : qu'il déconne tellement qu'il ne réponde pas à mes questions. Alors, rassurez-vous, en ces jours gris, l'humour de l'ami est bien là, et ça fait vraiment du bien, mais il a eu la gentillesse de jouer vraiment le jeu de cette interview rétrospective où nous revenons en détail sur 20 ans de Gronibard ! Et puis ne vous inquiétez pas, on rendra aussi un bel hommage à Corbier...Et en plus il y a du scoop dans l'air, comme disent les journalisses, Gronibard attendraient un nouveau bébé !! Vous êtes devenus un des groupes les plus importants du grindcore en France, et les fondateurs d’un grind «rigolo » et potache, très axé sur les histoires de fesses. Pouvez-vous nous rappeler un peu les conditions de la naissance du groupe et pourquoi
Nicolas Claux : Put The Fun In Funeral, une/an interview avec/with Le Scribe Du Rock "Peuple de France, le gouvernement te ment. Si j’ai appris une chose dans les morgues, c’est que ton espérance de vie se raccourcit à vue d’œil. Cancers, AVC, diabète, et désormais virus de plus en plus virulent, ton compte à rebours est déclenché. Achète un Bundyldo avant qu’il ne soit trop tard" (Nicolas Claux) S'il est vrai que Nicolas Claux (ou Castelaux comme nom de plume selon les cas) a commencé sa carrière à la rubrique faits divers (profanations de sépultures, cannibalisme, utilisation du sang comme "drink" et finalement meutre) il a commencé une deuxième vie après des années d'incarcération. Se découvrant une passion assez logique pour le metier d'agent mortuaire, qu'il a pratiqué de nombreuses années, il est aujourd'hui directeur de collection chez Camion Noir (le pendant "macabre" du Camion Blanc), mais aussi patron du site de murderabilia
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