LES CROCS DU SCRIBE SPECIAL MALTKROSS - VOLUME III
1ère partie - Part One
Salut à toutes et tous ! Pour la troisième fois le Scribe vous propose une sélection de chroniques de sorties du label Maltkross, un de mes partenaires. Comme à chaque fois c'est une large sélection qui est ici passée en revue. Les styles y sont variés, et à chacun de se faire son opinion. Nous allons donc passer du Black Metal made in Belgium d'Oriflamme au Metal/Hardcore des Eburons en passant par les légendes de l'underground que sont Inkisitor, entre autres. Merci de votre fidélité constante au Scribe, sachez que votre maître Lucifer saura vous en être gré ! Je laisse la place à la musique, et je suis prêt à parier que vous allez faire quelques découvertes intéressantes parmi ces pépites ! LE SCRIBE 25/05/2020
Hi, everybody! For the third time the Scribe offers you a selection of reviews of releases from the label Maltkross, one of my partners. As every time it's a large selection that is reviewed here. The styles are varied, and it's up to each one to make his own opinion. So we'll go from Black Metal made in Belgium by Oriflamme to Metal/Hardcore by the Eburons and the legends of the underground that are Inkisitor, among others. Thank you for your constant fidelity to the Scribe, know that your master Lucifer will be grateful to you! I leave the place to the music, and I'm willing to bet that you will make some interesting discoveries among these nuggets! THE SCRIBE 25/05/2020
Le Style : Black Metal Rural
Dans la petite mais active famille dite du "black metal rural" on connait bien les pères fondateurs que sont Peste Noire, Sale Freux, Baise Ma Hache, Autarcie ou Vermine pour la France, Drudkh en Ukraine et quelques autres en Europe de L'est et ailleurs. Mais qu'est ce que le Black Metal rural ? Un Black Metal joué à la fourche sur une botte de paille ? Un Black Metal inspiré par la cambrousse ? A vous de juger. Toujours est-il que nous voila venu de Belgique les excellents Oriflamme et une première démo qui casse tout !
L'Ourthe, rivière belge, est un affluent de la Meuse apprend on en se documentant un minimum. En quoi cette dernière a t'elle influé sur l'oeuvre ici présente ? Si l'on se réfère aux textes de l'ami Dyable, chanteur et parolier du combo, l'hommage a la nature massacrée par le virus humain est omniprésent :
" le chêne est mort, ses feuilles s'en sont allées
un jour l'amandier refleurira
entend le vent souffle" (sur "L'amer monte")
A l'instar de cet extrait les textes poétiques de Dyable ne sont que lassitude du genre humain, glorification d'une nature dernier rempart à la folie et regrets devant les chimères de la "civilisation" qui nous plonge dans le chaos.
A cela vient s'ajouter à la perfection la musique d'Arvak le guitariste, tout en atmosphères et jonglant habilement entre mid-tempo mélancolique et noble et accélérations quasi-Punk.
On ne se lasse pas de ces cinq titres inspirés et majestueux, la preuve, la meilleure, étant que votre scribe fait tourner la tape de chez Maltkross en boucle depuis qu'il l'a reçue ! Si l'on pense parfois à Sale Freux ou l'ancien Peste Noire, ce ne sont jamais des influences envahissantes. Tout au plus des indicateurs. Mais Oriflamme fait montre d'une grande personnalité, et, dès cette première démo, qui sera sûrement une des meilleures de cette année, nous met en extase ! On se languit la suite des méfaits de ce jeune combo sur la longueur d'un album...A noter que vous en saurez plus rapidement puisque Arvak et Dyable seront bientôt interviewés dans ces pages....
A suivre de très prés, Oriflamme s'impose, avec ce Murmures de L'Ourthe comme un grand outsider du Black Metal rural et plus largement du Black francophone ! Vive la Belgique !
In the small but active family known as "rural black metal" we know the founding fathers well: Peste Noire, Sale Freux, Baise Ma Hache, Autarcie or Vermine for France, Drudkh in Ukraine and some others in Eastern Europe and elsewhere. But what is rural Black Metal? A Black Metal played with a pitchfork on a straw bale? A Black Metal inspired by the outback? You be the judge. Anyway, here we are from Belgium with the excellent Oriflamme and a first demo that breaks it all !
The Ourthe, a Belgian river, is a tributary of the Meuse river, we learn by doing a minimum of research. In what way has it influenced the work here ? If we refer to the lyrics of our friend Dyable, singer and lyricist of the combo, the homage to nature massacred by the human virus is omnipresent:
"the oak is dead, its leaves have gone...
one day the almond tree will blossom again...
hears the wind blow" (on "L'amer Monte" (The bitter rises)
Like this excerpt, Dyable's poetic texts are nothing more than the weariness of the human race, glorification of a nature that is the last rampart of madness and regrets before the chimeras of "civilization" that plunges us into chaos.
The music of Arvak the guitarist, all in atmosphere and skillfully juggling between melancholic and noble mid-tempo and almost punk accelerations, is perfect.
We can't get enough of these five inspired and majestic tracks, the best proof, the best, being that your scribe has been spinning the Maltkross tape in a loop since he received it! If we sometimes think of Sale Freux or the former Black Plague, they're never invasive influences. At most indicators. But Oriflamme shows a great personality, and, from this first demo, which will surely be one of the best of this year, puts us in ecstasy! We're longing for the continuation of this young combo's misdeeds over the length of an album... Note that you'll know more quickly since Arvak and Dyable will soon be interviewed in these pages...
To be followed very closely, Oriflamme imposes itself, with this Murmures de L'Ourthe as a great outsider of rural Black Metal and more widely of French-speaking Black Metal! Long live Belgium !
Le Style : Metal Hardcore identitaire
Les Eburons, combo identitaire venu de Belgique nous assène un son "skinhead newschool", à savoir un Metal/Hardcore puissant et nerveux avec des lyrics straight to the point. cet Hiver Nucléaire est le premier EP du groupe, après une démo sortie en 2016...
Ce qui est certain c'est que Les Eburons n'y vont pas par quatre chemins comme on dit. Que ce soit sur le plan des textes, dans lesquels antifas, communistes et autres bourgeois en prennent plein la tronche (j'avoue c'est jouissif !) ou au plan musical, car ils nous bastonnent dès le premier titre, après une intro acoustique trompeuse, avec un Metal/Hardcore lourd comme une enclume et puissant comme le marteau qui va taper dessus (ou sur ta tronche). Ainsi les Eburons donnent-ils une version moderne du son Skinhead, plus intéressante que le classique RAC que l'on a beaucoup (trop ?) entendu.
Les éburons, historiquement, était un peuple belge venu de germanie rhénane, et dont l'ami Jules César s'est fait l'écho. Des conquérants sans peur et sans reproche portant le sanglier en if comme symbole. On leur doit le nom de la région des ardennes.
Alors, nos Eburons contemporains sont ils prêts à déferler sur la gaule comme leurs lointains ancêtres ? Pourquoi pas ?
L'économie ordolibérale qui nous pourrit le quotidien en prend aussi pour son grade, et, si je ne suis pas d'accord avec leurs positions anti-avortement, j'avoue que leur album est un bon coup de fouet qui revifie et redonne envie de se battre contre cette société qu'on nous impose comme si elle était inchangeable et éternelle alors qu'il ne s'agit que d'idéologie !
Les Eburons sont un excellent remède contre la morosité et le baissage de bras, alors passez à l'action avec cet Hiver Nucléaire !
Les Eburons, an identity combo from Belgium, gives us a "skinhead newschool" sound, namely a powerful and nervous Metal/Hardcore with straight to the point lyrics. This Nuclear Winter is the first EP of the band, after a demo released in 2016...
What's certain is that Les Eburons don't go by four ways as they say. Whether it is on the lyrics, in which antifas, communists and other bourgeois take it in the face (I confess it's enjoyable!) or on the musical level, because they beat us from the first track, after a misleading acoustic intro, with a Metal/Hardcore heavy as an anvil and powerful as the hammer that will hit it (or your face). So the Eburons give a modern version of the Skinhead sound, more interesting than the classic RAC we've heard a lot (too much?).
The Eburons, historically, were a Belgian people coming from Rhineland Germania, which was echoed by their friend Julius Caesar. Fearless and blameless conquerors wearing the yew boar as a symbol. We owe them the name of the region of the Ardennes.
So, are our contemporary Eburons ready to take to the hard-core like their distant ancestors? Why not?
The ordoliberal economy that's rotting up our daily lives is also taking its toll, and while I don't agree with their anti-abortion stance, I have to admit that their album is a good boost that revives and makes us want to fight against this society that's being imposed on us as if it's unchangeable and eternal when it's only a question of ideology!
The Eburons are an excellent remedy against gloom and giving up, so take action with this Nuclear Winter!
Le Style : Raw Black Metal
Inkisitor ? Une bête macabre qui oeuvre depuis 2000 dans un underground souillé, un Black Metal noir comme l'ébène sans compromis. Avec Dysevangelist, album de 2011 réédité ici en cassette par Maltkross, le groupe prouve une fois de plus sa capacité de nuisance...
Auteurs d'un Black Metal raw et cruel, les ressortissants du Mans et de Bretagne qui composent la cellule infâme de l'inquisiteur ont gardé le secret d'un Black Metal brutal et sale, sans manières, une véritable bête musicale oeuvrant pour le bien des ténèbres les plus profondes. Ce premier album en 11 ans d'existence (à l'époque de sa sortie) nous donnait à entendre ce Black renforcé par une flamme Thrash/Death ne servant qu'à le rendre plus bestial et sans pitié. On pense parfois à un Angelcorpse pour les atours les plus rudes, mais aussi aux collègues français d'Antaeus pour cette violence antireligieuse écumante. A bord du vaisseau amiral de la flotte destructrice on retrouve le furieux Dhate au micro et son chant rauque et grave, à cheval entre Black et Death, le pape Pie 666 à la guitare (Bestial Nihilism) tranchante, son confrère en six cordes Icons Blasphemer (aussi dans Nyseuis ou Syklisk Nedgang), Impia Fraus (FAMAS) à la basse et ce cher Sad à la batterie énervée (Cantius Bestiae, SVEST, Christicide, Drastus).
Une équipe de choc qui vient vous rappeler à quel point le Metal Noir, joué sans compromis et sans volonté putassière de séduire le badaud peut être une musique nocive et chargée de haine, surtout lorsqu'elle rencontre le meilleur d'un Death Metal n'ayant pour but que la destruction massive des âmes. Six titres pour un peu moins de quarante minutes d'un Metal Extrême qui n'a pas perdu son âme dans les tourments des impératifs commerciaux et ne reste tourné que dans un but : perpétuer la bête et lui donner ses plus beaux habits : impeccable !
Inkisitor? A macabre beast that has been working since 2000 in a soiled underground, a black metal as black as ebony without compromise. With Dysevangelist, 2011's album reissued here on cassette by Maltkross, the band proves once again its capacity of nuisance?
Authors of a raw and cruel Black Metal, the citizens of Le Mans and Brittany who make up the infamous inquisitor's cell have kept the secret of a brutal and dirty Black Metal, without manners, a real musical beast working for the good of the deepest darkness. This first album in 11 years of existence (at the time of its release) gave us to hear this Black reinforced by a Thrash/Death flame only serving to make it more beastly and merciless. We sometimes think of an Angelcorpse for the roughest finery, but also of Antaeus' French colleagues for this foaming anti-religious violence. On board the flagship of the destructive fleet we find the furious Dhate at the mike with his hoarse and low vocals, straddling between Black and Death, Pope Pius 666 on the sharp guitar (Bestial Nihilism), his six-stringed colleague Icons Blasphemer (also in Nyseuis or Syklisk Nedgang), Impia Fraus (FAMAS) on bass and dear Sad on the angry drums (Cantius Bestiae, SVEST, Christicide, Drastus).
A shock team that comes to remind you how Black Metal, played without compromise and without any putassière will to seduce the onlooker, can be a harmful and hateful music, especially when it meets the best of a Death Metal whose only goal is the massive destruction of souls. Six tracks for a little less than forty minutes of an Extreme Metal that hasn't lost its soul in the torments of commercial imperatives and only remains shot for one purpose: to perpetuate the beast and give it its most beautiful clothes: impeccable!
Le Style : Evil Death Metal
Vous vous doutez bien qu'un groupe nommé "le mal incarné" et titrant son album "programme de destruction de la population" (bon, la traduction est maison mais l'essentiel y est) ne fait pas dans la dentelle ni dans le Post-Emo Metal...Vous pouvez facilement en trouver la preuve en allant vous abreuver a cette source méphitique qu'est cet album, Depopulation Agenda, véritable machine de guerre satanique sans fioritures et sans répit.
Méchant comme la peste, privilégiant des tempi écrasants et étouffants à la Immolation sur de sempiternels Blasts (ce qui rend d'ailleurs l'apparition d'accélérations encore plus efficace), les américains d'Evil Incarnate s'inscrivent dans ce courant du Death Metal satanique brut de décoffrage, lourd comme le marteau de Thor. On pense parfois au grand Bolt Thrower (en plus américain) pour le côté lourd et métronomique, mais aussi à Vital Remains, Incantation, Vader ou Krabathor. Vous voyez le programme ? Un Death certes pas révolutionnaire mais totalement dévastateur et létal, prêt à honorer le grand Dieu cornu dans un bain de sang sans discrimination. Méchant, violent, efficace, brutal, cet album transpire le Metal avec un grand M, mais pas le Metal pour Grand Papa, hein, celui qui fait saigner les oreilles et provoque des morts dans le moshpit.
10 titres d'un Death Old School et sans concessions, qui ne souhaite pas du bien à l'humanité, et dont la musique pourrait aisément servir de bande son à un massacre de masse aux objectifs profondément malthusiens !
Plus de 25 ans que ces ressortissants de l'Illinois, dignes serviteurs d'un Death Metal rampant et lourd comme un jour orageux et caniculaire nous martèlent le crâne avec leur son mid-tempo épais et jouissif, on en redemande !
You can imagine that a band called "evil incarnate" and calling its album "population destruction program" (well, the translation is home-made but the essential is there) doesn't fit in the lace nor in Post-Emo Metal... You can easily find the proof by going to drink from this mephitic source that is this album, Depopulation Agenda, a real satanic war machine without frills and without respite.
As nasty as the plague, favouring crushing and stifling tempi over Immolation on endless Blasts (which makes the appearance of accelerations even more efficient), the Americans of Evil Incarnate are part of this raw satanic Death Metal current, as heavy as Thor's hammer. We sometimes think of the great Bolt Thrower (more American) for the heavy and metronomic side, but also of Vital Remains, Incantation, Vader or Krabathor. Do you see the program? A Death that is certainly not revolutionary but totally devastating and lethal, ready to honour the great horned God in an indiscriminate bloodbath. Nasty, violent, efficient, brutal, this album sweats Metal with a big M, but not Metal for Big Daddy, eh, the one that makes ears bleed and causes deaths in the moshpit.
10 tracks from an old school and uncompromising Death Metal, who doesn't wish any good to mankind, and whose music could easily serve as a soundtrack to a mass massacre with deeply Malthusian objectives!
More than 25 years that these Illinois nationals, worthy servants of a Death Metal crawling and heavy as a stormy and scorching day, have been pounding our heads with their thick and enjoyable mid-tempo sound, we ask for more!
LA SEMAINE PROCHAINE /NEXT WEEK
LA SUITE ! / PART TWO
SPECIAL MALTKROSS TAPES
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